
Dimensions. Long, totale, 0m,25 ; queue, 0m,009 ; aile, 0m,134 ; tai’se,
0m,031 ; bec, 0m,016 à partir du front.
Couleurs. Iris brun ; bec noirâtre, avec la base jaunâtre, presque
entièrement jaune dans quelques sujets très-vieux ; tarses grisâtres ; doigts
plus foncés ; ongles bruns.;,-^ Dessus de la tête et du cou bruns, avec le
bord des plumes cendré ; plumes auriculaires et lores bruns ; une large raie
sourcilière d’un roux pâle ; reste des parties supérieures d’un roux cannelle ;
joues et gorge d’un roux clair, avec des taches noires formant moustaches
sur les côtés; poitrine d’un roux très-vif, avec le centre des plumes noir ;
milieu de l’abdomen blanc; flancs et région sous-caudale d’un roux
intense, avec le bord des plumes blanc ; queue rousse, plus ou moins teintée
de brun en dessus ; rémiges brunes, avec une bordure rousse plus marquée
chez les vieux mâles que chez les jeunes individus.^ Ceux-ci d’ailleurs n’offrent
pas une feinte rousse aussi accusée sur le dos et les parties supérieures,
et ont en revanche des taches noires plus nombreuses sur le cou et sur
la poitrine. En automne, les mâles ont le dessus du corps d’une teinte olive
uniforme et ne diffèrent guère de la femelle qui a la raie sourcilière presque
blanche, les moustaches bien dessinées et les plumes de la poitrine et des
flancs rousses, bordées de blanc, mais presque entièrement dépourvues de
taches noires.
La Grive Naumann, qui varie beaucoup dans les couleurs
de son plumage, visite assez fréquemment l’Europe, mais est
surtout répandue dans l’Asie orientale. C’est l’espèce que j’ai
rencontrée le plus communément en Chine, particulièrement
au nord et à l’ouest. Dans toute cette région, en plaine comme
en montagne, elle se montre en bandes considérables. A Pékin,
depuis l’automne jusqu’à la fin du printemps, on peut l’observer
dans les jardins, autour des pagodes et des sépultures ; elle s’y
nourrit de fruits de genévrier et de sophora, ainsi que de vers
et d’insectes. En été, elle quitte la Chine et s’en va nicher en
Mantchourie et en Sibérie. M. Przewalski l’a rencontrée dans la
vallée du Hoangho, au Kokonoor et dans le pays de l’Oussouri;
mais il a constaté, chose curieuse, qu’elle ne se reproduit pas
en Mongolie, pas même sur les montagnes boisées de l’Ala-
chan. J ’ai pu remarquer que chez les mâles la prédominance
des teintes rousses, qui s’étendent même sur le dos, résultait
simplement de l’usure des plumes.
240. jggTUHDUS FUSCATUS
Tubdus fuscatus, Pall. (1811-31), Zoogr., I, 451, pl. XII. — Tubdus euhomus,
Tem.. (1838), Pl. Col. 514. — Tordus Naumanni, Tem. et Schfi(1850), F. Jap., 61.—
Tubdus fUscatus, Gould (1852), B. o f As., livr. IV, pl. — Radd. (1863), Reis. in
S. v. O. S ib ., II, pl. 7, fig. b. d.—.Swinh. (1862), P. Z. S., 317, et (1871), ib id ., 366.—
Tafiz. (1876), Bull. Soc. zool. F r., I, 147. — Przew. (1877), Ornith. Mise., VI, 196,
B. o f M orig., sp. 106.
Dimensions. Long, totale, 0m,23 à 0^,24 ■, queue, 0m,09j aile, 0m,13 j
tarse, 0m,03; bec, 0m,016 à partir du front.
Couleurs. Iris bran; bec noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure
plus claire ; pattes d’un brun clair. — Dessus de la tête et du cou et
région auriculaire d’un brun noir ; dos et croupion bruns, avec les plumes
frangées de roux; face supérieure des ailes rousse; queue rousse à la base
et brune dans le reste de son étendue ; une grande raie sourcilière d’un blanc
roussâtre ; joues, côtés du cou et gorge de la même teinte, avec quelques
taches brunes éparses simulant des moustaches ; poitrine, ventre et flancs
brans, avec les plumes garnies d’une bordure blanche plus ou moins large,
ce qui forme sur la partie inférieure du cou un collier noir suivi d’un demi-
collier blanc ; bas-ventre d’un blanc pur (chez le vieux mâle en plumage
d’été) ; sous-caudales d’un brun roux, frangées de blanc. —: Dans le jeune
mâle, la teinte rousse du dos et des ailes est peu marquée, mais il y a toujours
sur là poitrine un collier noirâtre, collier qui n’existe point chez la femelle.
Tous deux se distinguent d’ailleurs du T. Naumanni par la queue brune (et
non pas rousse),; par les taches brunes de la poitrine et des flancs, et par la
couleur des sousacaudalésf qui sont noirâtres |bt non d’un rouge ferrugineux)
dans leur portion centrale.
Cette grive qui a été prise en Europe, en Silésie et aux environs
de Vienne, est fort commun en Chine, pendant une moitié
de l’année, et se trouve aussi en Mongolie, en Daourie, au Japon
et jusqu’au Kamtschatka. Elle voyage en bandes, comme le
T. Naumanni et se mêle souvent à cette dernière espèce. En
comparant de nombreux spécimens de T. fuscatus et de T. Naumanni,
j ’ai pu remarquer des transitions presque insensibles,
entre ces deux espèces ou ces deux races qui vivent côte à côte,
dans les mêmes conditions, qui ont les mêmes moeurs et le
même cri de rappel, et qui doivent se croiser avec une très-grande
facilité. Je crois pourtant pouvoir établir que, dans la plupart
des cas, le T. fuscatus diffère du T. Naumanni : 1° par une taille
un peu plus faible ; 2° par la couleur de la queue qui est noirâtre