
blanche qui acquiert une grande largeur sur les plus grandes de ces plumes ;
face inférieure de l’aile d’un blanc nuancé de gris ; plumes du croupion
d’un brun cendré, bordé de blanc ; dernières sus-caudales et rectrices centrales
d’une teinte analogue, mais bordées de roux; quelques longues mèches
d’un gris cendré sur les flancs (femelle adulte en plumage d’hiver tuée à
Takou au mois de novembre). — Chez le-mâle, en été, le bec est noir avec
la base jaune et les pieds sont d’un noir tirant au verdâtre ; le vertex, le
milieu de la nuque, le dos et les sus-caudales sont noirs, chaque plume
étant largement bordée de jaunâtre ; le front et la gorge sont noirs comme
le vertex, les côtés du cou, la poitrine, l’abdomen et les sous-caudales d’un
rouge brique, les couvertures alaires noires avec le bout blanc, les rémiges
noires avec la tige blanche, les deux rectrices médianes noires, lés autres
d’un gris brunâtre, bordé de roux. — Chez la femelle en plumage de noces,
les couleurs sont encore plus vives que chez le mâle, et le roux de la poitrine
offre des reflets vineux.
Le Phalarope à bec plat qui niche dans les régions arctiques
des deux continents avait déjà été signalé dans la Sibérie orientale
et dans l’Inde : la capture que j’ai faite d’une femelle adulte
à Takou, au mois de novembre, prouve que cette espèce visite
aussi la Chine pendant l’hiver. Grâce à ses tarses allongés
terminés par des doigts lobés, le Phalaropus fulicarius nage
aussi bien que les Sternes, auxquelles il ressemble un peu
dans sa livrée d’hiver, et court au bord dés salines avec autant
d’agilité que les Bécasseaux, dont il se rapproche complètement
par les allures et par les moeurs.
689.g- LOBIPES IIYPERBOREUS
Phalaropus füscus et Ph. cinereüs, H.riss. (1780), Ornith.. VI. 15 et 18. -
Tringa hyperborea et Tr. lobata, L. (1766)* S.- N., I, "Ilf'i'Mln P halarope de
Sibérie, Buff. (1770), PL Enl. 766. — Trihga füsca et Tr. hyperborea,' Grn. (1788),
S. N ., I, 675. — P halaropus hyperboreus, Lath. (1790),' lnd. Ont., II, 775E- Phalaropus
ruficollis et Ph. cinerascens, Pali. (1811), Zopgr., II, 2© et 204, pl. 62ï -1
P halaropus hyperboreus, Tein. (1820), Man., 2e éd., II, 709. | | | lobipf,s hyperboreus
(Stepk.), Shaw (1824), Gen. Zool., XII, 169. — Ciiv|ll829), Règn. an., I, 332. —
Phalaropus hyperboreus, AudOl83S), Om. biog., III,'118, et (1839), ibid., V, Ï95,
pl. 215. — Lobipes hyperboreus, Bp. (1838), Comp, List, 54. — Aud. (4839), Syn., 240,
et (1842), B. Am., V, 295, pl. 340. — Phalaropus cinereüs, Midd. (1853), Sib. Reis,,
II, 215. — Lobipes hyperboreus, Bpt (1856), Compt. rend.-Ac. Se., XLIII, TablW.es
Êch., n° 160. — Phalaropus cinereüs, Schr. (1860), Vôg. d. Am. L ., 418. — P halaropus
hyperboreus, Jerd. (1864), B. oflnd., II, 696®- Sclileg. (1864), Mus. des
P. B., Scolop., 58. — Dyb. (1868), J. f. Om., 338. -sj;.A. Dav. (1871), N. Arch, du
Mus., Bull. VII, Cat. n° 405. — Lobipes hyperboreus, Wald. (1871), P. Z. S., 111. —
Wald. (1872), Trans, zool. Soc., VIII, part. 2, p. 97. —; Phalaropus angustirostris,
Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 69. — Phalaropus hyperboreus, Dress. (1876|; Ibis,
411. — Taczi (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 251.
Le Lobipes hyperboreus, qui se distingue du Phalaropus fulicarius
par son bec grêle et assez allongé, se trouve aussi dans
les régions boréales des deux continents ; il niche dans la Sibérie
orientale, jusque sur les côtes de la mer d’Ochotsk, dans l’Amérique
arctique, en Scandinavie, en Islande, au Groenland, et
visite en hiver les Moluques, l’Inde et la Chine. Dans cette
dernière contrée, il est moins rare que l’espèce précédente et
séjourne jusque bien avant dans le printemps.
RALLIDÉS
Les différents genres qui constituent le groupe des Râles et des
Poules d’eau comprennent près de 180 espèces, sur lesquelles 11 seulement
ont été observées dans l’empire chinois.
690. — H Y D R O P H A S I A N U S CH I R U R G U S
Le Chirurgien de l’isle de Luçon, Sonnerai (1776), Voy. N.~Guin., 81, pl. 45.
- - Tringa chirurgus, Scop. (1786), Del. Fl. et Faun. Insubr., II, 92. — Parra luzo-
niensis et Parra sinensis, Gm. (1788), S. N ., I, 7 0 9 g -Hydrophasianus sinensis, Wagl.
(1832), Isis, 279. — Gould (1832),, Cent. Him. B., pl. 77. - Hydrophasianus chirurgus,
Blyth (1849f|, Cat. 273, n ° 1,604. | § Hydrophasianus sinensis, Gould (1855), B. of
As., livr. VII, pl. — Bp. (1856|•pomp.rehd. Ac. Sc., XLIII, Tabl. des Êch., n° 300.
-% Swinh. (1863), P. Z. S., 321. — Hydrophasianus chirurgus, Jerd. (1864), B. of
lnd., II, 709, BJ Swinh. (1865), Ibis, 54iH —Parra sinensis, Schleg. (1869),' Mus. des
P. B., Ralli, 72. — Hydrophasianus sinensis, A. Dav. (1871), N. Arch, du Mus.,
Bull. VII, Cat. n° 423. — Hydrophasianus chirurgus, Swinh. (1871), P. Z. S., 414
— Wald. (187f), Trans, zool. Soc., IX, part. 2, p. 232.
Dimensions. Long, totale, 0m,46 (4j et 0m,60 (9); queue, très-étagée,
0m,2o ; aile, avec les trois premières rémiges terminées par un appendice
spatuliforme, 0m,18 ; tarse, 0m,052; ongle postérieur, en alêne, 0m,036; bec,
0m,026. .
Couleurs. Iris brun ; bec bleuâtre, avec la pointe verte ; pattes d’un
vert pâle. — Face, tête et devant du cou d’un blanc pur, cette teinte étant
encadrée par une raie noire qui sgargit sur la nuque ; dessus du cou d’un
beau jaune soyeux ; face supérieure des ailes d’un"blanc teinté de jaune ;
reste du corps d’un brun chocolat, mat en dessous,, et brillant en dessus de
reflets verts ou violets (plumage d’été). — En automne, les longues pennes
de la queue tombent et les couleurs du plumage se modifient profondément.
Le Chirurgien ou Parra de la Chine est un magnifique oiseau
qui est répandu dans l’Inde, à Ceylan, à Java, aux Philippines,
et qui vient en assez grand nombre passer l’été dans les