
écloses on voit fréquemment plusieurs couples se réunir pour
veiller ensemble sur leurs jeunes familles. Les Chinois désignent
cette Ithagine sous le nom de Tsong-ky (poule des buissons.)
58I.J- ITU AGJN1S SINE NSI S (PI. 114)
Ithaginis sinensis, A. Dav. (1873), Ann. Sc. nat., 5° sér., t. XVIII, art. n° 5. —
(1874), ibid., XIX, art. n° 9.
Dimensions. Long, totale, 0m,46 à 0m,47 ; queue, 0m,16 ; aile, ouverte,
0“ ,14.
Couleurs. Plumage rappelant beaucoup celui de VIthaginis Gçoffroyi,
mais différant de ce dernier : 1° par une grande plaque d’un jaune d’ocre
sale sur le devant du cou (qui est d’un gris ardoisé dans l’espèce précédente)
; 2° par la couleur rousse de la moitié des ailes qui, dans Yltha-
ginis Geoffroyi, est d’un vert assez brillant ; 3° par la teinte beaucoup moins
noire de la face qui est nuancée de rouge carmin ; 4° par la coloration des
plumes- de la tête et du cou qui sont d’un gris cendré plus clair et rayées de
blanc; 5° par la largeur plus grande des raies blanches qui marquent le
centre des plumes dorsales. En outre, sur douze mâles que j’ai examinés, je
n’ai jamais constaté la présence que d’un seul éperon sur le tarse. — La
femelle de l’Ithaginis sinensis se distingue de celle de l’Ithaginis Geoffroyi :
1° par la nuance rousse beaucoup plus prononcée de son plumage, principalement
sur les parties inférieures ; 2° par l’absence presque complète de
teinte ardoisée3 sur la tête et le cou ; 3° par le manque presque absolu de
mouchetures sur la poitrine et sur le ventre, les mouchetures étant d’ailleurs
plus fines et moins marquées sur la région dorsale que dans l’espèce
précédente ; 4° par la nuance carminée des bords des pennes caudales.
Cette espèce nouvelle d’Ithagine, la troisième du genre, habite
les plus hautes montagnes du Chensi méridional. Je l'ai trouvée
dans le centre du Tsinling, en compagnies assez nombreuses, au
milieu des bois et des bambouseraies, à une altitude de 3,500
mètres. Ces oiseaux, qui se rencontrent dans toute cette région,
jusqu’au Honan, sans être nulle part très-répandus, ont du reste
absolument les mêmes moeurs que ceux de l’espèce précédente ;
les indigènes les désignent sous les nom de Hoa-ky (poule fleurie)
et Song-hoa-ky (poule fleurie des sapins.)
582. — PAVO MUTICUS
, Pavo japonenSIS, Aldrov. (1646), Ornith., II, 35, pl. 33 et-,34. — Jonst. (1657),
ducs, pl. 23, f. 3. — Briss. (1760), Ornith., I, 289. — Pavo muticüs, L. (1766), S. N.,
1,731. — Pavo spiciferus, V. (1834), Gai. Ois., pl. 202. — Pavo Aldrovandi, Wils.
(1S28), //L zool., pl. 14 et 15. — Pavo jayanicus, Horsf. (1821), Linn. Trans., XIII,
-lSs. — Spiciferus muticus, Bp. (1856), Compt. rend. Ac. Sc., XLII, Tabl. des Gall.,
n° 71. — Pavo muticus, Sciât. (1863), P. Z. S., 123. — D.-G. Elliot (1871), Mon. of
Phas., livr. II, pl. — Swinh. (1871), P. Z. S., 398.
Le Paon spicifère qui remplace le Paon commun dans l’Indo-
Chine et dans les grandes îles malaises, se trouverait aussi,
d’après les Chinois, dans le sud-ouest de l’Empire ; aussi
M. Swinhoe a-t-il cru devoir le comprendre dans sa liste. Quant
à moi, je ne 1 ai jamais vu à l’état sauvage, ni même à l’état
domestique dans les limites de la Chine, et je sais qu’il n’existe
pas au Japon. Cette magnifique espèce est du reste facile à
reconnaître : sa tête est ornée d’une longue huppe, composée
d une dizaine de plumes barbelees dans toute leur étendue, et
son plumage offre des teintes plus vertes et plus dorées et moins
de bleu que celui du Paon ordinaire ou Paon de l’IIindoustan.
Nous doutons beaucoup également de la présence en Chine
du Polyplectron bicalcaratum, que M. Swinhoe indique dans son
Catalogue, d après des spécimens du British Muséum rapportés
par Reeves.
583, — EOriIOPHORUS LHUYSII (Pl. H0)
Lophophorus Lhutsii, J. Verr. (1867), Bu«. Soc. d'Accl., 2» sér. IV 706 —
Selat. (1868), P. Z. S., 1, pl. 1. — (1870),. Ibis, 297. — A. Dav. (1871),'n Arch du
Mus., Bull. VII, Càt. n» 348^—Swinh. (187» P. Z. S., 399. — Gould (1873)
B. of As:, livr. XXV, pl.
Dimensions. Long, totale, 0m,85; queue, un peu arrondie, 0m,28 ; aile,
°m,36 ! tarse, 0m,07f) émplumé jusqu’au niveau de l’ergot qui est robuste:
beç, 0m,052, avec la mandibule supérieure élargie ; huppe, formée de plumes
aplaties, 0m,0o.
Couleurs. Iris d un brun- châtain ; bec brun, avec les bords et la pointe
grisâtres ; pattes d’un brun verdâtre ; ongles noirs ; peau nue des lores d’un
bleu ,a.ssez vif. — Vertex et région parotique d’un vert métallique à reflets
violets ; touffe de longues plumés’( occipitales d’une teinte pourpre à reflets
métalliques; plumés de la nuque et du dos d’un ton de cuivre doré très-
brillant ; dessus des ailes à reflets éclatants bleus et verts, avec une plaque
d un vert doré très-vif sur les épaules ; partie inférieure du dos et croupion
aucs’ avec quelques taches bleues de forme anguleuse du côté des sus-
caudales dont les plus longues sont entièrement d’un bleu d’acier ; parties
inferieures du corps noires, glacées de vert ; queue noire et verte, avec des
aches blanches. — Les mâles ne revêtent cette livrée splendide que dans