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Le nom Termis ou Termus, des Arabes, est celui du Lupin
des Grecs, Termos. On peut soupçonner que les,Grecs l’ont reçu
des Egyptiens. L ’espèce ayant été connue dans l ’ancienne Egypte,
il est assez singulier qu’on ne mentionne aucun nom hébreu ».
Elle a peut-être été introduite en Egypte après l’époque du séjour
des Juifs.
c P o i s d e s c h am p s .
Linné.
Pois gris. — Bisaille. — Pisum arvense,
, Il s ’agit ici du Pois que l’on cultive en grand, pour ses graines,
et quelquefois comme fourrage. Bien que son apparence et
ses caractères botaniques permettent de le distinguer assez facilement
du Pois des jardins potagers, les auteurs grecs et romains
le confondaient ou ne se sont pas expliqués clairement
à son égard. Leurs ouvrages ne prouvent pas qu’il fût cultivé
de leur temps. On ne l ’a pas trouvé dans les lacustres de Suisse,
nistes fe L ’espèce est cultivée en Orient et jusque dans l ’Inde
septentrionale ®. Pour ce dernier pays, ce n W pas une culture
ancienne, car on ne connaît pas de nom sanscrit, et Piddington
cite un seul nom dans une des langues modernes.
Quoi qu’il en soit de l’introduction de la culture, l’espèce
existe, à l ’état bien spontané, en Italie, non seulement dans
les haies et près des cultures, mais aussi dans des forêts et lieux
incultes des montagnes». Je ne découvre aucune indication analogue
positive dans les flores d ’Espagne, d’Algérie, de Grèce et
d’Orient. On a dit la plante indigène dans la Bussie méridionale
; mais tantôt la qualité spontanée est très douteuse et tantôt'
c’est l’espèce elle-même qui n’est pas certaine, par confusion
avec le Pisum sativum ou le P . elatius. Boyle admettait l ’indi-
génat dans l ’Inde septentrionale, mais il est le seul parmi les
botanistes anglo-indiens.
P o i s d e s j a r d i n s , p e t i t P o i s . — Pisum sativum, Linné.
Le pois de nos jardins potagers est plus délicat que celui des
champs. Il craint la gelée et la sécheresse. Probablement son
habitation naturelle, avant la culture, était plus méridionale et
restreinte.
Le fait est qu’on ne l ’a pas encore trouvé dans un état spontané,
soit en Europe, soit dans l’Asie occidentale d’où l ’on pré-
1. Rosenmüller, Bibl. Alterth., vol. 1.
2. Muratori, Antich. ital., 1, p. 347; Diss., 24; cité par Targioni, Cenni
storici, p. 31.
3. Boissier, Fl. orient., 2, p. 623 ; Royle, III. Himal., p. 200.
4. Rertoloni, F l, ital.', 7, p. 419; Caruel, F l. tosc., p . 184; Gussone,
F l. siculæ synopsis, 2, p. 279; Moris, Fl. sardoa, 1, p. 577.
sume qu’il est sorti. L ’indication de Bieberstein pour la Grimee
n’est pas exacte, selon Steven, qui a résidé dans le ; U e / ”
être les botanistes ont passé à côté de / n Imbitation. Peut et
la plante a disparu de son lieu d’origine. Peut-etre encore elte
n’eri qu’une modification d f e t e t e n / ^ dmis Ire ■
cultures. Cette dernière opinion était celle dAlefeld , ma
qu’il a publié est si bref qu’on ne peut rien en conclure. Gela re
borne à dire qu’ayant cultivé un grand nombre de formes de
pois des champs et des jardins, il a jugé qu elles fePPartien/nt
il la même espèce. Darwin ® avait appris, par un intermédiaire
que André Knight avait croisé le Pois des chainps avec^ un
Pois de jardin appelé Pois de Prusse, / que les produits a v a ie /
paru complètement fertiles. Ge serait / e n une P ^ e / e de 1 uni e
spécifique, mais il faudrait pourtant plus d o/ervations et plus
dtexpériences. Provisoirement, dans cette recherche des o n /n r e
©éo©raphiques, je suis obligé de considérer les deux formes
séparément, et dans ce but j ’examinerai la question du Pisum
^^^Lre?30ten\stes qui distinguent beaucoup d’e s p / / J ®
genre Pisum, en admettent huit, qui sont toutes d Europe ou
rl’ÂsiP
Le Pisum sativum était cultivé chez les Grecs i[®
Théophraste ». Ils rappelaient Pisos d"’
descendants des Pelasges, 1 appellent
saient Pisum fe Cette uniformité de n om /c la tu ie fait supposre
que les Aryens arrivés en Grèce et en Italie
niante et l’avaient peut-être apportée avec eux. Les autrre lan
©lies d’origine aryenne présentent plusieurs mots pour le s / s
lénéilque de Pois? mais il est évident, d’après la savante dis-
ser tati?! d’Adolphe Pictet fe qu’on ne saurait / p b q u e r micun
de ces noms au Pisum sativum en particulier. Meme u /
des langues modernes, slave ou bretonne, a limite le sens a
Pois des jardins, il est très possible q u e / d i s , a ^
ces langues, le mot ait signifié Pois dre champs o u Lentille ou
“ t ? ™ " v f « dans les restes des habitations
lacustres de Fâge de bronze, en Suisse et en Savoie. La g r / /
e s r s n t e r iq L e l quoi l ’espèce diffère du Pisum arvense Elle
reî ; t s peffie quenelle d e ? o s Pois actuels. M. Heer dit l’avoir
1 . Steven, Verzeichniss, p. 134.
I : e T : f S e f e l T r é f e / t o - î ; ««.r,- p . ase.
4 . Theophrastes, H/sZ., L 8, c. 3, 5 . , ^
to dï-pisum sativum, car l’au-
‘ “r M éd. 2, vol. t p. 359. ,
j . H e la ^m feU d e x 'P fa h lb a u t e n , 23, fig. 48; Perrm, Etudes prehistonq.
sur la Savoie, p. 22.
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