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d / variétés. L une est le Pécher ordinaire, la seconde est le
Pecher à fruit lisse, que nous savons être issu du premier' la
troiteme est le Pêcher à fruitdéprimé {P.platycarpa, Deeaisne).
cultivé en Ghine, et les deux dernières sont indigènes en Chine
[P. S t m o n u , Deeaisne, et P . Davidii, Carrière) ; c ’est donc un
groupe essentiellement de Ghine.
Il est difficile, d’après cet ensemble de faits, de ne pas admettre
pour le Pêcher ordinaire l’origine chinoise que j ’avais
supposée jadis daprès des documents moins nombreux. L ’ar rivée
en Italie au commencement de fè re chrétienne est con-
nrmée aujourd bui par 1 absence de noyaux de pêches dans les
terramare, ou habitations lacustres de Parme et de Lombardie,
et par la présence du Pêcher dans les peintures des maison&
riches de Pompeia fe
lime reste à parler d’une opinion émise autrefois par A. Knight
et smitenue par plusieurs horticulteurs, que le Pêcher serait une
modification de l ’Amandier. Darwin ^ a réuni les documents
à 1 appui de cette idée, sans oublier d ’en citer un qui lui a paru
contraire. Gela se résume en : 1 ° une fécondation croisée, qui
a donné à Knight des résultats assez douteux; 2® des formes
intermédiaires, quant à l ’abondance de la chair et au noyau,
/ t e n u e / e semis de pêches ou, par hasard, dans les cultures,
¡ormes dont la pêche-amande est un exemple connu depuis
longtemps. Deeaisne =* signalait des différences entre l'Amandier
et le Pêcher dans la taille et dans la longueur des feuilles,
indépendamment des noyaux. Il traite l ’idée de Knight de « singulière
hypothèse ».
g / g r a p h ie botanique est contre cette hypothèse, car
1 Amandier est un arbre originaire de l ’Asie occidentale, qui
n existait pas autrefois dans le centre du continent asiatique et
dont 1 introduction en Ghine, comme arbre cultivé, ne remonte
pas au delà te l’ère chrétienne. Les Chinois, de leur côté, possé-
damnt, depuis des milliers d’années, différentes formes du Pêcher
ordinarne et en outre les deux formes spontanées dont j ’ai
parlé. L Amandier et le Pêcher étant partis de deux régions très
é lo ign / s 1 une de 1 autre, on ne peut guère les considérer comme
une même espèce. L ’un était cantonné en Chine, l’autre en Syrie
et Anatolie. Le Pêcher, après avoir été transporté de Ghine dans
1 Asie centrale et, un peu avant l ’ère chrétienne, dans l ’Asie
occidentale, ne peut pas avoir produit alors l ’Amandier, puisque
ce dernier arbre existait déjà dans le pays des Hébreux. Et, si
1 Amandier de l’Asie occidentale avait produit le pêcher, comment
celui-ci se serait-il trouvé en Ghine à une époque trè&
reculée, tandis qu’il manquait au monde gréco-romain? *
1. Cornes, Illusi?', pianie nei dipinti Pompeiani, lu 14.
2. Darwin, On variations, etc., 1, p. 338.
3. Deeaisne, t. e . . p. 2.
Poirier commun. — Pyrus communis Linné. a
Le Poirier se montre à l’état sauvage dans toute 1 Europe
tempérée et dans l ’Asie occidentale, en particulier en Anatolie,
au midi du Gaucase et dans la Perse septentrionale , peuEetie
même dans le Gachemir, mais ceci est très doutmix • 9 ^®
auteurs admettent que l’habitation s’étend jusqu en Chine. Gela
tient à ce qu’ils considèrent le Pyrus smensis, Lindtey, comme
appartenant à la même espèce. Or l’inspection seule des feuilles,
où les dentelures sont terminées par une soie fine, m a convaincu
de la diversité spécifique des deux arbres fe + •
Notre Poirier sauvage ne diffère pas beaucoup de certmnes
variétés cultivées. H a un fruit acerbe, tacheté, te forme amincie
dans ie bas ou presque sphérique, sur le meme P / ;
beaucoup d’autres espèces cultivées, on a de la peine a disting
les individus venant d’une origine sauvage de
des transports de graines a fait naitre loin des habitations. Dans
le cas actuel, ce n’est pas aussi difficile. Les Poiriers / trouvent
souvent dans les forêts, et ils atteignent une taille elevee avec
toutes les conditions de fertilité d’une plante indigene . Voyons
cependant si, dans lavas te étendue qu’ils occupent,
çonnerune existence moins ancienne ou moins bien établie clai
certaines contrées que dans d’autres. .
On ne connaît aucun nom sanscrit pour la poire, d ou i / s t
permis d’ affirmer que la eulture dans le J,
d’une époque peu ancienne, et que 1 indication, d ailleurs trop
vague, de pieds spontanés dans le Gachemir, n a pas d imp j-
tance. H n’y a pas non plus de noms hébreux ou arameens ,
mais cela s’explique par le fait que le Poirier ne s accommode pas
des pays chauds dans lesquels ces langues étaient pmtees.
Homère , Théophraste et Discoride mentionnent le Poirier
sous les noms d'Ochiai, Apios ou Achras. Les Latins 1 appelaient
Pirus ou Pyrus \ et ils en cultivaient un grand nombre de
1. Ledebour, Fl. ross., 2, p. 94; et surtout Boissier, Fl. orient., 2, p. 653,
qui a vérifié plusieurs échantillons.
I figuré quant aux dentelures des
fenillps dans la planche du Botanical register., et au contraire parfaiteraent
S ï a n ? celle ÎTÎardin fruMier du uLéuxn de D e / i / e - «’est la meme
espèce que le P. ussuriensis, Maximowicz, de 1 Asie / / » f r / - ^ ^
4. Il est figuré très bien dans le nouvrou PuhameL 6, pL S9, et dau
De ea isn e , Jardin fruitier du Muséum, pl. fe, fig- ^
pL fe du même ouvrage, paraît semblable, selon l’observation de M. Bois-
C’est le cas, par exemple , dans les forêts de la L o r r a i n © d’après les
observations de Godron, De l’origine probable des Poiriers cultives, br.
'■ ’e ! R o B ^m M le r , IH U . A l t r r t k . ; V Î - f , S
7. L’orthographe Pyrus, ^^optee par Lmné se t^ ^ ^ fnrin Pd 1681 p 301. Quelques botanistes ont voulu ramner en e cuvdut
P i , m e t 'i eu r fcu te que. p‘our une recherche daus uu livre >po<i«-U'î '
f a u r io u s î 'u e r l’inde.t deu x endroits, ou risquer de croire que les
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