
blanche, bordée de noir à l’extrémité ; moyennes couver turcs inférieures
des ailes et plumes axillaires d’un roux foncé (mâle et femelle au printemps).
— Chez les jeunes, toutes les plumes des parties supérieures sont bordées
de roux ou de gris, la couleur de la gorge est d’un roux plus intense, marqué
de petites taches noires, et n’est point limitée par une bordure continue,
mais seulement par quelques mèches noires -détachées ; enfin une
nuance d’un roux tirant au rose s’étend sur l’abdomen.
La Glaréole orientale, qui se distingue facilement de la
Glaréole pratincole de nos contrées par sa queue beaucoup moins
fourchue et par les teintes de son plumage, a été signalée à la
fois dans l’Inde, à Java, en Australie, aux Philippines, dans la
Sibérie orientale et dans l’empire chinois. Je l’ai trouvée nichant
en grand nombre dans les plaines incultes du pays des Ortous,
en Mongolie, et je l’ai rencontrée aussi fréquemment en août et
en septembre dans les environs de Pékin. C’est un oiseau très-
confiant, qui court sur le sol avec la grâce et la rapidité d’un
pluvier et qui vole avec l’aisance d’une hirondelle, en faisant
entendre de temps en temps un petit cri désagréable. Sa nourriture
consiste en insectes coléoptères et orthoptères.
HÆMATOPODIDÉS
En Chine, on ne rencontre que deux représentants de la famille
des Huîtriers et des Tourne-Pierre, qui comprend 16 espèces, et qui
est répandue sur toute la surface du globe.
618. — HÆMATOPUS OSCULANS
Hæmatopus ostiulegus, Midd. (1853)',; Sib. lins., II, 213. — Scbr. (1860), Vdg.
d. Am. L., 413. — Hæmatopus o.sculaks, Swinh. (1860), Ibis, 63. — HÆMATqpfs lon-
girostris, Swinh. (1863), Ibis, 4 0 6 .— Hæmatopus ostralegJS; Przew. (1867-69), Voy.,
n° 157. — Hæmatopus osculahs, Swinh. (1871), P. Z. S., 405, et (-1875), Ibis, 129
et 453. — Tacz. (1876), B u l l. S o c . z o o l. F r ., I, 249.
Dimensions. Long, totale, 0m,47 ; queue, Om,ll ; tarse, 0m,055; bec,
0m,010 à partir du front (mâle tué au mois-de mars à Changhaï).
Couleurs. Iris rouge sang ; bec rouge orangé, avec la pointe jaunâtre;
pattes rouges; ongles bruns.
D’après M. Swinhoe etM. Taczanowski, l’IIuîtrier qui vit sur
les côtes de la Chine et de la Sibérie orientale et du Japon est
intermédiaire entre Y Hæmatopus ostralegus d’Europe et Y Hæmatopus
longirostris d’Australie. Il a le bec presque aussi long que
ce dernier oiseau ; les plumes sus-caudales sont marquées à
l’extrémité de taches noires semblables à celles qui existent chez
Y Hæmatopus longirostris, mais un peu plus petites ; enfin les
tiges de ses trois premières rectrices sont noires, celle de la
quatrième offre un peu de blanc et les suivantes davantage,
tandis que dans Y Hæmatopus ostralegus le blanc commence à
se montrer sur la tige de la première penne, et que dans Y Hæmatopus
longirostris toutes les tiges sont de couleur foncée.
Cet huîtrier est assez répandu sur les côtes de la Chine
septentrionale, particulièrement aux environs de Tchéfou.
619. — S T R E P S I L A S I N T E R P R E S
Tringa interpres, L. (1746), Faun. Suec., 63,' et (1766), S. N., T, 248. — Arenaria
cinerea, Briss. (1760), Ornith., V, 137. — Le Coulon chaud de Cayenne, le Coulon
chaud et le Coulon chaud gris de Cayenne, Buff. (1770), PI. Eni. 340, 858 et 857.
— Tringa interpres, Gm. (1788), S. N., I, 671.— Charadrius cinclus, Pall. (1811),
Zoogr., II, 148. — Strepsilas interpres, Illig. (1811), Prodr. Mamm. et Av., 263. —
Strepsilas collaris, Tem. (1815), Man., 349, — Arenaria interpres, Vieill. (1819),
Nouv. Diet., XXXV, 345. — Strepsilas interpres, Gould (1848), B. of Aust., VI,
pl. 39. — Blytii (1849), Cat. 271, n<> 1602. — Midd. (1853), Sib. Reis., II, 213. —
Swinli. (1860), Ibis, 359. — Sehleg. (1865), Mus. des P. B., Cursores, 43. — Degl. et
Gerbe (1867), Ornith. europ., 2e ed., II, 154. — Finsch et Hartl. (1867), Faun. Centr.
P o ly n ., 197. — Dyb. (1868), J . f . O., 337. — Swinli. (1871), P . Z . S . , 400. — Strep-
Silas collaris, Severtz. (1873), Turk. J e v o tn ., 69. — Strepsilas interpres, Dress.
(1876), Ibis, 328. — Swinh. (1876), Ibis, 334. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 247.
Les Tourne-pierres de Chine ne diffèrent sous aucun rapport
de ceux que l’on rencontre en Europe, en Afrique, en Asie, en
Australie et sur divers points de l’Océanie. Ils passent en grand
nombre sur les côtes duCéleste-Empire, et dans le mois de mai le
marché de Changhaï est abondamment pourvu de ces oiseaux
en livrée parfaite. Parmi les sujets que j’ai pu me procurer, j ’ai
constatés des variations de taille allant de 0 ra, 2 2 jusqu’à 0m,27.
Si, avec beaucoup d’auteurs, on réunit à la même espèce le
Strepsilas melanocephalus (Vigors (1829), Zool. Journ.,YV, 3S6.
— Wils. (1813), Am. Ornith., 32, pl. 37. —Baird, Cass, et Lawr.
(1838),' Expi. for a railroad, IX, Bi?’ds, 702), qui habite le
continent américain et qui ne constitue probablement pas même
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