
etKittlitz l’a observé jusqu’au Kamtschatka. Je l’ai rencontré à
la fin d’un hiver rigoureux et même tiré de près, mais en vain,
dans la province de Pékin en 186S. Je pense que les apparitions
dans l’empire chinois de cet oiseau si remarquable sont tout à
fait exceptionnelles.
18. — HALIAETUS FULVIVENTER
Aquila léucorypha, P a ll. (1771), Reis., Russ., Reich., I, 454. — F alco fulvi-
venter, Vieil!. (1819), N. Dict., XXVIII, 283. F. Magei, Temm. (1824), PI. Col. 223.
— Haliaetus leucoryphus, Sev ertz.. (1873), Turkest. Jevotn., 63. Haliaetos
léucorypha, Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 121.
Dimensions. Long, totale, 0m,7o ;~ queue, 0m,28; laite, 0 ,61.
Couleurs. Ms jaune pâle; cire et bec verdâtres; pattes grises. Plumage
brun en dessus, avec la tête et la nuque d un fauve pâle, poitrine et
haut de l’abdomen d’un brun roux ; queue noirâtre avec une large bande centrale
blanche. — Chez les jeunes sujets, la queue est uniformément noirâtre.
Le Pygargue à ventre fauve, qui est un oiseau commun
dans l’Inde, est considéré par plusieurs ornithologistes comme
identique avec Y Aquila léucorypha (Pall.), qui visite la mer Caspienne,
et qui ne montrerait qu’exceptionnellement sur le vertex
la tache blanche à laquelle il doit son nom. Cet oiseau pénètre
probablement jusqu’en Chine; et j’ai aperçu plusieurs fois entre
les mains des Chinois des éventails faits avec des queues de
cette espèce de pygargue.
19. — PANDION HALIAETUS
Falco haliaetus, Linn. (1766), S. N., I, 129. — P andion eluvialis, Savig. (1809W)
Ois. d’Ég., 96. — P andion haliaetus, Less. (1828),, Man. d'orn., T, 289, j§| Pandioh
carolinensis, Aud. (1841-59), B. AL dm,';pi. Si.—P andion haliaetus, Swhili. (1.871),
P. Z. S., 340.—Tacz. (1876), Bull. Soc, zool. Fr., I, 355'.
Dimensions. Long, totale, 0“>,60; queue (carrée), 0m,20 ; aile Om,SO;
plumes tihiales très-courtes ; ongles, et bec très-puissants.
Couleurs. Iris jaune; bec noir; cire bleuâtre, ainsi que les pattes. —
Plumage brun en dessus, blanc en dessous, avec du brun aux côtés de la
.poitrine et-une large raie blanche 4e chaque côté de la nuque.
Le Balbuzard vulgaire d’Europe est également répandu dans
toute l’Asie, en Afrique, dans l’Amérique septentrionale, aux
Antilles et dans le nord de l’Amérique méridionale. .11 fréquente
les lacs, les fleuves et le bord de la mer, faisant une guerre terrible
aux poissons et aux oiseaux aquatiques qu’il dispute parfois,
non sans succès, aux pygargues ou aigles de mer. On le
trouve communément en Chine ; et les individus de cette contrée
sont identiques à ceux de l’Europe.
Les formes spéciales de ce genre, son plumage compact et
surtout la particularité qu’offrent ses serres dont le doigt externe
est réversible, en font un type distinct de tous les autres acci-
pitres diurnes.
20. — HALIASTUR INDUS
FALCO INDUS, Bodd. (1783),’T a « , des PI. Enl. de Daub., 25. — L’Aigle des
Grandes Indes, Ruff. (1770-86), PL Enl. 415. — F. pondicerianüs, Cm. (1788))
S. N. I, 265. — Haliastur indus, Gfe (1845),: Gen. B., I, 18.
Dimensions. Long, totale d’un mâle adulte tué au Kiangsi, 0m,o0 ;
queue, O“ ,22, légèrement arrondie; aile, 0m,42. Plumes tibiales grandes;
tarses courts ; doigts petits.
Couleurs. Iris brun châtain; cire bleuâtre; bec d’un vert bleuâtre;
pattes jaune pâle. — Plumage tout entier d’un marron roussâtre, avec la tête,
lë cou et la poitrine d’un blanc pur et plus ou moins marqués d’étroites
raies brunes. Dans les jeunes sujets, le plumage est brun, chaque plume
étant rayée de noir au centre et tachée de gris à l’extrémité, particulièrement
sur la tête et les parties intérieures. C’est par les sous-caudales que la teinte
rousse commence à se montrer; avec l’âge, elle s’étend sur les .cuisses,
lés ailes, le dos, la tête et la poitrine, et gagne enfin la région abdominale
quand les dernières parties revêtent une couleur blanchâtre.
Par ses moeurs, par son vol et une partie de ses formes,
Y Haliastur se rapproche beaucoup des milans. Cet oiseau, que
l’on voit communément dans tous les ports de mer de l’Jnde,
planant au-dessus des navires en compagnie du Govinda, n’avait
point été encore observé en Chine. Je l’ai rencontré et pris au
Tchékiang et au Kiangsi, où il niche sur les grands arbres ; il
se nourrit de grenouilles, ainsi que de gros coléoptères qu’il
saisit au vol à la cime des arbres. Il disparaît de ces provinces
pendant l’hiver et se retire dans la Cochinchine. Le Muséum
d’histoire naturelle de Paris a reçu de cette dernière contrée de
nombreux exemplaires de cette espèce, d’âges et de plumages
différents.