
200. — CHELIDON LAGOOODA
Hiruhdo lagopoda, Pall. (1811), Zoogr. Ross. Asiat., 1, 532. - Chelidon Whi-
t e l y i , Swinh. (1862), P. Z. S., 320, et (1874), Ibis, pi. VII, f. 2. — Chelidon lagopoda,
Swinh. (1863), Ibis, 91, et (1874), ibid., 152; (1863), P. Z. S., 287, et (1871), ibid.,
347. — Hiründo lagopoda, Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 67. — Chelidon lagopoda,
Dress. (1876), Ibis, 188#4- Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 134.
Dimensions. Taille et proportions un peu plus faibles que dans notre
Hirondelle de fenêtre, avec la queue plus fourchue et les tarses emplumés.
Couleurs. Parties supérieures d’un noir bleuâtre, avec les sus-caudales
d’un blanc pur, sans mélange de noir d’acier comme dans l’Hirondelle de
fenêtre; parties inférieures d’un blanc pur, sans trace de la bande brune
incomplète qui orne la poitrine de ce dernier oiseau; plumes axillaires d’un
brun foncé.
L’Hirondellelagopode, qui a été considérée longtemps parles
naturalistes comme étant identique à l’espèce européenne, a été
rencontrée pour la première fois par Pallas dans la Sibérie
orientale; elle est fort commune, paraît-il, dans toute cette
région, et s’avance jusqu’au Kamtschatka ; d’autre part, M. Sever-
tzoff l’a observée dans le Turkestan, où elle passe régulièrement
chaque année, et où elle niche peut-être dans certains districts ;
enfin je l’ai retrouvée moi-même en Chine, nichant dans les
rochers élevés des montagnes situées à l’ouest de Pékin, ainsi
qu’à Moupin et dans les provinces centrales ; mais sur tous ces
points ces oiseaux m’ont semblé être peu abondants, et jamais
je ne les ai vus dans les villes ou dans le voisinage immédiat
des habitations. Cette différence de moeurs suffirait à motiver
une distinction spécifique entre l’hirondelle de Chine et son
congénère européen. Deux autres espèces du même groupe se
rencontrent l’une au Japon et l’autre dans l’ouest de l’Hima-
laya.
AMPÉLIDÉS
La petite famille des Ampélidés ou Jaseurs ne comprend que
18 espèces, dont deux sont spéciales à l’ancien continent.
201. — AMPELIS GARRULUS
Bombycilla bohemica, Briss. (1760), Ornith., II, 333. —Ampelis garrülus, L.
(1766), S. N., 1, 297. B Le Jaseur, Buff. (1770), PI. En!. 261. — Parüs b o m b y c il l a ,
Pall. (1811-1831), Zoogr., 1, 548. — Bombycivora garrula, Tem. (1815), Man., 77.
— Ampelis garrula, Swinh. (1871), P. Z. S., 374. -
;1873), Turk. Jevotn., 67. — Dress. (1876), Ibis, 188. Bombycilla garrula, Severtz.
Dimensions. Long, totale, 0m,215 ; queue, 0m,063 ; aile fermée 0m 1 1 5 •
m B K È Ê tarse’ °m’02; d0igt P°stérieur> Om,01S ; ongle de ce doigt! 0 >007 ; huppe du sommet de la tête, 0m,04 (chez le mâle).
Couleurs. Iris brun; bec noir, avec la base rougeâtre. —Plumage d’un
gris cendré nuancé de rose ou de lie de vin et plus vif sur la tête, le cou et
la poitrine que sur le reste du corps ; front couleur de rouille, de même que
deux petites taches situées l’une sur le côté de la nuque et l’autre vers5 la
base de la mandibule inferieure ; narines, lores, région postoculaire et gorge
d un noir profond ; parties inférieures des joues, vers la base de la mandibule
inferieure, tournant au blanchâtre; milieu de l’abdomen jaunâtre-
sous-caudales d un brun marron ; sus-caudales et croupion d’un gris cendré
pur; rectnces grises également dans leur portion basilaire, noires dans
leur portion subterminale, et ornées d’une large tache jaune à l’extrémité •
remiges brunes avec un liséré gris sur leur bord interne et une large taché
jaune et blanche en forme de V à l’extrémité ; pennes secondaires marquées
d une longue tache blanche et terminées par une palette cornée de forme
allongée et de couleur rouge ; pennes tertiaires cendrées; couvertures
alaires de la même teinte, a l’exception des grandes qui sont noires avec
mJT » fT h6'il t La femeUe adulte °ffre exactement que le male; les jeunes ont des teintes moins purqs, la hulep pmeê met el épslu pmaalegte-
tes alaires moins développées ; chez eux, la tache terminale des rémiges
externes^ d’Un V’ eSt Simple et n’existe ■ I les barbeé
Le Jaseur de Bohême, qui passe à des époques irrégulières
dans diverses parties de l’Europe, est beaucoup plus répandu
dans 1 Asie septentrionale, mais manifeste dans cette région les
memes habitudes nomades que dans nos pays. Si chaque année
quelques-uns de ces oiseaux se montrent dans le nord de la ■B ce n’est qu’irrégulièrement qu’ils y apparaissent en
nombre considérable. Les Pékinois les nomment Tai-ping-tsiao
(oiseaux de la paix) à cause de leur naturel confiant, tranquille
et sociable, et les élèvent souvent soit en cage, soit au bâtonnet.
Les jaseurs sont si peu farouches que j ’en ai vu prendre en leur
présentant une baguette engluée au bout de laquelle était fixée
une boulette de patate douce. Ils se nourrissent de baies, de
bourgeons et d’insectes.
La même espèce a été rencontrée aussi à Changhaï et à
Hakodadi (Japon).