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mière notion. Stokes a découvert VAllium Cepa indigène dans-
le Belouchistan. Il dit : « Sauvage sur le Ghehil Tun. » Griffith l ’a
rapporté de l’Afghanistan et Thomson de Lahore, sans parler
d’autres collecteurs qui ne se sont pas expliqués sur la nature
spontanée ou cultivée ^.M. Boissier possède un échantillon spontané
recueilli dans les régions montueiises du Khorassan. Les
ombelles sont plus petites que dans la plante cultivée, mais d’ailleurs
il n’y a pas de différence. Le D^' Begel fils l ’a trouvé au
sud de Kuldscha, Sibérie occidentale fe Ainsi mes conjectures
d’autrefois sonf tout à fait justifiées; et il n ’est pas improbable
que l’habitation s’étende jusqu’en Palestine, comme le disait
Hasselquist.
L ’Oignon est désigné en Chine par un caractère unique (orthographié
Tsung), ce qui peut faire présumer une ancienne
existence à titre de plante indigène Je doute cependant beaucoup
que l’habitation s’étende aussi loin vers Pest.
Humboldt dit que les Américains connaissaient de tout temps
les oignons, en mexicain Xonac at L « Gortès, dit-il en parlant de&
comestibles qui se vendaient sur le marché de l ’ancien Tenoch-
titlan, cite des oignons, des poireaux et de l ’ail. » Je ne puis-
croire cependant que ces divers noms s'appliquent a nos espèces
cultivées en Europe. Sloane, dans le xvii® siècle, n ’avait vn-
qu’un seul Album cultivé à la Jamaïque (A. Gepa), et c’était dans
un jardin, avec d’autres légumes d’Europe Le mot Xonacatv
n’est pas dans Hermandez, et J , Acosta ® dit expressément que
les Oignons et les Aulx du Pérou sont originaires d’Europe. Les
espèces du genre Album sont rares en Amérique.
C ib o u le com m u n e . — Allium, fistulosum, Linné.
Pendant longtemps, cette espèce a été mentionnée dans les
flores et les ouvrages d’horticulture comme étant d’une origine
inconnue ; mais les botanistes russes Pont trouvée sauvage en
Sibérie, vers les monts Altaï, du pays des Kirghis au lac
Baïcal fe
Les anciens ne la connaissaient pas Elle doit être arrivée
en Europe par la Bussie, dans le moyen âge ou peu après. Un
auteur du xvi® siècle, Dodoens en a donné une figure, peu
reconnaissable, sous le nom de Cepa oblong a.
1. Aitchison, A catalogue o f the plants o f Punjab and Sindh, iu-8, 1869,.
p. 19 ; Baker, dans Journal o f bot., 1874, p. 295.
2. ni. hortic., 1877, p. 167.
3. Bretschneider, Studij and value, etc., p. 47 et 7.
4. De Humboldt, Nouv.-Esp., 2® édit., 2, p. 476.
5. Sloane, Jam., 1, p. 75.
6. Acosta, Hist. nat. des Indes, trad. franç., p. 165.
7. Ledebour, Flora rossica, 4, p. 169.
8. Lenz, Botanik der ait Griechen und Roemer, p. 295.
9. Dodoens, Pemptades, p. 687.
E c h a lo t e . — Allium Ascalonicum, Linné. , ,
o ë ë ro y a it , sur le dire de Pline *, que le nom était tire de la
v i l l e d T sëa lo n , en Judée ; mais M. le D- E. Fournier ’ pense que
fauteur latin s’est trompé sur le sens du mot Askalomon de
Théophraste. Quoi qu’il en soit, ce nom s’est conserve dans nos
langues modernes sous la forme XEchalote en lan ç a is , Chalote
en espagnol, Scalogno en italien, Aschaluch ou Eschlauch en
“ ' E n m i j ’feaispar lé de cette espèce de la manière suivante ) ;
« D’après Boxburgb fe on cultive beaucoup lAllmm Ascalo
nicum dans l ’Inde. On lui attribue le nom sanscrit de Pulandoo
(prononcez Poulandou], mot presque identique avec Palandu,
attribué à VAllium Cepa fe Evidemment la distinction entre ces
deux espèces n’est pas claire dans les ouvrages indiens ou anglo-
“ feLotoreiro dit avoir vu VAlb ra Ascalonicum / I t iv é en Co-
cbinchine ®, mais il ne cite pas la Chine, et Thunbeig n
pas cette espèce an Japon. Ainsi, vers la region orientale de
l'Asie la culture n’est pas générale. Ce fait et le doute sur oe
nom ’sanscrit me font croire qu’elle n ’est pas ancienne^ dans
l ’Asie méridionale. Malgré le nom de espece, je ne sms pas
persuadé qu’elle existât non plus dans 1 Asie occidentale. Bau-
wolf Forskal et Delile ne findiquent pas en Siberie, en Arabie
Jt en Egypte. Linné ^ cite Hasselquist comme ayant trouvé 1 espèce
en Palestine. Malheureusement il ne donne pas de details
sur la localité ni sur la condition de spontanéité. Dans les
Voyages de Hasselquist fe je vois un Cepa montana^ croissant au
mont Thabor et sur une montagne voisine ; mais rien ne
que ce soit l’espèce. Dans son article sur f f i
des Hébreux (p. 290), il ne mentionne que 1 Alhum Cepa, puis
fes P o " Sibthorp ne l ’a pas trouvé en Grèce , e
Fraas ne l ’indique pas comme cultive actuellement dans ce
pays ‘ fe D’après Koch il s’est naturalise dans les vignes près
de Fiume. Toutefois M. de Yisiani n’en parle que comme cultivé
en Dalmatie. . , , 15-J IM /
« D’après l’ensemble des faits, je sms amene a 1 idee que 1 Alk
K i i t f e n p a î - L ' d L une publication in titu lé e Ciiaria, qui va
paraître. . .
3 . Géographie bot. raisonnee, p. 829.
4. Roxburgh, Fl. ind., éd. 1832, vol. 2. p. Ii2.
s! Piddington, Index.
6. Loureiro, Fl. cochinch., p. 251.
8 Hasseiq^ït, Vmj. and trav., 1766, p. 281, 282.
9. Sibthorp, Prodr.
10. Fraas, Syn. fl. d a y . , p. 291 .
l'I.Kocli, Synops^ fl. Gerra.^ 2^ éd., p* 855.
12. Visiani- Flora dalmat,, p- 138.
l'X.1
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