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naissance, ne dit l ’avoir trouvée lui-méme sauvage, ni dans
1 Inde, m en Amérique fe Clusius ^ affirme, sur ouï-dire au’elle
croit spontanée dans le nouveau monde et dans les îles voisines
Maigre la probabilité d’une origine américaine, il reste, comme
nous venons de le voir, bien des choses inconnues ou incertaines
transport de cette espèce, qui joue
un role considerable dans les pays chauds. Quelle que fût son
origine, du nouveau ou de l ’ancien monde, comment expliquer
qu elle eut ete transportée d ’Amérique en Ghine au commencemenl
de notre ere et dans les îles de l ’océan Pacifique à une époque
ancienne, ou d Asie et d Australie en Amérique dans un temps
assez recule pour que la culture s’en soit répandue jadis des
Etats-Unis méridionaux jusqu’au Brésil et au Chili? Il faut s u d
poser des communications préhistoriques entre l ’Asie et l ’Amé
rique ou se livrer à un autre genre d’hypothèses, qui, dans le
cas actuel n’es pas mappliqnable. Les Gonvolvnlace+s ont m e
des rares familles^ de Dicotylédones dans lesquelles certaines
T ® ’ S“ extension géographique, très étendue
et meme divisee entre des continents éloignés fe Une esDèce md
supporte actuellement le climat de la Virginie et du Japon p?ut
avoir existe plus au nord avant l ’époque de la grande exten?Ln
des glaciers dans notre hémisphère, et les hommes préhistoriques
1 auraient transportée vers le midi quand les conditions de clnnat
ont change. Dans ces hypothèses, la culture seule aurait con-
sei ve 1 espece, a moins qu on ne finisse par la découvrir sauva©e
en quelque point de son ancienne habitation, peut-être p f r
exemple, au Mexique ou en Colombie. ^ ^
Betterave, Bette, Poirée.
Beta vulgaris,- Beta vulgaris e iB . maritima.
Linné. — Moquin
Elle est cultivée tantôt pour ses racines charnues IBetterave)
et tantôt pour ses feuilles, employées comme légume (Bette
Poiree), mais les botanistes s’accordent généralement à ne pas
! espèces. On sait, par d’autres exemples, que des
p antes a racines minces dans la nature prennent facilement
des racines charnues par un effet du sol ou de la culture
La foi me appelée Belle, a racines maigres, est sauvage dans
les terrains sablonneux, surtout du bord de la mer L x îles
l/m T r ’ • n Méditerranée, jusqu’à
la mer Caspienne, la Perse et Babylone fe peut-être même dans
assez imparfait, me Semble différer des dmfx échantillon,
2. Clusius, Hist., 2, p. 77.
/* 'aV V'+dolle, Géog. bot. raisonnée, p. 1041-1043 et n lïis
4. Moquin-Tandon, dans Prodromus, vol 13 n rit 9 to A n • ■
Idora one7italis, 4, p. 898; Ledebour, F l. ro'ssica’, 3? p 692. ’ B°‘ssier,
ITnde occidentale, d ’après un échantillon rapporté par Jaque-
mont, sans que la qualité spontanée en soit certifiée. La flore
de rinde de Roxburgh, et celle, plus récente, du Punjab et du
Sindh, par Aitchison, ne mentionnent la plante que comme cultivée.
Elle n’a pas de nom sanscrit fe d’où l’on peut inférer que les
Aryens ne l’avaient pas apportée de l ’Asie tempérée occidentale,
où elle existe. Les peuples de leur race émigrés en Europe antérieurement
ne la cultivaient probablement pas non plus, car je
ne vois pas de nom commun aux langues indo-européennes. Les
anciens Grecs, qui faisaient usage des feuilles et des racines, appelaient
l’espèce Teutlion fe les Romains Beta. M. de Heldreicb ^
donne aussi comme nom ancien grec Sevkle ou Sfekelie, qui
ressemble au nom arabe Selg, chez les Nabathéens Silq fe Le
nom arabe a passé en portugais, Selga. On ne connaît point de
nom hébreu. Tout indique une culture ne datant pas de plus de
quatre à six siècles avant fè re chrétienne.
Les anciens connaissaient déjà les racines rouges et blanches,
mais le nombre des variétés a beaucoup augmenté dans les
temps modernes, surtout depuis qu’on a cultivé la Betterave en
grand, pour la nourriture des bestiaux et la production du sucre.
C’est une des plantes les plus faciles à améliorer par sélection»
comme les expériences de Vilmorin l ’ont prouvé fe
M a n i o c . - - Manihot utilissima, Pohl. — Jatropha Manihot,
Linné.
Le Manioc est un arbuste ou arbrisseau de la famille des
Euphorbiacées, dont plusieurs racines se renflent dès la première
année, prennent une forme ellipsoïde irrégulière et renferment
de la fécule (Tapioca), avec un suc plus ou moins vénéneux.
La culture en est commune dans les régions équatoriales ou
tropicales, surtout en Amérique, du Brésil aux Antilles. En
Afrique, elle est moins générale et paraît moins ancienne. Dans
certaines colonies asiatiques, elle est décidément d’introduction
moderne. On la pratique au moyen de boutures des tiges.
Les botanistes se sont divisés sur la convenance de regarder
les innombrables formes de Maniocs comme appartenant à une,
à deux ou même plusieurs espèces différentes. Pohl ® en admettait
plusieurs à côté de son Manihot utilissima, et le D® J . Müller fe
1. Roxburgh, Flora indica, 2 , p. 59 ; Piddington, Index.
2. Théophraste et Dioscoride cités par Lenz, Botanik der Griechen und
Römer, p. 4 4 6 ; Fraas, Synopsis fl. class., p. 233.
3. Heldreicb, Die Nutzpflanzen Griechenlands, p. 22.
4 . Alawwâm, Agriculture nabathéenne (premiers siècles de Père chrét. ?),
d’après E. Meyer, Geschichte der Botanik, 3, p. 75.
5. Notices sur Vamélioration des plantes p ar le semis, p. 15.
6. Pohl, Plantarum Brasiliæ icônes et descriptiones, in-folio, vol. 1.
7 . J . Müller, dans Prodromus, X V , sect. 2, p. 1062, 1 0 6 4 .
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