
GUGULIDÉS
On connaît aujourd’hui près de 225 espèces de Coucous, réparties
sur toute la surface du globe, mais principalement dans les régions
tropicales.
92. — ZANCLOSTOMUS TRISTIS
Meliàs tristis, Lesson (1831), Tr. d’orn., 49. — Zanclostomus tristis, Jerdon
(1862), B. of. Ind., I, 345. — Swinb. (1870), Ibis, 234, et (1871), P. Z. S., 393.
Dimensions. Long, totale, 0m,58; queue, 0m,41, étagée; aile, 0m,16,
courte et ronde; tarse, 0m,036.
Couleurs. Iris brun,'avecun grand espace nu et rouge autour de l’oeil;
bec vert; pattes verdâtres. — Plumage en dessus d’un vert bronzé, tirant au
cendré sur la tête qui est rayée de fines stries noires ; lorum noir; un étroit
sourcil noir et blanc ; gorge et devant du cou d’un gris bronzé, avec d’étroites
raies noires; reste des parties inférieures du corps d’un cendré.sale, brunissant
sur le ventre et les sous-caudales ; une grande tache blanche au bout
des rectrices.
Cette espèce, au cri triste et lugubre, habite l’Inde et l’IIima-
laya, et se trouve aussi dans la Cochinchine d’où le Muséum
d’histoire naturelle en a reçu des spécimens à diverses reprises.
En Chine elle n’a encore été observée que dans l’île de Haïnan.
Les coucous de ce genre sont tous confinés dans l’Indo-Malaisie
à l’exception d’une espèce qui vit en Afrique et se font remarquer
par la peau papilleuse qui entoure leurs yeux; ils vivent
solitaires ou par couples sur les arbres, et ne fuient guère la présence
de l’homme ; leur chant, qui se compose d’une ou deux
notes mélancoliques, justifie bien le nom qui a été- imposé à
cette espèce.
93. — CENTllOPUS SINENSIS
P olopbilus sinensis, Steph. (1815), Gen. Zool. Aves, IX, 44.—Centropus sinensis,
Swinh. (1861), Ibis, 49, et (1871), P. Z. S., 393. — G. rufipennis, (Illig.), Swinh. (1863),
P. Z. S., 266, et (1870), Ibis, 234. — Cehtropus sihensis, Swinh. (1871), P. Z. S., 393.
Dimensions. Long, totale, 0m,50; aile, 0m,21 ; queue, 0m,3d, large et
graduée ; tarse, 0m,0o ; ongle du pouce, 0m,02, droit et mince ; bec fort et
courbe, épais à la base, noir.
Couleurs. Iris rouge; pattes noires, grandes et ambulatoires. — Plumage
d’un noir bleu métallique, avec le dos et le dessus des ailes d’un roux vif
et des reflets verts sur la queue. Les plumes de la tête et du cou sont rigides
et peu barbues. —La livrée du jeune âge, fort variable, est généralement noirâtre
tachée et rayée de roux sur la tête, le dos et les ailes; le dessous du
corps est noirâtre et barré obscurément de blanc ; la queue et les ailes sont
aussi variées de barres transversales.
Ce grand coucou, ou Coucal, est commun dans toute l’Indo-
Malaisie. Il manque à Formose, mais se retrouve à Haïnan et
dans les provinces méridionales de la Chine jusqu’au Tchékiang
où je l’ai rencontré en mai. Il est sédentaire dans le sud de
l’Empire ; cependant c’est au printemps seulement qu’on le
voit aux environs de Ningpo. Cef oiseau fréquente les bois
situés dans le voisinage des terrains cultivés, et cherche à terre
sa nourriture qui consiste en insectes, en chenilles et en petits
reptiles ; il marche et court avec facilité, mais son vol est lourd ;
son cri, sonore et profond, consiste en un long hou hou hou. De
même que l’espèce suivante, celle-ci construit elle-même son nid,
avec des herbes vertes, et y dépose trois ou quatre oeufs tout
blancs.
94. CENTROTUS BENGALENSIS
CüCülus benBS-lensis, Gm. (1788), S. N., 412. — Brown, lll. Zool.,pi. 13.jp- Cen-
trococgyx dimidiatus, Blyth. (1842p7. A. S. B ., 945. — Cehtropus behgalehsis,
Swinh. (1871), P. Z. S., 393.
D im e n s i o n s . Long, totale, Ora,38; aile, 0m,16; queue, 0m,'20 ; tarse,
0m,036; ongle du pouce, 0m,024, droit et mince.
C o u l e u r s . Iris rouge; bec noir; pattes plombées. — Plumage d’un noir
vert métallique, avec le dessus du dos et des ailes roux et le bout des pennes
noirâtre. — L’oiseau en premier plumage a le dessous du corps roux clair
avec des barres noirâtres, la tête et la nuque étant rayées iongitudinalement;
les parties inférieures jaunâtres, avec quelques raies obscures et le bec jaunâtre.
— Les sujets en second plumage sont remarquables par l’extrême
développement des sus-caudales qui couvrent presque entièrement la queue ;
leur couleur générale, très-variable, est le roux clair, sali de brun en dessus,
et le jaunâtre sale en dessous, avec le rachis des plumes de la tête, du cou et
des couvertures alaires blanchâtre ; le dos, les scapulaires et les longues sus-
caudales étant barrés dé noirâtre. — Plus tard le plumage est noir, avec des
stries jaunâtres sur le haut du corps ; et enfin, quand la livrée définitive noire
et rousse s’est fixée, les sus-caudales ne sont pas plus longues que pendant
le premier âge.
Cet oiseau de l’Inde, de la Malaisie et de l’Indo-Chine, est
assez commun et sédentaire dans les deux grandes îles chinoises,