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teurs désignent tantôt comme espèces distinctes du genre-
Linum et tantôt comme variétés d’une seule espèce.
Le premier travail important sur ce point a été fait par
M. J . -E . Planchón, en 1848 Il a montré clairement les différences
des Linum usitatissimum, humile, et angustifolium, qu’on
connaissait mal. Ensuite M. Oswald Heer fe à l’occasion de recherches
approfondies sur les anciennes cultures, a revu les caractères
indiqués, et en ajoutant l ’étude de deux formes intermédiaires,
ainsi que la comparaison de nombreux échantillons, il
est arrivé à l ’idée d’admettre une seule espèce composée de plusieurs
états légèrement différents. Je transcrirai, en français,
son résumé latin des caractères, avec la seule addition de mettre
un nom pour chaque forme distincte, suivant l ’usage dans les
livres de botanique.
Linum usitatissimum.
> 1- Annuum (annuel). Racine annuelle ; tige unique, droite; capsules de 7
a 8 mill de longueur ; graines de 4 à 6 mill., terminé es par un bec. a. Vulgare
(ordinaire). Capsules de 7 mill, ne s ’ouvrant pas à maturité, et offrant
des replis mténe iir s glabres. - Chez le s Allemands : Schliesslein, Dres-
chlein, (petit). Capsules de 8 mill.^ s ’ouvrant à maturité d’une mamère
brusque, à replis intérieurs ciliés. — Linum humile Miller. L crepitans
Boen ing liau sen. Chez les Allemands : Klanglein, Sprinqlein
2. ffgemflejd hiver). Racine annuelle ou bisannue lle; tiges nombreuses
dinuses a la basBj arquees; capsules de 7 mill.^ terminées par uu be c —
Linum hyemale romanum. Eu allemand : Winterlein,
3. Ambiguum [amhïgxi). Racine annuelle ou vivace; tiges nomb r eus e s '
/m i l e s acurniné es; capsules de 7 mill., à replis peu c ilié s ; graines de
4 mill terminées par un court bec. — Linum ambiguum. Jordan
4. Angustifolium (à feuilles étroites). Racine annuelle ou vivace- ti"es
nombr euse s , diffuses à la base, arquées; capsules de 6 mill., à r e p l i sV -
h é s ; ^-aines de 3 mill., a peine crochues au somme t . - Linum angustifo-
On voit combien de existent r ““.'----- — passages oenhthrce ilce»s lfuoir-mmebss.. jLuaa
qualité de plante annuelle, bisannuelle ou vivace, dont M. Heer
soupçonnait le peu de fixité, est assez vague, en particulier
pour 1 angustifolium, car M. Loret, qui a observé ce Lin aux environs
de Montpellier, s ’exprime ainsi ® ; « Dans les pays très
chauds, il est presque toujours annuel, et c ’est ce qui a lieu en
Sicile, d’après le témoignage de Gussone ; chez nous il est annuel
bisannuel ou même vivace, selon la nature physique du sol où il
croît, et l ’on peut s’en assurer en l ’observant sur le littoral, notamment
à Maguelone. On y remarquera que le long des sentiers
fréquemment piétinés il a une durée plus longue que dans le»
1. Planchón, dans Hooker, Journal of botany, v o l. 7, p. 165.
2. Heer, Die Pflanzen der Pfahlbauten, in-4'', Zurich, 1865, p. 35; Ueber
den Flachs und die Flachskultur, in-4% Zürich, 1872.
3. Loret, Observations critiques sur plusieurs plantes montpelliérainesy
dans la Revue des sc. nat , 1875.
sables, où le soleil dessèche promptement ses racines et où
l ’aridité du sol ne lui permet de vivre qu’une seule année. »
Lorsque des formes ou des états physiologiques passent de
l ’un à l ’autre et se distinguent par des caractères variables selon
les circonstances extérieures, on est conduit à les considérer
•comme constituant une seule espèce, quoique ces formes ou
états aient un certain degré d’hérédité et remontent peut-être à
Des temps très anciens. Nous sommes cependant obligés, dans
des recherches sur les origines, de les considérer séparément.
J ’indiquerai d’abord dans quels pays on a trouvé chaque forme
à l ’état spontané ou quasi spontané. Ensuite je parlerai des cultures,
et nous verrons jusqu’à quel point les faits géographiques
•ou historiques confirment l’opinion de l ’unité d’espèce.
Le Lin annuel ordinaire n’a pas encore été trouvé dans un
■état spontané parfaitement certain. Je possède plusieurs échantillons
de l’Inde, et M. Planchón en avait vu d’autres dans les
herbiers de Kew, mais les botanistes anglo-indiens n ’admettent
pas que la plante soit indigène dans leur région. L a flore
irécente de sir Joseph Hooker en parle comme d’une espèce
cultivée, principalement pour l ’huile qu’on tire des graines, et
M. G.-B. Glarke, ancien directeur dn jardin de Calcutta, m’écrit
•que les échantillons récoltés doivent venir des cultures, très fréquentes
en hiver, dans le nord de l’Inde. M. Boissier ‘ mentionne
un L. humile à feuilles étroites, que Kotschy a récolté « près
de Schiraz, en Perse, au pied de la montagne Sabst Buchom. »
Voilà peut-être une localité bien en dehors des cultures, mais je
ne puis donner à cet égard des informations suffisantes. Hobe-
macker a trouvé le L. usitatissimum « subspontané » dans la
province de Talysch, au sud du Caucase, vers la mer Caspienne fe
Ste ven est pins affirmatif pour la Rassie méridionale fe Selon
lui, le L. usitatissimum « se trouve assez souvent sur les collines
•slériles de la Grimée méridionale, entre Ja ita et Nikita, et le
professeur Nordmann l ’a récolté sur la côte orientale de la mer
Noire. » En avançant vers l ’ouest dans la Russie méridionale
ou la région de la mer Méditerranée, on ne cite plus l’espèce
•que rarement et comme échappée des cultures ou quasi spontanée.
Malgré ces doutes et la rareté des documents, je regarde
comme très possible que le lin annuel, sous l’une ou l ’autre de
ses deux formes, soit spontané dans la région qui s’étend de la
Perse méridionale à la Grimée, au moins dans certaines localités.
Le Lin d'hiver est connu seulement comme cultivé, dans quelques
provinces d’Italie
•fe I s
1. Boissier, Flora orient,, 1, p. 851. C’est le L. usitatissimum de Kotschy,
n» 164.
2. Boissier, ibid.; Hohenh., Fnum. Talysch, p. 168.
3. Steven, Verzeichniss der auf der taurischen Halbinseln wildwachsenden
Pflanzen. Moscou, 1857, p. 91.
4. Heer, Ub. d. Flachs, p. 17 et 22.
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