
le croupion, les sus-caudales et le bord des rectrices d’un beau bleu d’outremer,
la gorge noire, la poitrine et le ventre orangés. — Dans la femelle le
dessus du corps est d’un brun olivâtre, avec le front et les lores roussâtres
et le dessous est d’un gris brunâtre avec la gorge roussâtre, un croissant gris
blanchâtre sur le devant de la poitrine, et une tache bleuâtre de chaque
côté du cou ; la queue est d’un brun roux au lieu d’être noire lisérée de bleu
comme chez le mâle.
Le Niltava sundara habite l’IIimalaya et a été rencontré
récemment par M. le major Godwin-Austen dans les monts
Khasi et dans le Cachar septentrional, mais il s’avance encore
plus à l’est et au sud et se trouve en-Chine. dans le Setchuan
et le Fokien. Il se tient de préférence sur les montagnes boisées,
et se cache d’ordinaire dans les taillis, de sorte qu’il est fort
difficile de l’apercevoir. L’espèce semble du reste assez, rare
dans l’empire chinois.
183. — XANTIIOPYGIA TRICOLOR (Pl. 80)
Muscicapa xanthopygia, Hay. (1844), Madr. Joum., 162.— Müscicafa tmcoloii,
Hartl. (1845), Rev. Zool., i 06. — Xakthopygia leiicophrys, Blyth (1847), XVI, 123.—
Swinh. (1861);, J bis, 410, et (1862), P. Z. S., 317. — Xakthopygia tmcoloii, Swinh.
(1871), P. Z. S., 380.
Dimensions. Long, totale, 0m;12; queue, 0m,04o; aile fermée, 0m,07b;
tarse, 0m,015 ; hec, 0m,01 à partir du front ; largeur du bec, 0m,00o.
Co u leu rs. Iris et bec noirs; pattes bleuâtres. S-Parties supérieures du
corps d’un noir profond, avec le bas du dos et le croupion d’un jaune citron
vif et une large raie sourcilière blanche ; lores et joues noirs; parties inférieures
du même jaune que le croupion, avec les sous-caudales blanches ;
dernières sus-caudales, rectrices et rémiges noires ; pennes tertiaires et une
partie des couvertures moyennes blanches. La femelle est d’un vert olive en
dessus, avec le croupion jaune, et d’un blanc jaunâtre en dessous, avec quelques
macules olivâtres sur la poitrine ; elle a les sous-caudales blanches, les
sus-caudales brunes à la base et olivâtres à l’extrémité, la queue et les ailes
d’un brun sale, et les petites et moyennes couvertures terminées par un
liséré blanc.
Ce joli oiseau se montre en Chine pendant la belle saison,
mais sa véritable patrie paraît être la Malaisie. J’ai reçu de cette
dernière région un spécimen entièrement semblable à ceux qui
passent chaque année, en petit nombre, à Pékin, et qui nichent
sur les montagnes voisines. Quelques-uns de ces gobe-mouches
s’aventurent même dans l’intérieur de la ville_, mais la plupart
restent cachés dans les bois fourrés : ils ont le genre de vie des
Erythrostema, mais sont toujours d’un naturel plus sauvage.
La même espèce a été observée récemment par M. Swinhoe aux
environs de Ningpo.
184. — XANTIIOI'ÏGIA NAROISSINA
Muscicapa harcissina, Tenu (1838), PL Col. 577, fig. 1. — Têtu, et Schl.
(185|)ji F. J., 46, et pl. 17 C. — Xakthopygia nahcissina, Swinh. (1860), Ibis, 38, et
(1871), P- Z. S., 380.
Dimensions. Long, totale, 0m,12o ; queue, 0m,05 ; aile, 0m,93.
Couleurs. Semblable au X. triàolor, mais ayant la raie sourcilière jaune
(chez le mâle) et non pas blanche, et toutes les teintes du plumage un peu
plus vives.
Le Gobe-Mouches narcisse, qui habite au Japon, passe deux
fois par an et en très-grand nombre sur les côtes méridionales
et orientales de la Chine; mais il ne s’y arrête que très-peu de
temps. En revanche, je ne l’ai jamais rencontré à Pékin, ni dans
l’intérieur de la Chine, tandis que j ’ai pris son congénère en
Mongolie, sur les frontières de la Mantchourie, à Moupin et au
Tchékiang.
185. I x A N T H O P ï G I A 1 1Y LO CH A R IS
Muscicapa hylocharis, Tem. et Schl. (1850), Faun. Jap., 44, et pl. 17.
Dimensions. Long, totale, 0m,13; queue, 0m,05 ; aile fermée, 0m,07 ;
tarse, 0m,016; bec, 0m,009; largeur du bec, 0m,004.
Couleurs. Bec et tarses plombés. — Plumage semblable à celui du
X. tricolor femelle, avec le croupion d’un vert olive (et non d’un jaune vif),
la gorge d’un gris jaiinfitrê (et non pas blanche), et les parties supérieures
d’une teinte plus uniforme.
La description ci-dessus est faite d’après un mâle adulte
que j ai tué à Pékin, au mois de mai 1867, et que je possède
encore. C’est le seul individu que j ’aie vu de cette espèce, qui
nous paraît fort légitime, quoi qu’en dise M. Swinhoe. Ce dernier
considère en effet le X. hylocharis comme la femelle duX. tricolor;
mais en joignant aux caractères de plumage indiqués plus haut
ceux tirés de la forme du bec, un peu moins large et moins
fort dans le X. hylocharis que dans le X. tricolor, il nous semble