
les noires, avec le bout vert ; couvertures alaires et pennes tertiaires noires,
les petites couvertures marquées à l’extrémité d’une large tache blanche, les
grandes et les moyennes terminées de vert jaunâtre ; rectrices noires dans
leur portion basilaire, jaunâtres dans leur portion terminale, avec une tache
blanche à l’extrémité, tache qui occupe la majeure partie des pennes latérales;
rémiges brunes, lisérées de verdâtre en dehors.
Cette jolie petite mésange, qui se reconnaît facilement parce
qu’elle manque de raie noire sur le milieu du ventre, possède
d’ailleurs, suivant M. Swinhoe, un cri sibilant tout à fait distinct
de celui des autres espèces. Elle n’a été rencontrée jusqu’ici que
dans les gorges que traverse le fleuve Bleu pour passer du
Setchuan dans le Houpé.
408. — PARUS CASTANEIVENTRIS
Parus castakeoventris, Gould (IS62), P. Z. S., 280. — (1864), B. of As., livr.
XVI, p i. — Parus castaseivestris, Swinli. (1863), Ibis, 295. — (1871), P. Z. S., 361.
Dimensions. Long, totale, 0m,0 8 3 ; queue, 0m,0 3 7 ; aile fermée, 0 m,038,
avec la quatrième rémige dépassant toutes les autres; tarse, 0m,017; bec
assez robuste, comme celui des autres Parus.
Couleurs. Iris noir; bec noir; pattes et ongles d’un gris plombé. — Tête
et partie supérieure du cou noirs, avec une longue tache blanche à la nuque;
gorge noire; front et joues blancs; parties supérieures d’un gris cendré,
passant au roux dans le voisinage de la nuque ; parties inférieures d’un roux
cannelle; rectrices brunes, lavées de gris cendré et marquées de blanc à
l’extrémité ; pennes alaires d’un brun nuancé de gris cendré.
La Mésange à ventre marron a beaucoup d’analogies avec la
Mésange variée (Parus varius) du Japon, mais en diffère par une
taille plus faible et l’absence de teinte rousse sur la région dorsale.
D’après M. Swinhoe, c’est la seule espèce de ce genre qui
vive dans la grande île de Formose ; on ne la trouve que dans
les montagnes du Centre, et jamais dans la plaine, pas même
dans les parties boisées.
En traversant, à la fin d’août 1869, le col boisé des hautes
montagnes (3,300” d’altitude) qui sépare Moupin du Setchuan,
je me suis trouvé au milieu d’une bande de petites mésanges à
ventre roux qui ne m’ont point paru différer du Parus castanei-
ventris de Gould et de Swinhoe. Ces oiseaux s’approchèrent
dans le taillis à moins de 1 mètre de distance, de sorte que je
pus les examiner à loisir ; je remarquai parfaitement qu’ils
n’avaient point le dos roux, comme l’espèce japonaise, ni de
huppe, comme certaines espèces indiennes dont le plumage est
également nuancé de roux vineux ou de marron sur les parties
inférieures ; je suis donc parfaitement sûr qu’il existe dans cette
région une espèce de mésange sinon identique, au moins fort
analogue à celle de Formose. Plus tard, m’étant muni d’un
fusil, je repassai deux fois par les mêmes bois, mais je ne pus
revoir ces oiseaux, malgré les plus actives recherches.
409. —PARUS PlîKINENSÏS (PL 34)
Parus pekikensis, A. Dav. (1870), Ibis, 155. ■— J. V err. (1870), N . Arch. du
Mus., Bull. VI, 38. — (1871), ibid., VII, 54, et (1872), VIII, pl. 5. — Swinb. (1870),
Ibis, 155, et (1872), VIII, pl. 5. — Swinb. (1870), Ibis, 155, et (1871), P. Z. S., 361.
Dimensions. Long, totale, Om,ll ; queue, 0m,04 à 0m,05; aile ouverte,
0m,Q76; fermée, 0m,06; tarse, 0m,017; doigt postérieur, 0m,013, l’ongle seul
mesurant 0m,006 ; bec, 0m,007.
Couleurs. Iris noir; bec noirâtre ; pattes et ongles bleuâtres. — Tête et
partie supérieure du cou d’un noir à reflets métalliques, avec une huppe de
quatre ou cinq plumes minces et allongées; gorge et haut de la poitrine
d’un noir un peu moins pur; une tache blanche isolée sur la nuque; région
parotique blanche également; dos d’un cendré bleuâtre; croupion, poitrine,
ventre'et sous-caudales d’un gris sale; rectrices et rémiges brunes, avec un
liséré cendré sur les barbes externes; pennes tertiaires terminées de blanc;
petites couvertures des ailes cendrées; moyennes et grandes couvertures
brunes, avec une large tache blanche à l’extrémité. — La livrée de la femelle
est semblable à celle du mâle. Le jeune oiseau, dans son premier plumage,
offre déjà sur l’occiput une huppe longue de 1 centimètre et demi; il a les
teintes noires de la tête et de la gorge fortement lavées de verdâtre, le dos
d’un brun olive, la région parotique plutôt jaune que blanche, et toutes les
parties inférieures nuancées de jaunâtre.
C’est à Pékin même que j’ai aperçu pour la première fois
cette petite mésange : en janvier 1864, elle vint jusque dans
notre jardin, mais cette visite était tout à fait accidentelle et
n’était causée que par une chute de neige extraordinaire. Le
Parus pehinensis habite en^effet les forêts sombres qui couvrent
les montagnes ; et plus tard je l’ai retrouvé soit au milieu des
conifères qui ornent encore quelques vallées duTchély, soit dans