
nalement de jaune et de blanchâtre, et la région antérieure du cou est
bigarrée de roux, de jaune et de brun.
Ce crabier, qui se reconnaît à la coloration rouge brunâtre de
la partie supérieure de sa tète et de son cou, se trouve pendant
toute l’année en Cochinchine et dans la Chine méridionale ; il se
répand en été dans le bassin du Yangtzé, jusqu’au Setchuan,
et se tient de préférence au milieu des rizières où chaque couple
fait son nid isolément.
636. — NYCTIARDEA NYCTICORAX
Ardea grisea et A. nycticorax, L. (1766), S. N ., I, 237 et 239. — Le Bihoreau,
Buff. (1770), Pl. Enl. 758 et 759. * * Ardea GRISEA et A. NYCTICORAX, Gm. (1788),
S. N ., I, 624 et 625. — Ardeanycticorax, Vieiffl(Î817), N . Dîct., XIV, 433. — Tem.
(1820), Man. d’orn., II, 577. — Nycticorax nycticorax, Boie (1822), IsiS, 560. —
Nycticorax europæus, Gould (-1838), B. of Eur., pl. 279. — Nycticorax ardeola,
Tem. (1840), Man. d’om., IV, 384.e| Ardea nycticorax, Tem. et Scbl. (1#50), Faun.
Jap., 116. g Nycticorax griseds, Bp. (1855), Comp. rend. Ac^Sc., XL, TabÙdes
Hér., 130, et (1857), Comp. Av., II, 140. — Nycticorax griseds et N. manillensis?
Swinh. (1860), Ibis, 358 et 65. — Ardea nycticorax, Schl: (1864), Mus. des P. B.,
Ardeæ, 58. — Ardea (Nycticorax) nycticorax, Degl. et Gerbe (1867), Orn. eur., 2“ éd.,
II, 311.—Nyctiardea nycticorax, Swinh. (1871), P. Z. S ., 4 '13E-Nycticorax griseds,
Wald. (1872), Trans. zool. Soc., VIII, part. 2, p. 100. — Scotæus nycticorax, Severtz.
(1873), Turk. Jevotn., 68. S nycticorax griseus, Wald. .(1875), Trans. zool. Soc., IX,
part. 2, p. 238. — Nyctiardea nycticorax, Dress. (1876), Ibis, 325.
Le Bihoreau vulgaire, qui habite une grande partie de
l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique et qui est représenté en Amérique
et dans l’Océanie par des races à peine distinctes (Nycti-
corax nævius et Nycticorax calédoniens), est fort commun dans
l’empire chinois, et établit ses héronnières sur les grands arbres
jusque dans l’intérieur de la ville de Pékin. Ces hérons aux gros
yeux rouges ont des habitudes essentiellement nocturnes et ne
se répandent dans les rizières et les marécages qu’à la nuit
tombée, au moment où les hérons cendrés et les hérons blancs
regagnent leurs demeures. Le Bihoreau est connu à Pékin sous
le nom de Oua-dze.
637. — G O R S A C H IU S M E L A N O L O l'IIU S
Ardea melanolopha, Raffles (1821), Tram. Linn. Soc., part. 2, p. 326®- Nycticorax
limnophyeax et N. GOisAGi, Tem. (1828), Pl. Col: 581 et 582. — Ardea goisagi,
T. et Schl. (1850), Faun. Jap., Aves, 116, pl. 70. — Tigrisoma limnicola, Reich. (1852),
Syst. Av., 11. — Ardea melanoiopha, Lay. (1854), Ann. and Mag. N. H., 2" sér.,
i f f
XIV, 114. — Botaurus limnophylax et Gorsachius typus, Bp. (1855), Compt. rend.
Ac. Se., XL, Tabl. des Hér., n08 116 et 123. — Botaurus limnophylax et Gorsachius
goisagi, Bp. (1857), Comp. Av., II, 136 et 138. — Nycticorax melanolophüs, Swinh.
(1863), P. Z. S., 320. — Ardea goisagi et A. limnophylax, Tem. (1864), Mus. des P. B.,
Ardeæ, 54 et 55. — Ardea goisagi, Swinh. (1865), Ibis, 358. — Ardea melanolopha,
lîlyLli (1865), Ibis, 38, et (1867), ibid., 173 et 309. — Botaurus limnophilax et Goi-
sacbus melanolophos, Gr. (1871), Handlist,- III, n08 10,164 et 10,177. — Goisachius
melanolophüs, Swinh. (1871), P. Z. S., 413. — Holdsw. (1872), P. Z. S., 478. —
Gorsachius melanolophüs, Wald. (1875), Tram. zool. Spc., IX, part. 2, p. 230.
Dimensions. Long, totale, 0m,50; queue, Om,ll ; aile, 0m,26 ; tarse,
0m,059 ; bec, 0m,042.
Couleurs. Iris jaune ; bec bleuâtre ; pattes verdâtres. — Vertex, nuque
et plumes occipitales d’un brun marron foncé ou d’un brun noirâtre foncé,
suivant les saisons et les localités ; reste des parties supérieures d’un roux
foncé, avec des lignes et des bandes irrégulières d’un brun foncé à reflets
verdâtres et d’un roux ferrugineux ; menton blanc ; côtés du cou et de la
poitrine variés de brun, de roux et de fauve pâlé ; partie inférieure de la
poitrine et abdomen marqués longitudinalement de raies brunes et ferrugineuses
sur un fond jaunâtre, les raies et les bandes tendant à s’effacer sur
lés sous-câudales ; rémiges brunes, passant au roux, puis au blanc, vers
l’extrémité ; rectrices brunes, avec la pointé un peu plus claire. — Chez les
jeunes, les teintes des parties supérieures sont encore moins uniformes, et
les plumes de la huppe offrent en général des taches blanches arrondies.
Jusqu’à ces derniers temps, la plupart des ornithologistes
séparaient Y Ardea melanoiopha ou limnophylax des Moluques,
des Philippines, de l’Aracan, de Ceylan et de la Cochinchine de
XArdea goisagi du Japon ; le prince Ch. Bonaparte rangeait même
ces deux hérons dans deux genres différents, et le professeur
Schlegel, sans aller aussi loin, considérait l’espèce japonaise
comme bien distincte de l’espèce indienne, en se fondant sur des
caractères tirés des dimensions, du développement de la huppe,
ét delà coloration du vertex et des plumes occipitales. Mais plus
récemment M. Swinhoe, qui a eu l’occasion de comparer des
spécimens qu’il avait obtenus àFormose avec d’autres individus
provenant du Japon et des Philippines, n’a pas hésité à réunir
Y Ardea goisagi h VA. melanolopha, et M. Blyth s’est décidé à
accepter cette manière de voir. C’est ce que nous faisons également,
après avoir examiné .comparativement les types du
Goisa/cius typus (Puch.) qui font partie du Musée de Paris et
qui proviennent l’un du Japon, l’autre de l’Inde; mais nous
devons constater qu’aux yeux de lord Waiden, qui est assuréw