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iaponais Koba ». Le nom de Sesam est commun au grec au
latin et à l ’arabe, sauf des variations insignifiantes de lettres.
On pourrait en inférer que fhabitation était très étendue et
au’on aurait commencé à cultiver la plante dans plusieurs pays
séparément. Mais il ne faut pas donner trop djimportance a un
argument de cette nature. Les ouvrages chinois font présumer
que le Sésame n’a pas été introduit en Ghine avant 1 ere chrétienne
La première mention suffisamment certaine se trouve
dans un livre du v® ou vi® siècle, intitulé Tsi mm yao chou .
Antérieurement, il y avait un peu de confusion_ de nom avec le
Lin, dont la graine donne aussi de l’huile et qui n est pas d ancienne
date en Ghine ®. , t-i .* u-
Théophraste et Dioscoride disent que les Egyptiens cultivaient
une plante appelée Sésame, pour en tirer de 1 huile,^ et
Pline ajoute qu’elle venait de find e ». D parle a u / dun
Sésame sauvage en Egypte, dont on tirait de 1 huile, mais c était
probablement le Ricin ®. Il n’ est pas prouvé que les anciens
Egyptiens, avant l ’époque de Théophraste, aient cultive le
Sésame. On n’en a pas trouvé de figure ni de graines dans les
monuments. Un dessin du tombeau de Ramses III montre
l ’usage de mêler de petites graines avec la farine des pâtisseries,
et de nos jours cela se fait en Egypte avec les graines de Sésame
mais on se sert aussi d’autres graines (Garvi, Nielle), et il n est
pas possible de reconnaître dans le dessin celles de Sésame en
particulier ®. Si les Egyptiens avaient connu fespèce au temps
de fExode, 1 10 0 ans avant Théophraste, il est probable que les
livres hébreux l’auraient mentionnée, à cause des usages varies
de la graine et surtout de fhuile. Gependant les commentateurs
n’en ont trouvé aucune trace dans l ’Ancien Te/ament. Le nom
Semsem ou Simsim est bien sémitique, mais seulement de
f époque, moins ancienne, du Talmud et du traité d’agnculture
d ’Alawwam fe rédigé depuis l’ère chrétienne. Ge sont peut-être
les Sémites qui ont porté la plante et le nom Semsem (d’où
Sesam des Grecs) en Egypte, après l ’époque des grands m / u -
•ments et de l ’Exode. Ils ont pu la recevoir, avec le nom, de la
Babylonie, où l’on cultivait le Sésame, d’après Hérodote fe
Une ancienne culture dans la région de fEuphrate se concilie
1 . Thum b erg , F l . jap ■, P • 25/
2. Bretschneider, lettre du 23 août 1881.
3. Bretschneider, On iÎMd?/, eZc., p. 16.
4. Théophraste, 1. 8, c. 1 , 5 ; Dioscorides, 1. 2 , c. 1 2 1 ; Plme, Hist., 1. 18,
c. 10.
5 . Pline, Hist., 1. 1 5 , c. 7 . , 6. Wilkin son , Manners and customs, etc., vol. 2; Unger, Pflanzen des
alten Æqi/piens, p. 45. . , , , t •/. t
7 . R e yn ie r , Economie publique des Arabes et des Ju ifs , p. 4 3 1 ; Low,
Aramäische Pflanzennamen, p. 376.
8. E . Meyer, Geschichte der Botanik, 3, p. 75.
9 . Hérodote, L 1, c. 193„
II
bien avec l’existence d’un nom sanscrit, Tila, le Tilu des Brah-
mines (Rheede, Malabar, 4, 9, p. 105, 107), mot dont il y a des
restes dans plusieurs langues modernes de l ’Inde, en particulier
à Geylan ». Ainsi nous sommes ramenés vers l ’Inde, conformément
à l ’o r i/n e dont parlait Pline, mais il est possible que
l ’Inde elle-même ait reçu fespèce des îles de la Sonde avant
l ’arrivée des conquérants aryens. Rumphius indique pour ces
îles trois noms du Sésame, très différents entre eux et tout autres
•que le nom sanscrit, ce qui appuie l’idée d’une existence plus
ancienne dans farchipel que sur le continent.
En définitive, d’après la spontanéité à Ja v a et les arguments
historiques et linguistiques, le Sésame paraît originaire des îles
de la Sonde. H a été introduit dans l ’Inde et la région de fE u phrate
depuis deux ou trois mille ans ; et en Egypte à une
époque moins ancienne, de 1000 à 500 ans avant J.-G.
On ignore depuis quelle époque il est cultivé dans le reste de
l’Afrique, mais les Portugais font transporté de la côte de
Guinée au Brésil fe
B i c i n commun. — Ricinus communis, Linné.
Les ouvrages les plus modernes et les plus estimés donnent
pour pays d’origine de cette Euphorbiacée fAsie méridionale ;
quelquefois ils indiquent certaines variétés en Asie, d’autres
en Afrique ou en Amérique, sans distinguer les pieds cultivés
des spontanés. J ’ai lieu de croire que la veritable origine est
dans l ’Afrique intertropicale, conformément à fopinion émise
par M. Bail fe
Les difficultés qui entourent la question viennent de fancienneté
de la culture en divers pays, de la facilité avec laquelle le
Ricin se sème et se naturalise dans les décombres et même dans
des endroits incultes, enfin de la diversité de ses formes, qu’on
a décrites souvent comme espèces. Ge dernier point ne doit pas
nous arrêter, car la monographie soignée du Dré. Müller » constate
Texistence de seize variétés, à peine héréditaires, qui passent
des unes aux autres par de nombreuses transitions et constituent
par conséquent, dans leur ensemble, une seule espèce.
Le nombre de ces variétés est l ’indice d’une culture très
ancienne. Elles diffèrent plus ou moins par les capsules, les
graines, finflorescence, etc. En outre, ce sont de petits arbres
dans les pays chauds, mais elles ne supportent pas facilement la
gelée et deviennent, au nord des Alpes et dans les régions analogues,
des plantes annuelles. On les sème alors pour l’ornement
des jardins, tandis que dans les régions tropicales et même
1. Thwaites, Enum., p. 209.
2. Piso, Brasil., éd. 1658, p. 211.
3. Bail, Floræ maroccanæ spicilegium, p. 664. *
L Müller, Argov., dans DC., Prodromus, vol. 15, sect. 2, p. 1017.
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