
cette espèce on observe certaines différences individuelles
portant sur les proportions du bec, de la queue et des ailes,
sur l’étendue des taches blanches des rémiges et sur la teinte
plus ou moins grise du croupion, nous ne pouvons nous décider
à admettre l’existence en Chine de plusieurs races de pies, ni
même à séparer les individus de cette contrée de l’espèce européenne.
Nous pensons également qu’il faut rapporter à cette
dernière les oiseaux du Japon, de la Sibérie orientale, du Tur-
kestan et de la Perse, désignés sous les noms de P. japonica,
P. leucoptera, P. bactriana, et peut-être aussi ceux de l’Inde,
nommés par Delessert Pica botannensis.
538. — CïANOrOUDS CÏANEÜS (PL 84)
C o r v ü s c y a n u s , P ail. (1776), Reis., III, 694, n" 7, et Voy. éd. franç. in-8%
VIII, app. 34. — C o r v u s c y a n e u s , Gm. (1788), S ..N ., I, 373.—C o r v ü s c y a k e u s , Pall.
(1811), Zoogr., I, 391, et pi. XVI.— G a r r u l u s c y a n u s , Tem. (1833), Man., III,.64. —
C y a n o p o l y u s C o o k i , Bp. (1849), B rit. Ass. B irm. — P i c a c y a n a , Tem. et Schl. (1850),
Faun. Jap., Av es, 81, et pl. 42. — C y a k o p i c a c y a n e a et C. C o o k i , Bp. (1850), Comp.
A v ., I, 382. — P i c a c y a h e a , Schr. (1860), Vbg. d . Am . L., 318. — C y a k o p i c a c y a k e a ,
Swinh. (1861), Ibis, 336. — P i c a c y a k e a , Radde (1863), Reis. in S . O. S ib ., II, 205. —
Degl. et Gerbe (1867), Omith. eur., 2» éd., I, 213. — Przew. (1867-69), Voy. Uss.,
n. 7b. _ C y a k o p i c a c y a k e a , Dyb. (1868), J. f . O., 333. — C y a h o p o l i u s g y a k e d s ,
Swinh. (1871), P. Z . S., 382. —(1875), Ibis, 117 et US. -- C y a s o p i C a c y a k e a , Tacz.
(1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 170.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,40 ; queue, 0m,23, fortement étagée,
les rectrices médianes dépassant les latérales de 0m,18; aile, 0m,14; tarse,
0m,035 ; bec, 0m,02b.
C o u l e u r s . Iris, bec et pattes noirs. — Sommet de la tête, nuque,
région des yeux et des oreilles]d’un noir bleuâtre; reste du corps d’un gris rosé,
plus pâle sur les parties inférieures du corps que sur le dos ; pennes alaires
et caudales d’un bleu d’azur, avec un liséré blanc sur la moitié terminale des
barbes externes des rémiges et une tache blanche à l’extrémité des deux
rectrices médianes (cette dernière tache toutefois n’est pas constante).
Cette espèce, qui est représentée en Espagne et au Maroc
par une race différant seulement par la nuance de son dos, est
très-commune dans la Sibérie orientale, au Japon et dans les
deux tiers septentrionaux de l’empire chinois. Elle vit en bandes
qui passent de bosquets en bosquets, à la recherche des insectes
et des fruits, et qui non-seulement visitent les jardins, mais
encore pénètrent dans l’intérieur des villes. Par ses allures, sa
voix et sès moeurs, elle s’éloigne entièrement des pies et se
rapproche plutôt des geais de nos pays.
539. — UH0CISSA SINEKSIS (Pl. 83)
? Cuculus sikensis cæruleus, Briss. (1760), Omith., IV, 157, n” 27, pl. 14 A,
f. 2. — Cuculus sinbnsis, L. (176.6), S. N ., I, 171. — Le Geay de la Chine a, bec
rouge, Buff. (1770), Pl. E n l. 622.—Cuculus sikensis et Corvus erythrorhynchuscGlh.
(1788), S. .N., I, 418 et 372. — Calocitta sineksis, Bp. (1850), Consp. Av., I, 381
(part.). — Urocissa sineksis, Cab. et Hein. (1851), Mus. Hein., 87. — Gould (1861),
B. ofAs.; ïivr.XIII, pl. — Swinlfsi('1861), Ibis, 43,267 et 409. — (1871),P. Z.S.,382.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,63 ; queue, 0m,45, fortement étagée,
avec lés rectrices centrales dépassant les externes de 0m,32; aile, 0m,19 à
0m,20; tarse, 0m,045; bec, 0m,03.
C o u l e u r s . Iris d’un rouge tirant au roux ; bec, pattes et paupières
rouge dé corail. — Front, région des yeux et des oreilles, gorge, cou et
partie supérieure de la poitrine d’un noir profond, plumes allongées de la
nuque d’un lilas très-pâle, formant sur le dessus du cou une large et longue
plaque qui commence par quelques taches isolées ; dos, scapulaires et croupion
d’un gris lavé de violet ; sus-caudales, d’un bleu légèrement violacé,
avec une large bordure noire à l’extrémité ; dessus des ailes d’un bleu
d’outremer, avec les bouts des rémiges blancs; dessus de la queue du
même bleu que les ailes, avec une large tache blanche au bout des deux
rectrices médianes, et, sur les autres pennes, des, taches semblables, mais
précédées d’une tache noire, et même d’une petite bande blanchâtre qui
occupe seulement les barbes internes ; poitrine, ventre et sous-caudales
d’une teinte blanchâtre , légèrement nuancée de gris violet sur les côtés et
de roussâtre sur la ligne médiane.
Ce magnifique oiseau se trouve en toutes saisons dans la
Chine entière, depuis le Midi jusqu’à la Mantchourie méridionale
inclusivement. Les oiseaux du Nord que M. Swinhoe était
d’abord porté à considérer comme distincts spécifiquement
offrent en effet quelquefois des couleurs un peu moins vives et
une taille moins forte que les oiseaux du Midi; néanmoins il m’a
été impossible de constater l’existence de deux espèces, parmi
les nombreux individus que j’ai capturés depuis le Léaotong
jusqu’au Setchuan et au Fokien. L'Urocissa sinensis représente
dans l’empire chinois l’Urocissa occipitalis (Blyth) de l’Inde et
l’Urocissa magnirostris (Blyth) de l’Indo-Chine, qui se distinguent
par les proportions du bec, la nuance de la plaque nuchale,