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spontanée en Gochinchine. Blanco indique aussi un Bananier
sauvage aux Philippines », mais sa description est insuffisante.
Finlayson^ a trouvé le Bananier sauvage, en abondance, dans
la pelite île de Pulo Ubi, à l’extrémité sud du pays de Siam.
Thwaites ® a vu la forme du M. sapientum dans les forêts rocailleuses
du centre de l ’île de Geylan et n’hésite pas à dire
que c’est la souche des Bananiers cultivés. Sir J . Hooker et
Thomson » l ’ont trouvé sauvage à Khasia.
En Amérique, les faits sont tout autres. On n’y a jamais vu le
Bananier sauvage, excepté à la Barbade fe mais là c'est un
arbre qui ne mûrit pas ses fruits et qui est par conséquent,
selon les probabilités, le résultat de variétés cultivées peu abondantes
en semences. Le Wild plantain de Sloane ® paraît une
plante très différente des Musa. Les variétés qu’on prétend pouvoir
être indigènes en Amérique sont au nombre de deux seulement,
et en général on y cultive infiniment moins de variétés
qu’en Asie. La culture du Bananier est, on peut dire, récente
dans une grande partie de l’Amérique, car elle ne remonte guère
à plus de trois siècles. Piso ’ dit positivement que la plante a
été importée au Brésil et n’avait pas de nom brésilien. Il ne
dit pas d’où elle venait. Nous avons vu que, d’après Oviedo,
l’espèce a été apportée des Ganaries à Saint-Domingue. Ceci,
joint au silence de Hernandez, généralement si exact pour les
plantes utiles, spontanées ou cultivées, du Mexique, me persuade
que le Bananier manquait lors de la découverte de l’Amérique
à toute la partie orientale de ce continent.
Existait-il dans la partie occidentale, sur les bords de la mer
Pacifique? G’est très invraisemblable quand on pense aux communications
qui existaient entre les deux côtes, vers l’isthme de
Panama, et à l’activité avec laquelle les indigènes avaient répandu
dans toute l’Amérique les plantes utiles, comnie le manioc,
le maïs, la pomme de terre, avant l ’arrivée des Européens.
Le Bananier, dont ils font tant de cas depuis trois siècles, qui se
multiplie si aisément par les drageons, qui a une apparence si
frappante pour le vulgaire, n’aurait pas été oublié dans quelques
villages au milieu des forêts ou sur le littoral.
Je conviens que l ’opinion de Garcilasso, descendant des Incas,
auteur qui a vécu de 1530 à 1568, est d’une certaine importance
lorsqu’il dit que les indigènes connaissaient le Bananier avant
la conquête. Ecoutons cependant un autre écrivain très digne
d’attention, Joseph Acosta, qui avait été au Pérou et que M. de
C V , .
ix
1. Blanct), FL, W édit., p. 247.
2. Finlayson, JoMm. to Siam, 1826, p. 86, d’après Ritter, F /Æ ., 4, p. 878.
3. Thwaites, Fnum. plant. Cexjlan, p. 321.
4. D’après Aitchison, Catal. o f Punjab, p. 147.
5. Hughes, Barb., p. 182; MajcoCk, FL ’Barb., p. 396.
6. Sloane, Jamaica, 2, p. 148.
7. Piso, édit. 1648, HisL nat., p. 75.
Humboldt invoque à l’appui du y ri™ë?me"ainsi
conduisent plutôt à une opinion différente .11 ®
S re r ië s& ë ë g ë fe HntTppell plane (car les naturels n’avaient
feoM le trtfefe) a été. cSSimefes antres arbras ^,0- fean
H dtërit trlsfelen l ] Bananier, et ajoute que cet 0 r e est tres
commun anxindes (ici, cela veut dire “ 1 y
f r iferiëriTteëifo « r ?o7t » i e s q u e l !
d’origine américaine. Il citerait des
américains. Il ne dirait surtout pas que les mdigenes les regar
les rechere^^^^^^^^ remontent aux premiers
temps de la domination espagnole à Mexico 'u ’h is l?
mmls Ira hab tants de Tumbëraurfeent apporté à Pizarre des
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‘’feu'ant'à l’argument des cultures faites par les indigènes, à
1. De Humboldt . 9 ^ «
est de 1591 Je n ai pu cousu ¿e l'exactitude, independamr
iu f L m lfte A f e in t de vue de la langue française.
2. Acosta, traduction, l. fe> soit Saint-Domingue, car, s’il
3. C’e s t/-d ire p r / a f f i / e n t a castillan et
avait voulu ^ la uao-e 168 de l’ouvrage.
sans une faute d’impression pour Andes, car le m /
4. Il y a ici prohahlement une ifefefe fe “ f l même ouvrage dit, page 166,
Indes n ’a pas de sens qu’on les y apporte des Andes,
qu’il ne vient cela signifiait donc les régions
I Æ S Ï Î Z t X p f e q f - u i t e ^ la» chame des montagnes,
,83. L’auteur a
f e s S c S s ’' v A - ! « i v ë s f e u i sofelolu de suffire.
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