
le bec de l’oiseau. Les Chinois connaissent cette espèce sous le
nom de Chou-haodze (souris d’arbre) et disent qu’elles n’arrivent
chez eux qu’au commencement de la saison froide; sa véritable
patrie serait donc plus au nord, en Mantchourie et en Sibérie.
D’après M. Swinhoe, une race pâle et la Certhia familiaris se
retrouveraient en effet à la fois dans l’Amourland et dans le nord
du Japon.
138. — CERTHIA HIMALAYA N A (PL 14)
Certhia himalayana, Vig. (1831), P. Z. S., 174. — Certhia asiatica, Sw ., Anim.
Menag. cent., 353. — Certhia himalayana, Gould (1850), B. o f As,, liv. II, pl.
Swinh. (1871), P. Z. S., 350. — Certhia Tjesiura-, Severtz. (1873), Turk. Jevatn.,
66 et 128. — Certhia himalayana, Dress. (1876), Ibis, 176.
Dimensions. Long, totale,0m,133 chez le mâle et 0m,130 chez la femelle;
queue, Qm,07 ; aile ouverte, 0m,10; fermée, 0m,075 ; bec, 0m,026 ; tarse, 0““,017;
doigt postérieur, 0m,018 ; ongle de cê doigt, O-qOS. Bec et queue plus longs
que dans le Grimpereau vulgaire.
Couleurs. Iris brun châtain ; bec brun gris en dessus et blanchâtre en
dessous ; pattes grises ; ongles brunâtres. H Dessus du corps brunâtre, avec
le centre des plumes largement marqué de gris et une teinte rousse sur le
croupion ; dessous d’un gris sale, passant au blanc sur la gorgé; raie sourcilière
d’un gris jaune chez le mâle, d’un gris pur chez Ll femelle ; queue
d’une nuance olivâtre, avec de nombreuses raies transversales brunes, beaucoup
plus apparentes sur la face supérieure que sur la face inférieure ;
ailes brunâtres, ornées d’une bande transversale rousse et de raies blanchâtres
sur les pennes tertiaires.
Ce grimpereau qui paraît répandu dans toute la région nord-
ouest de l’Himalaya, depuis le Sikkim jusque dans les vallées
de Cachemire, et qui niche dans le nord-est du Turkestan, n’est
pas rare non plus dans le Setchuan occidental et dans la province
de Moupin, au milieu des bois, sur les montagnes de moyenne
altitude. A l’approche de l’hiver, il descend vers les plaines et
y demeure pendant toute la saison des froids. 139
139. — T IC H O D R O M A M Ü R A L IS
Certhia muralis, Briss. (1760), Omith., III, 607, pl. 30, f. 1. — Certhia mdraria,
L. (1766), Syst. Nat., I, 184.g l Le Grimpereau de muraille, Buff. (1770), Pl. Enl.
372, 6g. 1 et 2. — Tichodroma phoenicoptera, Tem.'. (1820), Man. d’om., I, 412, III,
290, et IV, 647. — Tichodroma nipalensis, Hodgs. (1845), J. A. S. Beng., XIV, 581.—
Tichodroma murarla, Swinh. (1863), P. Z. S., 270, et (1871), ibid., 350..— Tichodroma
phoenicoptera, Severtz. (1873), T ut h. Jevotn., 66j|!|- Tichodroma muraria,
Dress. (1876), Ibis, 176.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,18; queue, 0m,53; aile fermée, 0m,10o;
bec, 0m,037 ; pouce, 0m,027 ; ongle du pouce, 0m,014. Bec grêle, long et arqué ;
ailes amples ; queue carrée, à pennes souples.
C o u l e u r s . Iris noir; bec noir; pieds et ongles noirâtres. — Parties
supérieures du corps (en hiver) d’une teinte cendrée, passant au noirâtre
sur la tête et au brunâtre sur les ailes et les sus-caudales ; couvertures des
ailes d’un rouge vif; rémiges noires, bordées en partie d’un liséré rouge sur
les barbes externes ; deux taches blanches arrondies sur les quatre premières
pennes et, chez la femelle, une tache jaune sur chacune des pennes suivantes.
Rectrices noires, ornées à l’extrémité d’une tache blanche, plus prononcée
sur les pennes externes que sur les pennes médianes. Gorge et joues d’un gris
[ cendré; poitrine mouchetée et quelques taches noires occupant l’extrémité
; des plumes ; le reste des parties inférieures d’un noir cendré, avec les sous-
caudales terminées de blanc. — Dans le plumage d’été, tout le devant du cou j est d’un noir profond chez lé mâle, d’un noir un peu moins intense chez
la femelle.
L’Echelette aux ailes rouges habite l’Europe, l’Afrique
septentrionale et tout le continent asiatique ; mais elle n’est
nulle part très-abondante. En Chine, comme partout ailleurs,
elle ne sè montré qu’à l’approche de l’hiver, ayant l’habitude
de passer la belle saison dans les endroits rocailleux, sur les
hautes montagnes, où elle se livre à la chasse des araignées
qui constituent sa principale nourriture. C’est un oiseau de
moeurs solitaires, qui se tient dans les lieux écartés, et dont la
beauté ne peut d’ordinaire être appréciée autant qu’elle le mérite ;
mais lorsqu’elle déploie ses ailes bordées de feu, marquées de
taches blanches élégamment disposées, soit en volant, soit en
grimpant avec agilité le long' des murailles, l’Échelette égale
certainement nos plus beaux papillons européens. J ’ai trouvé
cette espèce au Chensi, à Moupin, au Kiangsi et au Fokien.
ANABATIDÉS
Les espèces très-nombreuses (330 environ) qui composent cette
amille sont pour la plupart originaires du continent américain ;
cependant les Sittelles, qui constituent un petit groupe secondaire
dune trentaine d’espèces, ont des représentants dans les cinq parties
du monde, et offrent en Chine trois formes différentes, dont deux sont
très-voisines des espèces européennes, tandis que la troisième a des.
analogies avec un type canadien.