
espèce, le gigantesque Ceryle lugubris. Le Ceryle mdis semble I
avoir les même habitudes que le Martin-Pêcheur vulgaire, et
comme lui est exclusivement ichtyophage. Comme pêcheur, il
est d’une adresse consommée et jamais il ne manque son coup.
En rasant la surface de l’eau d’un vol rapide, il fait entendre
fréquemment quelques notes argentines émises toutes sur le
même ton.
128. — CERYLE LUGUBRIS (Pl. 10)
Alcedo lugubris, Temm. (1834), Pl. Col. 348. — Alcedo (Ceryle) lugubris,
Tem. et Schl. (1880), F. Jap. Aves, 77, pl. 386.— Ceryle lugubris, Bp. (1850), Consp.,
I, 160. — Swinh. (1871), P. Z. S., 348.
Dimensions. Long, totale, 0m,41 ; aile, 0m,195; queue, 0m,ll ; bec,
0m,063 ; touffe des plumes nuehales, 0m,06.
Couleurs. Iris châtain ; bec brun, avec la pointe et la base de la mandibule
inférieure blanchâtres; pattes d’un gris verdâtre; ongles bruns.—Front,
sommet et côtés de la tête noirs pointillés de blanc; plumes de la nuque
minces et allongées, les unes entièrement blanches, les autres noires ; quelques
taches arrondies de chaque côté de la tête. Dos, face supérieure des ailes
et croupion d’un cendré brunâtre, avec des taches blanches ■ formant des
bandes transversales et la tige de chaque plume noire. Gorge et côtés du cou
d’un blanc pur, avec une étroite moustache noire ; tout le haut de la poitrine
noir mêlé de blanc (dans le mâle, quelques plumes rousses se détachent sur
les côtés de cette bande.et au milieu de la moustache) ; un croissant blanc sur
la partie inférieure de la poitrine ; milieu du ventre d’un blanc soyeux ; flancs
et sous-caudales blancs, rayés transversalement de_ hoir. Queue noire en
dessus, avec six rangées de taches arrondies et l’extrémité des'rectrices de
couleur blanche. Rémiges de même couleur que les rectrices et ornées des
mêmes taches blanches arrondies dont l’ensemble dessine à la surface cinq
ou six bandes transversales; plumes axillaires'blanches barrées de noir;
couvertures inférieures de l’aile avec quelques bandes légèrement arquées. ,
Ce grand martin-pêcheur, signalé d’abord au Japon, est
sédentaire dans les provinces centrales de la Chine, le long des
rivières qui coulent au milieu des montagnes. Je ne l’ai point
observé dans le Setchuan, mais je l’ai rencontré dans le Chensi,
jusqu’au nord des monts Tsinling. Je l’ai pris également dans
le Kiangsi et le Tchékiang ; mais il m’â semblé partout assez
rare. C’est un oiseau très-farouche, qu’il est très-difficile
d’approcher ; car d’aussi loin qu’il vous aperçoit il prend la fuite
en poussant rapidement et sur le même ton une série de petits
B cris secs. Il se nourrit de poissons, et quand il est repu, il va
i se reposer dans les bois et se perche sur les grands arbres en se
■ cachant dans le feuillage.
UPUPIDÉS
La petite famille des Huppes proprement dites ne comprend que
■ cinq ou six espèces qui habitent toutes l’ancien continent et dont deux
■se trouvent en Chine.
126. — UPUPA EPOPS
Upupa epops, Linn.,,(1766], Syst. Nat., I, 183. — La Huppe, Buff. (1770), Pl.
WEnl. 52. — Swinh. (1858), Zool., 6229, et (1871), P. Z. S. — Severtz. • (1873), Turk.
Whevotn., 68. — Dress, (1876), Ibis, 319. — Tacz. (1876), Bull, de la Soc. zool. Fr.,
I I, 135.
D im e n s i o n s . Long, totale (d’un sujet tué à Pékin), 0m,30; aile, 0m,1î> ;
■ queue, 0m,15 ; tarse, 0m,024 ; bec, 0m,0S3 ; hauteur de la huppe, 0",06.
La Huppe vulgaire habite l’Afrique septentrionale, l’Europe
■et toute l’Asie. Elle est très-commune en Chine et en Mongolie,
I où l’abondance des fumiers de toute sorte lui permet de trouver
■ facilement les larves d’insectes dont elle fait sa nourriture ordi-
■naire. Un grand nombre de • ces oiseaux nichent dans Pékin
■ même, et chaque année j ’en ai vu quelque couple établir son
■ nid dans des trous d’arbres de notre jardin. Même par les temps
■ les plus froids de l’hiver, quelques-uns de ces oiseaux se mon-
■ trent dans l’intérieur de la capitale ; cependant la plupart d’entre
■ eux s’enfuient vers le Midi à l’approche de la mauvaise saison.
■ D’après M. Swinhoe, les habitants des environs de Chefou
■ nomment la Huppe Poo-kut-neao (oiseau distributeur de grain).
127. — U P D l ’ A C E Y L O N E N S IS
Upupa ceylohensis, Reichenb. (1853), Syn. Av. scans., 320, n° 753, et pl. DXCV,
■ 6g. 4036. — Swinh. (1871), P. Z. S., 349. — Upupa lohgirostris, Jerd. (1862), B of
m Ind-> b 393. ' '
Description. La Huppe de Ceylan diffère de l’espèce précédente : 1° par
■ une taille moindre; 2° par son bec plus allongé; 3° par des teintes plus
■ rousses; 4°' par l'absence,de blanc vers l’extrémité des plumes de la huppe;
» 5 ° par la couleur des plumes de la gorge èt des cuisses qui sont rousses et
■ non pas blanchâtres.