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la même voix que l’espèce précédente, mais elle affectionne
davantage les régions montagneuses; d’après ce que m’ont dit
les chasseurs chinois, elle ne serait pas aussi estimée que ses
congénères, comme oiseau de combat.
312. — SUTHORA B U UHNEA
Süthora rmjnnea, Anders. (1871), P. Z. S., 211. - Swinh.(1871), ibid., 373.-
Gcrald (1876), B. of As., livr. XXVIII, pl.
Dimensions. Long, totale, 0”,135 ; queue,’ 0” ,07 ; aile fermée, 0” ,0S3 ;
tarse, 0m,02.
Couleurs. Parties supérieures d’une teinte olive brunâtre, passant au
roux fuligineux sur le vertex et sur la nuque; gorge et poitrine lavées de
rose et légèrement striées de brun ; milieu du ventre fauve ; flancs et sous-
Càudales d’un brun olive ; ailes et queue brunes, les rectrices et les remiges
offrant d’étroits lisérés d’un jaune olivâtre.
Cette espèce, voisine du Suthora bulomachus, s’en distingue :
1° par la teinte rousse plus foncée de sa tète et de sa nuque,
2° par la nuance fauve du milieu de son abdomen ; 3° par 1 absence
de lisérés roux sur les rémiges. Ce dernier caractère la sépare
également des Suthora webbiana et conspicillata; quant au
S. conspicillata, il n’offre avec celui-ci que des affinités éloignées.
M. Anderson qui a rencontré cet oiseau sur les frontières occidentales
du Yunan, à une altitude de 4,500 pieds, ne donne aucun
détail sur ses moeurs et sur son genre de vie.
313. SUTHORA GULARIS
S üthora gularis, J. Verr. (1870), N. A r c h . du Mus., Bull. V I, 36. -;fl871),
ibid., VII, 36. — (1872), ibid., VIII, pl. 3.
Dimensions. Long, totale, 0»,40; queue, 0-055 ; B B | | 0“ ,05 ;
tarse, 0m,Q18 ; doigt postérieur, 0m,009 ; ongle de ce doigt, 0m,00o, bec, , g
à partir du front ; hauteur du bec, 0“,004,
Couleurs. Iris châtain foncé ; bec gris ; tarses gris ; ongles cendrés.
Parties supérieures d’un jaune d’ocre, plus vif sur le vertex, les côtes du cou,
le croupion et les sus-caudales; menton et milieu-dé-la gorge d un noir profond
; une petite raie sourcilière au-dessus de l'oeil-partie inferieure des
joues, poitrine, milieu de l’abdomen et sous-caudales d’un blanc pur; flancs
fortement lavés de roux | rectrices brunes à l’extrémité et sur les barbes
internes, bordées de roux cannelle sur lesbarbes externes ; rémiges et pennes
secondaires brunes-et lisérées; les premières de blanc et de gris, les autres
de jaune d’ocre très-vif.
Ce charmant petit oiseau vit sur les hautes montagnes du
Setchuan occidental et de Moupin et ne descend dans les vallées
que lorsqu’il est chassé par le froid. Comme ses congénères, il
voyage en petites bandes, en passant d’un buisson à l’autre, et
se nourrit de toutes sortes de petites graines et de bourgeons.
Il se tient de préférence au milieu des bambous sauvages, où
il est très-difficile de l’apercevoir et surtout de le capturer.
Cependant, outre le spécimen qui a servi de type à la description
de M. Yerreaux, j ’ai réussi à procurer plusieurs individus au
Muséum d’histoire naturelle et j ’ai pu me convaincre que dans
cette espèce, comme dans les autres Suthora, le plumage n’offre
aucune variation suivant l’âge ou le sexe.
314.E t SUTHORA CÏANOFHRÏS n. sp. (PL 66)
Süthora cyanophrts, A. Dav. (in litteris).
Dimensions. Long, totale, 0m,105 ; queue, 0m,06 ; aile ouverte, 0m,06 ;
fermée, 0m,052 ; tarse, 0m,0I8; doigt postérieur, sans l’ongle, 0m,005 ; bec,
0m,005 à partir du front ; hauteur du bec, 0m,004.
Couleurs. Iris châtain, bec brun sur la mandibule supérieure, et couleur
de chair sur les bords et sur la mandibule inférieure ; pattes et doigts
d’un bleu plombé ; ongles bruns. — Dessus de la tête, tour des yeux et gorge
d’un jaune d’ocre clair, passant au blanchâtre sur le front ; une large raie
sourcilière d’un gris bleuâtre se prolongeant en arrière jusqu’à la nuque.
Dos d’un jaune nuancé d’olivâtre ; croupion et barbes externes des pennes
secondaires et tertiaires d’un jaune d’ocre très-vif ; poitrine d’un jaune clair,
avec une bande transversale blanche irrégulière, occupant la base de la
gorge ; sous-caudales et plumes tibiales d’une teinte jaunâtre ; rémiges
brunes, lisérées de blanc ; rectrices de la même teinte, avec une large bordure
d’un jaune d’ocre vif.
J’ai pris ce nouveau Suthora dans le S.-O. du Chensi,
à 1,800 mètres d’altitude, sur des montagnes boisées qui étaient
encore couvertes de neige (10 mars). Il n’y avait ensemble que
deux oiseaux, parfaitement semblables entre eux, et l’espèce
doit être très-rare dans cette région, puisque les chasseurs ne
la connaissaient point. De même que le Suthora 'gularis, qui lui