
ressemble un peu par ses teintes générales, le Suthora cyanophrys
est confiné dans les forêts et ne s’en éloigne pas, comme le font
souvent les Suthora au plumage roux.
LÉIOTHRICIDÉS
120 espèces d’oiseaux, fort différentes les unes des autres, sont
rangées dans cette famille qui est répandue principalement dans
l’Indo-Malaisie et n’a point de représentants en Amérique.
315. — COCHOA VIR1DIS
Cocuoa yiniDis, Hodgs. (1836), J . A . S . B e n g ., V, 359. Gould (1850), B . o f
As., livr. I pi. - Jerd. (1863), B. o f Inc!., II, 243. — Swinh. (1868), Ib is, 354, et (1871),
P.. Z. S., 374.
Dimensions. Long, totale, 0m,28-o ; queue, arrondie, 0m,12 ; aile, 0m,15.
Couleurs. Iris noisette; bec noir ; pattes roussâtres. — Dessus de la
tête et du cou bleu ; dos, croupion, sus-caudales et poitrine d’un vert éclatant
; ventre et gorge d’un vert bleuâtre ; une raie noire partant du bec et
s’étendant au-dessus et en arrière de l’oeil ; plumes de l’aileron noires ;
petites et moyennes couvertures des ailes vertes avec des lunules noires ;
grandes couvertures vertes sur les barbes internes, d’un bleu pâle sur les
barbes externes, avec la pointe noire ; rémiges et pennes secondaires noires,
avec une bande bleu pâle à la base; rectrices d’un bleu de cobalt foncé,
terminées par une large bordure noire.
Ce magnifique oiseau se trouve non-seulement dans 1 Himalaya
oriental, mais en Cocbinchine et meme en Chine, ou il a été
pris, une seule fois il est vrai, dans le Fokien. Il vit solitaire
dans les forêts, sur les hautes montagnes, et se nourrit d’insectes
et de petits fruits.
316. — L E IO T H R IX 1 1 IT E U S (PI. 67)
L a Mésange de Nankin, Sonn. (1782) ,V o y . I n d ., II, 114, f. 2. - Sylvia lutea, Scop.
(1786) B e l. F l. e t F a u n . I n s u b r ., II, 96. — ïanagra sinensis, Gin. (1788), S. N ., I,
897. _ Parus furcatus, Temm. (1822-38), PI. Col, 287, f. 1. — Bahila calipïga,
Hodgs. (1838), I n d . R e v ., 88. — Calipïga furcata, Hodgs. (1841), J. A . S . B e n g ., X ,
part. 1 29. — Leiothrix luteus, Gould (1851), B . o f A s ., livr. III, pl. Jerd. (1863),
B . of i n d - , II. 250.—Liothrix lutea, Swinb. (1863), P . Z . S., 298, et Leiothrix,lutea,
“Swinh. (1871), i b id ., 373.
Dimensions. Long, totale, 0m,16; queue, 0m,06, fourchue, les rectrices
latérales dépassant les médianes de 0ra,01 ; aile fermée, 0m,075, arrivant au
tiers de la queue et ayant les cinquième et sixième rémiges plus longues
L É'I O T H K IC ID É S 215
que toutes les autres; tarse, 0m,026 ; doigt postérieur, O1",016 ; l’ongle seul,
0m Qg • bec, garni de soies roides â la base, 0m,008 à partir du menton ; hauteur
du bec, 0m,0 0o.
Couleurs. Iris d’un brun roux ; bec rouge, avec la base noirâtre ; pattes
et ongles jaunes. — Parties supérieures du corps, d’un beau vert olive,
nuancé de jaune sur.la tête ;. gorge jaune ; poitrine orangée ; milieu du ventre
et sous-caudales d’un blanc pur ; flancs d’un brun verdâtre ; lores, tour
des yeux et région parotique d’un gris soyeux; une raie d’un vert brunâtre
formant moustache de chaque côté ; sus-caudales très-longues, frangées de
blanc à l’extrémité ; rectrices vertes en dessus et jaunâtres en dessous, avec
une bande terminale noire sur les deux faces ; couvertures alaires et dernières
pennes tertiaires vertes ; pennes secondaires noires, avec la base
jaune ; rémiges noirâtres, ornées sur le bord externe de lisérés d’un jaune
vif à la base et d’un rouge sanguin à l’extrémité, ce qui forme sur l’aile un
miroir de deux couleurs. Ô La femelle et le jeune mâle ressemblent beaucoup
au mâle par le plumage, mais offrent des teintes moins vives et ont
le bec moins rouge.
Cette charmante espèce qui est très-commune dans toute la
chaîne de l’Himalaya, et particulièrement sur les monts Khasi,
à une altitude de S à 8,000 pieds, se trouve aussi fréquemment
dans les parties montagneuses de la Chine méridionale. J ’ai vu
et pris un grand nombre de ces oiseaux au Setchuan et àMoupin,
ainsi qu’au Fokien et au Tchékiang. Ils ont des allures vives
et un naturel méfiant, et se tiennent d’ordinaire cachés dans les
bois ou parmi les bambous ; leur nourriture habituelle consiste
en petits fruits, en bourgeons et en insectes qu’ils viennent
parfois ramasser sur le sol. Au printemps, ils font entendre un
chant composé d’une phrase courte, mais sonore et d’un timbre
agréable, qui m’a rappelé le chant de notre Sylvia orphea, de
l’Europe méridionale. Leur nid, construit avec des herbes et
des feuilles, renferme quatre oeufs bleuâtres, marqués de quelques
taches rougeâtres. Les Chinois gardent parfois ces oiseaux en
cage, à cause de la beauté de leurs couleurs et de la vivacité
de leurs mouvements. On en porte même de temps en temps à
Pékin ; mais l’espèce ne s’avance pas au nord au delà du bassin
du Yangtzé-Kiang.
317. — A L 1 0 T IU 6 S P A L L ID U S
àllotrlus xànthochloris (Hodgs.), v a r. PALLiDüs, A. Dav. (1871), N . Arch. du
Mus., Bull.-YII, 14. — Allotrius S ophiæ, J. Yerr. (1872), ib id ., VIII, 64.
/
i