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élevées et sauvages d’Arménie. Il est bien probable que, dans la
région au midi du Caucase et de la mer Caspienne, le Morus
mgra est spontané, originaire, plutôt que naturalisé. Ce qui me
le fait croire, c’est : 1® qu’il n’est pas connu, même à l ’état cultive,
dans l ’Inde, en Chine ou au Japon; 2® qu’il n ’a aucun nom
sanscrit; 3® qu’il s’ est répandu de bonne heure en Grèce pays
dont les communications avec l ’Arménie ont été anciennes’
Le Morus nigra s ’était si peu propagé au midi de la Perse
qu on ne lm connaît pas, d ’une manière certaine, un nom hébreu
ni meme un nom persan di/inct de celui du Morus alba. On le
cultivait beaucoup en Italie, jusqu’à ce qu’on eût reconnu la
supériorité du Mûrier blanc pour la nourriture des vers à soie
En Grèce, le Mûrier noir est encore le plus cultivé L II s ’est naturalisé
çà et là dans ces pays et en Espagne *.
M a g u e y . — Agave americana, Linné.
Cette plante ligneuse, de la famille des Amaryllidées, est
cultivée, depuis un temps immémorial, au Mexique, sous les
noms de Maguey ou Metl, pour en extraire, au moment où se
développé la tige florale, le vin Y\i pulque. Humboldt a décrit
clairement cette culture fe et il nous dit ailleurs que l’espèce
croît dans toute l’Amérique méridionale, jusqu’à 1600 toises
d)élévation. On la cite ® dans la Jamaïque, à Antigua, à la Dominique,
à Guba;mais il faut remarquer qu’elle se multiplie facilement
de drageons et qu’on la plante volontiers loin des habitations
pour en former des haies ou en tirer le fil appelé pite, ce qui empêche
de savoir dans quel pays elle existait primitivement
Transportée depuis longtemps dans la région de la mer Méditerranée,
on /'rencontre avec toutes les apparences d’une espèce
indigène, quoique son origine ne soit pas douteuse fe Probablement,
d’après les emplois variés qu’on en faisait au Mexique avant
1 arrivée des Européens, c’est de là qu’elle est sortie.
Canne à su c r e . Saccharum officinarum, Linné,
Les origines de la Canne à sucre, de sa culture et de la fabri-
c / io n du sucre ont été l’objet d’un travail très remarquable du
géopraphe Karl Ritter Je n’ai pas à le suivre dans les détails
1. Heldreich. Nutzpflanzen Griechenlands, p. 19.
2. B e r t o /û i , Flora ital., 10, p. 179; Visiani Fl. dalmat., i, p. 220- Willkomm
et Lange, Prodr. fl. hisp., 1, p. 250. , w m
3. De Humboldt, Nouvelle-Espagne, éd. 2, p. 487.
4. De Humboldt, dans Kunth, Nova Genera, 1, p .'297
5. Grisebach, Floxmofbrit. W. India, p. 582.
6. Alph. de Candoll© Géogr bot. raisonnée, p. 739; H. Hoffmann, dans
Regel, GartenfLoray 1875, p. 70. '
• ri die geographische Verbreitung des Zuckerrohrs, 1840
an-4, 108 pag. (dap r è s Pritzel, Thes. lit.bot.): Die cultur des Zuckerrohrs'
Saccharum m Asien, Geogr. Verbreitung, etc., e t c ., in-8®, 64 pages, sans
date. C est une monographie pleine d ’érudition et de ju g em e n f digue dfe
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uniquement agricoles et économiques; mais pour l’habitation
primitive de fespèce, qui nous intéresse particulièrement, c’est
le meilleur guide, et les faits observés depuis quarante ans appuient,
en général, ou confirment ses opinions.
La Canne à sucre est cultivée aujourd’hui dans toutes les région»
chaudes du globe, mais il est démontré par une foule de témoignages
historiques qu’elle a été employée d’abord dans l ’Asie
méridionale, d’où elle s ’est répandue en Afrique et plus tard en
en Amérique. La question est donc de savoir dans quelles parties-
du continent, ou des îles du midi de l'Asie, la plante existe ou
existait quand on a commencé à s’en servir.
Ritter a procédé selon les bonnes méthodes pour arriver à
une solution.
D note d’abord que toutes les espèces connues à fé ta t sauvage
et rapportées, avec sûreté, au genre Saccharum, croissent
dans ITnde, excepté une qui est en Egypte fe On a d / r i t depui»
cinq espèces des îles de Ja v a , la Nouvelle-Guinée, Timor ou les
Philippines fe L a probabilité est toute en faveur de l ’origine en
Asie si l’on part des données de la géographie botanique.
Malheureusement aucun botaniste n’avait trouvé à fépoque
de Ritter et n’a encore trouvé le Saccharum officinarum sauvage
dans l’Inde, dans les pays adjacents ou dans l’Archipel au midi
de l’Asie. Tous les auteurs anglo-indiens, Roxburgh, Wallicb,
Royle, etc., et plus récemment A i t c h i s o n n e mentionnent la
plante que comme cultivée. Roxburgh, qui a herborisé si longtemps
dans rinde, dit expressément ; « Where wild I do not
know. » La famille des Graminées n ’a pas encore paru dans la
flore de sir J . Hooker. Pour l’île de Geylan, Thwaites a si peu
trouvé l ’espèce spontanée qu’il ne fénumère pas même comme
plante cultivée fe Rumphius, qui a décrit soigneusement la culture
dans les possessions hollandaises, ne dit rien sur la patrie de
fespèce. Miquel, Hasskarl, Blanco {Fl. Filip.) ne parlent d’aucun
échantillon sauvage dans.les îles de Sumatra, Ja v a ou les Philippines.
Grawfurd aurait voulu en découvrir et n’y est pas parvenu
fe Lors du voyage de Gook, Forster ne trouva la Canne à
sucre qu’à l ’état de plante cultivée dans les petites îles de la
mer Pacifique fe Les indigènes de la Nouvelle Galédonie cultivent
une quantité de variétés de la Canne et en font un usage conla
belle époque de la science allemande, lorsque les ouvrages anglais ou
français étaient cités par tous les auteurs, avec le même soin que les
1 Kunth, Enumeratio plantarum (1838), v o l. 1, p. 474. Il n ’existe pas de
travail descriptif moins ancien pour la famille des Graminées, ni pour le
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plants, ISeO, p. 173.
. f e Grawfurd, Indian archip., i, p. 475.
6. Forster, Plantæ esculentæ.