
Le Grèbe cornu habite principalement l’Amérique septentrionale,
mais il a été signalé également aux îles Orkney, en
Hollande, sur les bords du lac Baïkal, au Japon et sùr les côtes
de la Chine. M. Swinhoe cite la capture faite à Amoy d’un mâle
de cette espèce, facile à reconnaître à son iris rouge, cerclé de
jaune, et à sa tête ornée de deux longues touffes de plumes
rousses, formant des sortes de cornes au-dessus et en arrière des
yeux.
741. — l'ODICEPS CRISTATTJS
Colymbus CRisTATUS et C. urinator, L. (1766), S. N., I, 222 et 223. — Le Grèbe
cornu et le Grèbe huppé, Buff. (1770), Pl.'Enl. 400, 941 et 944. — Golymbus cristatus
et C. URINATOR, Gui. (1788), S. N., I, 589 et 59.3. — .Colymbus cornutgs, Pali.
(1811), Zoogr., II, 253 (nec Gm.). — P odiceps cristatus, Tem.;,|l820), Man.d’orn.,
2“ éd., II, 719ïp— Lophaythia cristata, Kaup. (1829), Nat. Syst., 72. Podiceps
cristatus, Aud. (1835), Orn. biogr., III, 598, pl. 292, et ('1844), B. Am., VII, 308, pl.
47g. _ Gr. (1846), Cat. Hodgs. Coll., 147.B Blyth (1849), Cat. 311, n° 1812. —
P odiceps (Lophaithya) cristatus, Bp. (1856), Compt. rend. Ac. Sc., XLI, Tabl. des
Pélag., D° 34. — P odiceps cristatus, Swinh. (I860), Ibis, 07. — Oerd. (1864), B. of
Ind., II, 820. — Schleg. (1S67), Mus. des P. B., Urinât., 34.—Degl. et Gerbe (1867),
Ornith. eur., 2« éd., II, 577. — Przew.; (1867-69®Foÿ,, n» 218^- Swinh. (1871),
P. Z-. S., 415. — Severtz. (1873Y, Turk. Jevotn., 70.— Elliott Coud|Q(1874), B. of the
N. W. Amer., 729. — Dress, (1876), Ibis, 414. — Tacz. (4877), Bull. Soe. zool. Fr.,
II. 49.
Le Grand Grèbe huppé, qui habite une grande partie de
l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique septentrionale, est un oiseau
de grande taille, mesurant plus de 01”,50 de long, et ayant, en
été, le cou garni d’une large »fraise rousse et noire et la tête
ornée de deux huppes aplaties d’un noir brillant. Il visite le
Japon, le Bengale et le Turkestan, et, d’après M. Swinhoe, se
montre en assez grand nombre sur les côtes de la Chine méridionale.
Je ne l’ai point rencontré dans l’intérieur de l’Empire,
et il paraît assez rare dans l’est de la Sibérie. En Australie, il est
représenté par une race,peu distincte, le Podiceps australis
(Gould).
PROCELLARIDÉS
Plus de 100 espèces d’oiseaux, les uns de petite taille, les autres
de grandes dimensions, rentrent dans cette. famille cosmopolite. Sur
ce nombre, 5 seulement ont été signalées jusqu’ici dans les eaux de
la Chine.
742. — THA1ASSIDROMA MONOIUIIS
Thalassidroma monorhis, Swinh. (1867), Ibis, 386, et (1871), P. Z. S., 422.
Dimensions. Long, totale, 0m,182; queue, 0m,07; aile, 0m,153; tarse,
0m,022.
Couleurs. Iris brun ; bec noir ; pattes noires, avec le côté interne du
doigt interne et les deux côtés du doigt médian blanchâtres à la base. ■—-
Tête et cou d’un gris sombre qui s’éclaircit légèrement sur le front et autour
du bec ; dos d’un brun fuligineux ; scapulaires et sus-caudales d’une teinte
analogue, avec la tige noirâtre ; petites couvertures des ailes et rectrices
d’un brun très-foncé ; rémiges de la même teinte, avec la base blanche ;
grandes couvertures des ailes d’un gris brunâtre assez clair, et largement
bordées de blanc ; dessous du corps d’une teinte enfumée qui passe au noirâtre
sur les couvertures inférieures des ailes et les sous-caudales. (D’après
M. Swinhoe.)
Ce petit pétrel, récemment décrit par M. Swinhoe, fréquente
les mers de Chine et niche régulièrement sur les îlots déserts
situés au N.-E. de Formose.
743.fr- P U F F IN U S . L EUCOM ELAS
P üffinus leucomelas, Tem. (1838), Pl. Col. 587.— Tem. et Schleg. (1850), Faun.
Jap., Aves, 131, pl. 85.— Thiellus leucomelas, Bp. (1856), Compt. rend. Ac. Sc., XLI,
Tabl. des Pélag., n° 71. — Puffinus leucomelas, Bp. (1857), Consp. Av., II, 203. —
Procellaria leucomelas, Schleg. (1863), Mus. des P. B., Procell., 24. j S P uffinus
leucomelas, A. Dav.; |l871), Nouv. Arc/i. du Mus., Bull. VII, Cat. n» 468,-r^Wald.
(1875), Tram. zool. Soc., IX, part. 2, p. 243.
Dimensions. Long, totale, 0m,16.
Couleurs. Iris d’un hrun olivâtre, cerclé de brun jaunâtre ; bec noirâtre,
passant au blanc à la pointe et au rose sur les bords ; pattes et ongles
roses, — Plumes de la tête .et du cou blanches, striées de noir ; reste des
parties supérieurs d’un brun fuligineux plus ou moins foncé ; parties inférieures
du corps d’un blanc pur.
J ’ai rencontré, au mois de juin 1868, sur les côtes du Chan-
tong, un grand nombre de Puffins, au plumage d’un brun foncé
en dessus et d’un blanc pur en dessous, que je crois devoir
rapporter à l’espèce décrite par MM. Temminck et Schlegel dans
la Fauna japonica. J’attribue également à la même forme des
Procellariens que j ’ai observés dans les mers du Tchékiang. Le