
sissent de préférence, pour les dresser, les jeunes à cause de
leur docilité et les femelles à cause de leur plus grande force.
Ils donnent à cette espèce le même nom qu'au Sacre, Hoanq-
yng (faucon jaune).
34. —- ASTUR RADIUS subps. B. poliopsis.
F alco badius, Sm. (1788), S. N., I, 280. — Microïîisds radios, Swinhoe (1870),
Ibis, 84. — Accipiter poliopsis, Hume (1874), Stray Feathers. — Astür badius subsp.
poliopsis, Sharpe (1874), Acc., ï, 110.
Dimensions. Long, totale d’un mâle tué en Cochincliine, 0m,36 ;
queue, 0m,I5 i; aile, 0m,19; tarse, 0™,0o.— Plumage en dessus d’un gris
ardoisé; région auriculaire brune; gorge blanche arec.une étroite raie
médiane, peu sensible dans l’oiseau vieux ; poitrine et abdomen d’un roux
pâle, barré de blanc ; queue avec cinq larges raies sur les pennes médianes
et huit raies étroites sur les pennes latérales.—Dans l’oiseau jeune, le dessus
est brun sale nuancé de gris roux sur le cou, le dessous est marqué de
grandes taches brunes, allongées sur la poitrine, arrondies sur le ventre,
se détachant sur un fond blanc.
L’Autour bruu forme, d’après M. Sharpe, cinq sous-espèces
distinctes : 1° VAstur badius proprement dit, qui habite l’Inde ;
2° 1 A. poliopsis, propre à I Indo-Chine ; 3° VA. brevipes, qui se
rencontre dans toute l’Asie occidentale jusqu’à Constantinople;
4° VA. sphenurus, confiné dans le N.-O de l’Afrique; et 5° VA.
polyzonoïdes, spécial au sud de ce même continent. En Chine,
VAstur poliopsis n’a encore été pris qu’à Haïnan, mais il est
commun dans la Cochinchine, et la race de cette région ne
diffère du type indien que par des couleurs plus pâles et une
taille un peu moindre.
35. — ASTUR CUCULOIDES
F alco cüculoides, Tem. (1828), PI. Col. I, 110 e t 129. — Nisus cuculoides,
Less. (1828), Man., 1,97.— Astür cuculoides, Sharpe (1874), Cat. of. Acc., 1,115, pl. 4’
Dimensions. Long, totale, 0m,29 (mâle adulte); queue, 0m,123; aile,
0m,19; tarse, 0m,0£.
Couleurs. Iris brun, paupière noire, cire.et pattes jaunes. — Parties
supérieures du corps bleu-ardoisé, de môme que les côtés de la tête; toutes
les parties inférieures d’un roux vineux mêlé de gris, plus clair sur la
gorge qui est marquée de quelques stries brunes ; flancs et cuisses fortement
lavés de cendré ; sous-caudales et sous-alaires d’un blanc légèrement
jaunâtre ; queue bleuâtre en dessus, grise en dessous, avec quatre ou cinq
bandes incomplètes, les rectrices latérales étant dépourvues de bandes ou
les ayant peu marquées et au nombre de six. Cette description est prise sur
quatre sujets adultes tués au Kiangsi. —Dans un jeune mâle de la même localité,
le dessus du corps est brun avec les plumes bordées de roux, la tête
noirâtre, la gorge d’un blanc jaunâtre, avec une raie médiane brune, la région
parotique mêlée de brun, de gris et de roux ; la teinte rousse s’étend
en arrière, d’un côté du cou à l’autre ; la poitrine est blanche avec de larges
mèches brun roux ; ces taches s’élargissent sur le ventre et sur les flancs et
se changent en larges bandes transversales ; les cuisses sont blanchâtres
rayées de brun, les sous-caudales blanches, les sous-alaires d’un blanc jaunâtre
; la queue d’un brun cendré est traversée de quatre bandes brunes ;
enfin l’iris est jaune. —L’oiseau adulte venant de Java, qui est conservé dans
les collections du Muséum, d’histoire naturelle de Paris, et qui a servi de
type à la description de VAccipiter soloensis de Lesson, ne diffère de ceux qui
ont été pris en Chine que par les parties supérieures de son corps qui sont
d’un ardoisé brun, au lieu d’être d’un ardoisé bleu, comme dans les sujets
originaires de la Chine. Dn autre oiseau de Sumatra, qui porte au Muséum
le nom de Falco cuculoides, et que Lesson considère comme une variété de
son Acc. soloensis, est certainement la femelle de l’Acc. Stevensonii. Les
exemplaires de ce type rencontrés par nous et ceux envoyés précédemment
au Muséum par M.| de Montigny, qui les avait tués près de Changhay, possèdent
tous les caractères indiqués par M. Sharpe pour VAstur cuculoides.
Cet autour, qui a la taille d’un épervier, avec le tarse plus
court et les doigts plus gros, a pour patrie la Malaisie, d’où il
remonte en Chine jusqu’à Pékin et au dêlà. Je l’ai trouvé
nichant sur les grands arbres au Tehékiang et au Kiangsi, où
j’ai pu me procurer des sujets de tout âge.
36. — ASTUR SOLOENSIS
Falco soloensis, Hors!. (1820), TV. L. S., XIII, 137. — Miciionisus soloensis,
Swinhoe (1871), P. Z. S.,'342, — Astur soloensis, Sharpe (1874), Cat. of. Acc., I,
114, pl. 4.
Description. Semblable à VAstur cuculoides, mais de taillé un peu plus
faible ; parties inférieures du corps d’un roux vineux, avec les plumes
axillaires et soUs-alaires blanches nuancées de fauve; iris jaune ou rouge
(et non brun) dans l’oiseau adulte.
M. Sharpe regarde cet oiseau comme distinct du précédent,
et M. Swinhoe l’indique comme se trouvant en Chine depuis
Amoy jusqu’à Pékin ; cependant je ne l’ai jamais rencontré dans
cette région. J’ai d’ailleurs quelque doute sur la séparation