
Angleterre, est un véritable Ganga par ses moeurs, sa forme et
son mode de coloration. Il niche non-seulement dans le Turkes-
tan, les steppes des Kirghises et la Daourie, mais dans toute la
Mongolie, où je l’ai trouvé communément, et d’où il descend en
hiver, par bandes nombreuses, dans les plaines du Petchely.
Son vol est rapide et puissant, sa démarche sur le sol nullement
embarrassée ; son cri de rappel, fort rauque, ressemble à celui
des Glaréoles. En hiver, entre Tientsin et Takou, on prend au
filet beaucoup de ces oiseaux, qui ne peuvent cependant être
considérés que comme un gibier de qualité inférieure.
563. — TETRAO UROGALLOIDES
TetrAo ürogalloïdes, Midd. (1853), Sib. Reis., II, 195, pl. XVIIlE- Schrenck
(1860), VSg. d. Am. L., 396.—Radde (1863),Reis. inS. O. SiS,, II, 299. —D.-G. EUiot
(1865), Mon. Tetr., II, pl. — Dyb. (1868), J. f. O., 336. — Tetrao tetrix, Swinh.
(1871), P. Z. S., 400. — Tetrao ürogalloïdes, A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus.,
Bull. VII, Cat. n° 345. — Tacz. (1876), Bull. Soc^zool. Fr., I, 243.
Le Tetrao ürogalloïdes, race de petite taille de notre Coq de
bruyère, habite principalement la Transbaïkalie, l’Amourland et
la Mantchourie, et ne se rencontre qu’accidentellement dans les
montagnes boisées du nord de la Chine : j ’ai pu cependant me
procurer une femelle dans cette dernière région, au mois .de
décembre 1864.
564. ■ TETRASTES BONASIA
Tetrao bonasia, L. (1766), S. N., I, 275. — Tetrao kemesianus et T. betulinos,
Seop. (1769), An. Hist■ Nat., I, 118 et 119. — La Gélinotte, Buff, :(1770®P/. Enl.
474 et 475. — Tetrao bonasia, Pâli. (1811), Zoogr., II, 59.— Keys. et Blas. (1840),
Wirbelth., 64. — Bonasia betulina, Bp. (1856), Cat. P a r s ., 13, — T etrao ronasia,
Midd. (1853), Sib. Reis., Il, 202,: pl. XVII, f. 4. — Schrenck ('18fQ||tFô'ÿ. d'. Ain. L.,
398. —Radde (1862-63), Reis. in S. Ô. Sib., II, 301.— Przew. (1867-69), Voy,. 439.—
Bonasia sylvestris, D.-G. Elliot (1864), Mon. Tetr., I, pl. lljDegl. et Gerbe (1867),
Ornith. eur., 2e éd., II, 52. — Tetrao bonasia, A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus.,
Bull. VII, Cat. n° 346. — Tetrastes bonasia, Swinh. (1871), P. Z. S., 400. — Alstou
et Harvie Brown (1873), 66. — Bonasia betulina, Tacz. (1876), Bull. Soc. zool; Fr.,
I, 242.
D im en sion s. Long, totale, 0m,40. (Mâle tué à Pékin
La Gélinotte vulgaire, qui est assez commune dans les montagnes
dé l’Europe occidentale, est encore plus répandue dans
le nord delà Russie et dans la Sibérie orientale, où elle s’avance,
d’après Middendorf, jusqu’au 698 degré de lat. N. Elle se trouve
aussi dans la Mantchourie et dans la Chine septentrionale et se
reproduit même dans la province de Pékin, sur les hautes montagnes
boisées du Péythang et du Tonglin. Les Chinois la désignent
sous le nom de Chou-ky (poule d’arbres), parce qu’elle vit
dans les bois et se tient d’ordinaire perchée sur les branches.
M. Przewalski pense avoir rencontré en Mantchourie la
Gélinotte du Canada (Tetrastes canadensis), espèce qui se reconnaît
à sa poitrine noire. Ne serait-ce pas plutôt le Tetrao
falcipennis ou Falcipennis Hartlaubi (Elliot, Tetr., 1865, II, pl.),
qui d’après M. Taczanowski (Bull. Soc. zool. Fr., 1876, I, 242)
a été trouvé dans la Sibérie orientale par Radde et par Middendorf
et confondu par ces deux voyageurs avec le Tetrastes canadensis?
Il ne serait pas étonnant que cette espèce s’avançât aussi
jusque sur les frontières de la Chine.
565. I TETRAOGALLUS TIBETANUS
Tetraogallus tibetanus, Gould (1853), P. Z. S., 47, et B. of As., livr. V, pl. —
Walden (1869), Ibis, 211 (ex Stoliczka).
Dimensions. Long, totale, 0m,56; queue, 0m,t8; aile, 0m,26; tarse,
0“,065 ; bec, 0m,031.
Couleurs. Bec et pattes d’un rouge orangé. H Vertex, joues, région
postérieure et côtés du cou d’un gris ardoisé, avec le tour des yeux et les
couvertures auriculaires d’un blanc jaunâtre ; dessus du corps, couvertures
supérieures des ailes et de la queue variés de noir et de gris, avec les plumes
du milieu du dos et les sus-alaires largement bordées de jaune ,pâle, le
croupion et les sus-caudales nuancés de roux ; gorge et poitrine blanches ;
sur le thorax, une bande transversale grise, assez étroite, semi-circulaire,
tachetée de brun et de jaunâtre; abdomen blanc, avec de longues stries
noires sur les côtés et en arrière, stries formées par les bordures des plumes
des flancs et du bas-ventre ; plumes des cuisses d’un gris jaunâtre, strié de
brun; sous-caudales noirâtres, avec une large strie médiane blanche; queue
d’un brun foncé, terminée par une bordure noirâtre ; rémiges d’un brun
grisâtre ; pennes secondaires terminées et bordées extérieurement de blanc.
Le Tétraogalle tibétain, l’une des espèces les plus petites de
son groupe, se trouve non-seulement dans le Tibet proprement
dit, mais encore, quoique en petit nombre, dans les montagnes
de la Chine occidentale. Les chasseurs de Moupin connaissent