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19 LES OISEAUX DE LA CHINE
médiane noirâtre ; le reste des parties inférieures d’un blanc tacheté de
brun, avec des barres transversales sur les flancs, et les jambes; queue grisâtre,
avec cinq barres brunes.
Le Spizaète du Népaul ou Aigle huppé oriental est répandu
dans l’Inde depuis Ceylan jusqu’à l’Himalaya, et visite aussi,
bien que rarement, l’empire chinois et même le Japon. M. Swin-
hoe l’a observé à Formose; et je l’ai rencontré moi-même dans
la Chine centrale et dans la Mongolie. J’ai vu un très-bel exemplaire
de cette espèce entre les mains du P. Heude, qui l’avait
pris aux environs de Nankin. C'est un terrible destructeur de
faisans et d’écureuils.
15. — HALIAETUS ALBICILLA
Aquila albicilla, Briss. (1760), Oniith, I, 427. — Grand Aigle de mer, Orfraie,
Buff. (1770), Pl. Enl. 112, 415. — Vultur albicilla, Linn. (1766), S, AL, I, 123.,—
Haliaetus nisus, Sav. (1809), Ois. d'Êg., 86. — IIaliaetus albicilla, Sxvinh. (IS71),
P. Z. S., 339. — Severtz. (1873), Turkest. Jevotn., 63. — Dress. (1875), Ibis, 99.
Dimen sio n s. Long, totale, 0m,95 ; queue cunéiforme, 0in,30; aile fermée,
0::l,(ifi.
Couleurs. Iris jaune; bec et cire d’un jaune pâle; tarsesijaunes et
nus, ongles noirs. Plumage des parties supérieures-et inférieures d’un
brun terreux, avec la tête et le cou d’un gris blanc et-la queue et.-les sus-
caudales d’un blanc parfait. — Dans les jeunes oiseaux, tout le corps est
brun, y compris la tête, le cou et la queue ; mais le brun roussâtre dé cette
dernière partie se mêlé de blanchâtre avec l’âge.
Le Pygargue vulgaire, dit aussi Orfraie ou Grand Aigle de
mer, habite l’Amérique du Nord, et toute la partie septentrionale
de l’Ancien-Monde, où il vit de gibier et de poisson. Il est
très-commun dans l’extrême Orient ; et je l’ai rencontré fréquemment
tant en Chine qu’en Mongolie, près des lacs et des fleuves,
ainsi que sur les bords de la mer. Je l’ai trouvé nichant sur un
grand, arbre et couvant ses oeufs dès le mois de décembre, dans
le Kiangsi, sous le 28° lat. Néanmoins le plus grand nombre de
ces Pygargues quittent la Chine après l’hiver, et leur passage du
printemps et de l’automne est assez abondant : ils voyagent deux
à deux.
Les pygargues ou aigles de mer ne diffèrent des vrais aigles
I que par leur tarse nu, leurs doigts entièrement libres et leurs
I moeurs plus aquatiques. Sur les sept espèces connues, deux se
I rencontrent aussi en Amérique.
16. -L h a l ia e t u s l e u c o c e p i ia l u s
Aquila leucocephalos, Briss. (1760), Orn., I, 422. — L’Aigle a tête blanche,
I Buff. (177oisf>A Enl. 411. — F alco LEUCOCEPHALUS.Linn. (1766), S. N., I., 124,
K Gould, B. Éur. (1837), I, pl. 11. —Haliaetus W ashingtonii, Jard. et Wils. (1832),
■ Am.orn., II, 92. — Aud. (1839), B. Am., I, 53, pl. 13. -
Dimensions. Long, totale, 0m,85; queue, 0m,27 ; ailé, 0m,60.
Couleurs. Iris jaune pâle, de même que la cire, le bec et les pattes. —
I Plumage brun foncé, .avec la tête, le cou, les sus-caudales et la queue d’un
■ blanc pur. Les jeunes oiseaux sont bruns en entier, avec les plumes occi-
I pitales arrondies, Cette espèce a huit écailles sur la dernière phalange du
■ doigt médian, tandis que le pygargue vulgaire n’en a que six.
Le Pygargue à tête blanche se rencontre surtout dans l’Amé-’
I rique septentrionale, où il porte le nom d’Aigle de Washington.
B C’ëst avec doute que les ornithologistes l’admettent dans la
■ faune européenne : mais'tous les voyageurs, depuis Pallas, le
■ citent dans le N.-O. de l’Asie. Les Chinois connaissent cette"
■ espèce sous le nom de Paé-thoou-tiao {blanche-tête-aigle) ; et
B nous-même nous avons cru l’apercevoir une fois dans le pays
I des Ordos, en Mongolie.
17.^9lIALIAETUS p e l a g ic u s
Aquila pelagica, Pall. (1811), Zoogr., I, 343, pl. 18. — F alco leucopterus,
■ Temm. (1824), Pl. Col. 489. — Haliaetos pelagicus, Swinh. (1871), P. Z. S., 339.
■ } - Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., 1,120.
Dimensions. Long, totale, lm,10; queue, 0m,38; aile, 0m,65. Bec gros
■ et très-robuste, ayant 5 centimètres et demi de hauteur.
Couleurs. Iris jaune clair ; cire, bec et pattes jaunes. — Plumage brun
■ avec une partie du dessus des'ailes blanche, ainsi que la queue et les cou-
■ vertures supérieures et inférieures de la queue ; front blanchâtre ; centre des
■ plumes de la tête et du çou grisâtre.
Ce géant des pygargues a pour patrie les îles du N.-E. de
■ l’Asie où il vit d’animaux marins. Il a été observé également sur
1 le continent,;; dans la Sibérie orientale et dans la Mongolie, et
■ même, croit-on, dans l’Himalaya. Middendorf l’a trouvé nichant
9 en grand nombre sur les côtes méridionales delà merd’Okhofsk