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la Sicile et la Sardaigne fe dans le midi de l’Espagne ^ et en Algérie,
où elle est indiquée comme rare ®, C’est donc une espècn
assez limitée quant à son aire géographique.
T rè f le . — Trifolium pratense, Linné.
La culture du Trèfle n’existait pas dans l’antiquité, quoique
sans doute la plante fût connue de presque tous les peuples d’Europe
et de l’Asie tempérée occidentale. L ’usage s’en est introduit
d’abord dans les Flandres, au xvi® siècle, peut-être même plus tôt,
et, d’après Schwerz, les protestants expulsés par les Espagnols la
portèrent en Allemagne, où ils s’établirent sous la protection de*
l ’Electeur palatin. C’est aussi de Flandre que les Anglais la reçurent,
en 1633, par l ’iniluence de Weston, comte de Portland,
lord Chancelier fe
Le Trifolium pratense est indigène dans toutes les parties de
l’Europe, en Algérie sur les montagnes de l ’Anatolie, en Arménie
et dans le Turkestan ®, en Sibérie vers l’Altaï fe et dans le-
Gachemir et le Garwall fe
L ’espèce existait donc, en Asie, dans la région des peuples
aryens, mais on ne lui connaît pas de nom sanscrit, d’où l ’on
peut inférer qutoçlle n ’était pas cultivée.
T r è f le in c a rn a t ou F a r o u c h — Trifolium incarnatum, Linné.
Fourrage annuel, dont la culture, dit Vilmorin, longtemps limitée
à quelques-uns des départements méridionaux, devient tous
les jours plus générale en France fe üe Candolle, au commencement
du siècle actuel, ne l ’avait vue effectivement que dans
l ’Ariège Elle existe, depuis à peu près soixante ans, aux environs
de Genève. Targioni ne pense pas qu’elle soit ancienne
en Italie “ , et le nom très insignifiant de Trafogliolo appuie cette-
opinion.
Les noms catalans Fé, Fench et des patois du midi de la
France ‘ ® Farradje (Roussillon), Farratage (Languedoc), Fé routgè
(Gascogne), d’où le nom de Farouch, ont au contraire une ori-
1. Bertoloni, Flora ital., 8, p. 6.
2. 'Willkomm et Lange, Prodr. fl. hisp., 3, p. 262. ,
3. Munby, Catal., ed . 2, p 12.
4. De Gasparin, Cours d'agriculture, 4 , p . 445, d’après Scliwerz e t
A. Young.
5. Munby, Gated., ed. 2, p. 11.
6. Boissier, Flora orient., 1, p . 115.
7. Ledebour, Flora ross., 1, p. 548.
8. Baker, dans Hooker, Flora of brit. India, 2, p. 86.
9. Bon jardinier, 1880, part. 1, p . 618.
10. De Candolle, Flore franç. 4, p . 528.
11. Targioni, Cenni storici, p . 35.
12 Costa, Introd. fl. di Catal., p. 60.
_ 13. Moritzi, Dict. mss. rédigé d’après les flores publiées avant le milieu d a
siècle a c tu e l ,
o-inalité qui dénote une culture ancienne autour des Pyrénées. Le
terme, usité quelquefois, de Trèfle du Roussillon, \o montre également.
. ^ , TX- • J. 1 Po
La plante spontanée existe en Galice, dans la Biscaie et la Catalogne
fe mais non dans les îles B a lé a re s / ; elle est en Sardai-
©ne ® et dans la province d’Alger On l ’indique dans plusienis
localités de France, d’Italie, de Dalmatie, de la région danubienne
-et de la Macédoine, sans savoir, dans beaucoup de cas, / ce
n’est point l’effet des cultures voisines. Une localité singulier/
•cfui paraît naturelle, au dire des auteurs anglms, est la cote de
Cornouaille, près de la pointe de Lizard. Il s agit dans ce cas,
AitM. Bentham, de ia variété jaune pâle, qui est vraiment saunage
sur le continent, tandis que la variété cultivée a fleurs rouges
■est seulement naturalisée, en Angleterre, par suite des cultures .
Je ne sais iusqu’à quel point cette observation de M. Bentham
sur la spontanéité de la seule forme à couleur jaunatre ( v a /
Molinerii. Seringe) sera confirmée dans tous les pays ou croit
l’espèce. Elle est la seule indiquée en Sardaigne par l o n s et en
Dalmatie par Visiani ®, dans des localités qui paraissent natu-
-relles (in pascuis collinis, in montanis, in herbidis). Les auteurs
du Bon jardinier affirment, comme M. Bentham, que le iretle
Molinerii est spontané dans le nord de la France, celui a fleurs
rouges étant importé du midi, et, tout en admettant 1 absence de
•bonne distinction spécifique, ils notent que, dans la culture, la
forme Molinerii est d’une végétation plus lente, souvent bisannuelle,
au lieu d'être annuelle.
T r è f l e d ’A l e x a n d r i e . — Trifolium alexandrinum, Linné.
On cultive beaucoup en Egypte, comme fourrage, cette espece
annuelle de Trèfle, dont le nom arabe est/iersym ou Berzun . Bien
ne prouve que ce soit un usage ancien. Le nom n e / pas dans
les livres sur la botanique des Hébreux ou des Araraéens.
L ’espèce n’ est pas sauvage en Egypte, mais elle 1 est certaine-
■ment en Syrie et dans f Asie Mineure fe
E r s . — F rvum E rv iU a , Linné. — Vicia^ E rm lia , Willdenow.
Bertoloni ne mentionne pas moins de dix noms vulgaires ita
fliens, E r v o , Lero, Z ir lo , etc. C’est un indice de culture generate
1. Willkomm et Lange, Prodr. ft. hisp., 3, p . 366.
2. Marès et Virgineix, Catcd. 1880.
3 Moris, Flora sardoa, 1, p. 467.
4. Munby, Ccdal., ed. 2.
5. Bentham, Handbook of bristish flora, Çd- , V q r. 90a
6. Moris, FZora sardoa, 1, p . 467; 'Visiani, Fl. dalmcd., 3, p . 2DU.
7. Bon jardinier, 1880, p. 619. ^ ^ in .
8. Forskal, Flora ægypt., p . 71; Delile, Plant, cuil. en P* ^ >
Wilkinson, Manners and customs of ancient Egyptians, .1, p. ays.
9. Boissier, Flora orient., 2, p. 127.
10. Bertoloni, Fl. it., 1, p.. 500.
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