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dans sa monographie des Euphorbiacées, rapporte à une espèce
voisine (M .p a lm a tp p forme Aipi, qui est cuitivée au S
avec ies autres et dont la racine n’est pas vénéneuse Ce
dernier earactere n’est pas aussi tranché qu’on le ëro rait
d après certains ouvrages et même d’après les indigènes Le
ife sot qui a comparé une douzaine de variétés de Manioc
cultivées a Cayenne, dit expressément : « Il y a des Maniocs phi!
v / e n e u x les uns que les autres; mais je doute qu’aumin soi?
absolument exempt de principes nuisibles. .
On peut se reiidre compte de ces singulières différences de
propriétés entre des plantes fort semblables par l’e x em!îë de ffi
Pomme de terre. Le Manihot et le SolanutoVuberësum fe p a ë !
tiennent tous deux a des familles suspectes (Euphorbiacées et
Solanacées). Plusieurs de leurs espèces "sont vénéneuses dans
certains de leurs organes; mais la fécule, où qu’elle së trouw
f ® .P“ ) etre nuisible, et il en est de même du tissu cellulaire
lavé de out dépôt, c’est-à-dire réduit à la cellulosë 0? dan^ ffi
préparation de U Cassave (farine de Manioc), on a grand soië
de racler 1 ecorce extérieure de la racine, ensuite d f püer oë
écraser la partie charnue, de manière à en expulser le ?uc pffië
ou moins veueneux, et finalement on soumet la pâte à „në cn i!
. / n qui chasse des parties volatiles L Le tapioca'est d e ™ fécule
puie, sans mélangé des tissus qui existent encore dans la cas
save Dans la pomme de terre, la pellicule extérieure prend d S
qualités nuisibles quand on la laisse verdir en l’exposaët à la lu
micie, et il est bien connu que des tubercules mal mûrs ou
vicies contenant une trop faible proportion de fécule avtoc bto?to
coup de sucs, sont mauvais à manger et feraient nnsitîifom t u
mal aux personnes qui en co n so ifme ra é ë r u n ë fe ë rta rto l^ ^ ^
tité. Toutes les Pornmes de terre comme nrnhnKi/nTv^ * + i
Maniocs, re /e rm en t quelque chkse de nuisible dont ën s^ fe to
çoit jusque dans les produits de la distillation ’ et qui w f f i nto
afetrT qfeeT afeltod” “ ^ “ défier feu e ë e s T a U è ë S
Les doutes sur le nombre des èsnprpd à nrirrrr.nv.cv j
Manihots cultivés ne nous embarrassent nullement pour l a 7 u e ?
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niait en 18 18 , sans donner des motifs à l ’appui, et de Humi
- 8 d é c e m b r e 1 8 7 /
dilBrent suivant lés fays. Voir à cet éïïrfl A n li, o“ “ ®’ ’
DçscourUIz, Flm-e 3, p. )18 • W 2, p. 67;
3. It. Brown, Botang o f Congo, p sÔ; ’ ® ®*'’
boldt fe Moreau de donnes Auguste de Saint-Hilaire ont insisté
sur l’origine américaine. On ne peut guère en douter,
d’après les raisons suivantes :
1® Les Manihots étaient cultivés par les indigènes du Brésil,
de la Guyane et des parties chaudes du Mexique avant l ’arrivée
des Européens, comme le témoignent tous les anciens voyageurs.
Aux Antilles, cette culture était assez commune dans le xvi® siècle,
d’après Acosta pour qu’on puisse la croire également d’une
certaine ancienneté.
2° Elle est moins répandue en Afrique, surtout dans les régions
éloignées de la côte occidentale. On sait que le Manioc a été introduit
dans l ’île de Bourbon par le gouverneur de Labour-
donnais Dans les contrées asiatiques, où probablement une
culture aussi facile se serait propagée si elle avait été ancienne
sur le continent africain, on la mentionne çà et là, comme un
objet de curiosité d’origine étrangère fe
3° Les indigènes d’Amérique avaient plusieurs noms anciens
pour les variétés de Maniocs, surtout au Brésil fe ce qui ne paraît
pas avoir existé en Afrique, même sur la côte de Guinée fe
4° Les variétés cultivées au Brésil, à la Guyane et aux Antilles
sont très nombreuses, par où l ’on peut présumer une culture
très ancienne. 11 n’en est pas de même en Afrique.
5® Les 42 espèces connues du genre Manihot, en dehors
de M. utilissima, sont toutes spontanées en Amérique; la plupart
au Brésil, quelques-unes à la Guyanne, au Pérou et au
Mexique ; pas une dans l’ancien monde Il est très invraisemblable
qu’une seule espèce, et encore celle qu’on cultive, fut
originaire à la fois de l’ancien et du nouveau monde, d’autant
plus que dans la famille des Euphorbiacées les habitations des
espèces ligneuses sont généralement restreintes et qu’une communauté
entre l ’Afrique et l’Amérique est toujours rare dans
les plantes Phanérogames.
L ’origine américaine du Manihot étant ainsi démontrée, on
peut se demander comment l’espèce a été introduite en Guinée
et au Congo. Probablement c’est un résultat des communications
fréquentes, au xvi® siècle, des trafiquants portugais et des négriers.
1. De Humboldt, Nouvelle-Espagne, éd. 2, vol. 2, p. 398.
2. Histoire de VAcad. des sciences^ 1824.
3. Guillemin, Archives de botanique, \, p. 239.
fe Acosta, Hist. nat. des Indes, trad. frauç. 1598, p. 163,
o. Thomas, Statistique de Bourbon, 2, p. 18.
6. Le catalogue du jardin botanique de Buitenzorg, 1866, p. 222, dit
expressément que le Manihot utilissima vient de Bourbon et d Amérique.
7. Aypi, Mandioca, Manihot, Manioch, Yuca, etc., dans Pohl, Icônes et
fri’ L P- 30, 33. Martius, Beiträge z. Ethnographie, etc., Brasilien’s, 2,
p. 122, indique une quantité de noms.
fe Thonning (dans Schumacher, Plant, guin.), qui cite volontiers les noms
vulgaires, n’en donne aucun pour le Manihot.
9. J. Müller» dans Prodromus, 15, sect. 1, p. 1057. ^
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