
J ’ai trouvé cette espèce nouvelle au mois d’octobre, dans
la vallée de Moupin, où elle paraît fort rare, car le spécimen
qui a servi de type à la description de feu J. Yerreaux est le
seul que j ’aie eu l’occasion d’observer. L’oiseau avait tout à
fait les allures des Erythrosterna, et, comme ceux-ci, se livrait
à la chasse des insectes.
179. — STOPAROLA MELANOPS
Müscicapa melanops, Vig. (1830-31), P. Z. S., 171. — Muscipeta lapis, Less.
(1839), Rev. zool., 104.— Eumyias melanops, Jerd. (1862), B. oflnd., I, 463. — Swinh.
(1863), P. Z. S., 289.— Stoparola melanops, Gould (1832), Cent. Him. Birds, pi. 6.
— Swinh. (1871), P. Z. S., 381.
Dimensions. Long, totale, 0m,165 ; queue, 0m,065, carrée; aile, 0m,08;
tarse, 0m,01S ; bec, 0m,009 à partir du front ; largeur du bec, 0m,007.
Couleurs. Iris brun; bec et pattes noirs. — Plumage d’un bleu vert
clair et brillant, avec les lores, le dessous de la queue et des ailes noirs, et
les sous-caudales frangées de blanc. La femelle porte la même livrée que le
mâle.
Ce gobe-mouches bleu qui est fort commun, paraît-il, dans
l’Inde et dans l’Indo-Chine, vient passer l’été dans la Chine
méridionale. Il s’établit en assez grand nombre sur les montagnes
boisées, et dans les vallées étroites où bondissent des
torrents écumeux. Dès le mois d’août, j’ai pu voir à Moupin
de jeunes oiseaux revêtus déjà de la livrée éclatante des adultes,
180. — CTANOPT1LA CYANOMELÆNA (PL 81)
Muscicapa cyanomelæna, Tem. (1838), PI. Col. 470.B- Tem. et Sehl. (1850),
Faun. Jap., 47, et pi. 17 D. — Muscicapa gularis, Tem. et-Scbl., ibid., 43, et pl. 16.—
Hypothymis cyanomelæna, Cass. (1856), Nurrut. of tke exped. of an Am. Squad.
under the comm. of the commod. Perry. Birds cOllect. in China, II, 239. — Niltava
cyanomelæna, Swinh. (1860), Ibis, 58, et (1861), 41. — Hypothymis cyanomelæna,
Swinh. (1862), Ibis, 306. — Cyanoptila cyanomelæna, Swinh. (1871), P. Z. S., 380.
Dimensions. Long, totale, 0m,17o ; queue, 0m,07, carrée ; aile, 0m,103;
tarse, 0m,017 ; bec, 0m,01 à partir du front ; largeur du bec, 0m,006.
Couleurs. Iris et bec noirs; pattes brunes. — Plumage d’un bleu clair,
très-brillant sur le dessus de la tête, avec la région nasale, les joues, les lores
I et la gorge noirs, le ventre, les sous-caudales et la base de la queue d’un blanc pur ; rectrices médianes entièrement bleues en dessus ; rectrices latérales
noires dans leur portion terminale ; rémiges noires avec un liséré bleu le
long du bord externe. — La femelle, gui a été décrite comme une espèce distincte
dans la Fauna japoniea, sous le nom de Muscicapa gularis, est d’un
brun de cannelle, plus vif sur les côtés de la tête et les bords des plumes de
l’aile que sur les autres parties, tirant au contraire au jaunâtre sur le dessus
de la queue et au rougeâtre sur les rémiges ; gorge, milieu de la poitrine et
du ventre blanchâtres.
Le Gobe-Mouches noir et bleu a été signalé d’abord au Japon,
mais dans ces derniers temps il a été rencontré également sur
divers points de l’empire chinois : chaque année il passe en
assez grand nombre à Canton et les naturalistes attachés à
1 expédition du commodore Perry l’ont trouvé communément
dans les buissons et dans les jardins autour de Macao; en été,
il pénétré dans la Mantchourie et jusque dans l’Amourland. A
Pékin, on prend quelques-uns de ces oiseaux au printemps et
plus rarement en automne; mais je n’en ai point vu au Setchuan
ni à Moupin.
181. — c v o r n i s v i v i d a
Cyornis vivida, Swinh. (1864), Ibis,363, et (1866), 393, pl. XL—(1871), P. Z. S.,380.
Dimensions. Long, totale, 0">,15; queue, 0m,095; aile, 0,08.
Couleurs. Iris brun ; bec et pattes noirs. ■— Plumage d’un bleu éclatant,
à reflets légèrement pourprés, avec la région carpale et le croupion d’une
nuance plus claire, les narines, les joues et le menton noirs, de même que
la face interne des ailes et de la queue ; face externe des ailes et de la queue
d un bleu vif, sauf sur le rachis ; parties inférieures d’un brun châtain, avec
certaines plumes des. flancs nuancées de blanc sur les barbes internes.
Cette espèce représente dans l’île de Formose le Cyornis
rubeculoïdes de l’Himalaya dont elle diffère par une taille plus
forte et par des teintes plus vives, particulièrement sur le
croupion; en outre, chez elle la nuance fauve brunâtre s’étend
sur toutes les parties inférieures au lieu de couvrir seulement
la poitrine comme chez le C. rubeculoïdes.
182. — NILTAVA SUNDARA
Niltava sotdara Hodgs. (1837), Ind. Rev., 650. 1 Gould, (1850), H of As.
ivr. II, pl. — Verr. (1867), Rev. et Mag. de Zool., 172, n° 39. ’
Dimensions. Long, totale, 0m,18; queue, 0m,07; aile, 0m,08.
Couleurs. Iris noirâtre; bec noir; pattes bleuâtres ; ongles bruns. —
raidies supérieures d’un noir de velours à reflets bleus, avec le sommet de
a tête (dans le mâle), les épaules, une marque étroite de chaque côté du cou,