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fréquemment teintés de rouge. La peau du fruit est souvent bos-
selée, très epapse dans certaines sous-variétés £ '
Brandis et sir Joseph Hooker distinguent quatre variétés cultivées
;
V Citrus medica p7-oprement dit (Cédratier des França is ; Citron des
Anglais ; Cedro des Italiens) ; à gros fruit non sphérique, dont a peau, t r S
aromatique, est rouverte de bosselures, et dont le" s à c , peu a C d m it
n e s t pas très roide D’après Brandis, il se nommait VijafiL en sanscrit.’
, f medica Limonum (Citronnier des Français ; Lemon des Anglaisi •
a fruit moyen, non sphérique, et suc abondant, k id e . a n g la i s ) ,
30 C. medica acida {C. acida Roxburgh) ; à petites fleurs, fruit ordinairement
p / i t , de forme variable, et suc très acide. D’ap rL B ra n T s il se
nommait Jamhira en sanscrit. ^ i^iciuuib, u se
¥ Citrus uiedica Limetta (C. Limetta et C. Lumia de Risso)- à fleurs
semblables a celles de la v a r i / é précédente, mais à fruit sphérique e t suc
L h n o n ^ l o u f ’ ° “ ¿ « ^ r c ^ s t - à -d R e
Le botaniste Wight affirme que cette dernière variété est
sauvage dans les monts Nilghiris, de la péninsule indienne.
H autres formes, qui se rapportent plus ou moins exactement
aux trois autres variétés, ont été trouvées par plusieurs botanistes
miglo-mdiens % à l’état sauvage, dans les régions chaudes
Himalaya, du Garwal au Sikkim, dans le sud-est à
Ltiittagong et Burma, enfin au sud-ouest dans les Ghats occidentaux
et les monts Satpura. H n’est pas douteux, d’après cela
que 1 espece ne soit originaire de l ’Inde, et même sous différentes
formes, dont l ’ancienneté se perd dans la nuit des temps
préhistoriques. ^
Je doute que sa patrie s’étende vers la Ghine ou les îles de
1 archipd asiatique. Loureiro mentionne le Citrus medica, en
L o c bm /m e , /ulement comme cultivé, et Bretschneider nous
apprend que le Lemon a des noms chinois qui n’existent pas
dans les anciens ouvrages et qui ont des signes compliqués
dans le cnture, ce qui indique une espèce plutôt étrangère. Il
peut, dit/1, avoir été introduit. Au Japon, l ’espèce est seulement
/ I t iv e e . Enfin plusieurs des figures de Bumphius montrent
des variétés cultivées dans les îles de la Sonde, mais dont aucune
n est considérée par 1 auteur comme vraiment sauvage et originaire
du pays. Pour indiquer la localité, il se sert quelquefois
de 1 expression tn hortis sylvestnbus, qu’on peut traduire par
<( les bosquets ». En parlant de son Lemon Sussu (vol. 2 pl 25)
qui est un Cttrus medica à fruit ellipsoïde acide, il dit qu’on l ’a
introduit a Amboine, mais qu’il est plus commun à Ja v a : « le
1 . / d r a t à ^ros fruit du nouveau Duhamel, 7, p. 68, pl. 22.
Flom o7 Ï% / A n d t 'r (T ’J i - ' “ ° “ '“ ” '’
3. Franchet e t ‘Savatier, Enum. plant. Japoniæ, p. 129.
il
nlus souvent dans les forêts. » Ce peut être l’effet d une naturalisation
accidentelle, par suite des cultures. Miquel, dans sa
flore moderne des Indes hollandaises \ n’hesite pas a dire que
les C. medica et Limonum sont seulement cultivés dans 1 A r c h i / 1 .
La culture des variétés plus ou moins acides s est répandue
de bonne heure dans l ’Asie occidentale, du moins dans la Mésopotamie
et la Médie. On ne peut guère en douter, puisque deux
formes avaient des noms sanscrits, et que d ailleurs les Grecs
ont eu connaissance du fruit par les Mèdes, d on / t venu le
nom de Citrus medica. Théophraste " en a p / l e le premier,
sous le nom de Pomme de Médie e t / e />er.e, d / s / n e phrare
souvent répétée et commentée depuis deux siecles . Elle s ap-
nliaue évidemment au Citrus medica; mais, tout en expliquant
de quelle manière on sème la graine dans des vases pour les
transplanter ensuite, l ’auteur ne dit pas si cela se pratiquait en
Grèce ou s’il décrivait un usage des Mèdes. Probablement, les
Grecs ne cultivaient pas encore le Cédratier, car les Bomains ne
l’avaient pas dans leurs jardins au commencement de ie re
chrétienne. Dioscoride, né en Cilicie et qui écrivait dans
le f siècle, en parle à peu près dans les memes termes que
Théophraste. On estime que l’espèce a été cultivée en Italm
dans le in® ou le iv® siècle, après des tentatives multipliées .
Palladius, dans le v« siècle, en parle comme d’une culture bien
^ L ’ignorance des Bomains de l ’époque classique au sujet des
niantes étrangères à leur pays les a fait confondre, sous le noin
de lignum citreum, le bois dn Citrus avec celui
on faisait de fort belles tables, et qui était un Gedre
Thuya, de la famille toute différente des Conifer/ .
Les Hébreux ont dù avoir connaissance du Cédratier avant
les Bomains, à cause de leurs rapports fréquents avec la 1 e r s /
la Médie et les contrées voisines. L ’usage des Juifs niodernes de
se présenter à la synagogue , le jour Tab e rn a c l/ un cédrat
à la main, avait fait croire que le mot Hadar du Levitique
signifiait citron ou cédrat; mais Bisso a montre, par la
S n des anciens textes, que ce mot signifie un beau fruit ou te
S d’L bel arbre. H croB même que tes Hébreux ne connaissaient
paste Citronnier ou Cédratier au /mmencemete de notre
ère üarce que la version de Septante traduit Hadai par
trèà bel arbre. Toutefois les Grecs ayant vu le Cédratier en Medie
et en Perse du temps de Théophraste, trois siecles avant Jesus-
Ghrist, il serait singulier que les Hébreux n en aient pas eu
1 Miquel, Flora indo-bal., 1, part. 2, p. 528.
I Ä r a S f T h e o p t o a s t e s , e d ,1 6 4 4 p. 322, 3« ; Risso, Traüé du
Citrus, p. 198; Targioni, Cenm stonci, p. 196.
4. Dioscorides, 1, p. 166.
5. Targioni, l. c.
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