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Il a, en allemand, un nom original, Ganer, Gommer, Gümmer »,
et en d’autres langues des noms qui ne se rattachent qu’à des
personnes ou à des pays desquels on avait tiré les semences. On
ne peut douter que ce ne soit une forme obtenue dans les cultures,
probablement dans l ’Europe orientale, à une époque
inconnue, peut-être assez moderne.
Conclusion sur ï unité spécifique de ces races principales.
Nous venons de montrer que l ’histoire et les noms vulgaires
des grandes races de froments sont en faveur d’une dérivation,
contemporaine de l’hônime, probablement pas très ancienne, de
la forme du blé ordinaire, peut-être du blé à petits grains cultivés
jadis par les Egyptiens et par les lacustres de Suisse el
d’Italie. M. Alefeld^ était arrivé à l’unité spécifique des Triticum
vulgare, turgidum et durum au moyen de l’observation attentive
de leurs formes cultivées dans des conditions semblables.
Les expériences de M. Henri Vilmorin ® sur les fécondations
artificielles de ces blés conduisent au même résultat. Quoique
fauteur n’ait pas encore vu les produits de plusieurs générations,
il s ’est assuré que les formes principales les plus distinctes
se croisent sans peine et donnent des produits fertiles. Si la
fécondation est prise pour une mesure du degré intime d’/ fmité
qui motive le groupement d’individus en une seule espèce, on
ne peut pas hésiter dans le cas actuel, surtout avec l’appui
des considérations historiques dont j ’ai parlé.
S u r les prétendus Blés de momie.
Avant de terminer cet article, je crois convenable de dire que
jamais une graine quelconque sortie d’un cercueil de l ’ancienne
Egypte et semée par des horticulteurs scrupuleux n’a germé. Ge
n’est pas que la chose soit impossible, car les graines se conservent
d’autant mieux qu’elles sont plus à fa b r i de fa i r et des
variations de température ou d’humidité, et les monuments
égyptiens présentent assurément ces conditions ; mais, en fait,
les essais de semis de ces anciennes graines n ’ont jamais réussi.
L ’expérience dont on a le plus parlé est celle du comte de Ster-
berg, à Prague ». H avait reçu des graines de blé qu’un voyageur,
digne de foi, assurait provenir d’un cercueil de momie.
Deux de ces graines ont levé, disait-on; mais je me suis assuré
qu’en Allemagne les personnes bien informées croient à quelque
supercherie, soit des Arabes, qui glissent quelquefois des graines
1. Nemnich, Lexicon, p. 1488. 2 . klaMà., Botanische Zeitung, p. 9,
3. H. Vilmorin, Bulletin de la Société botanique de France, 1881, p. 35(>.
4. Journal Flora, 1835, p. 4.
rlans Ics tombcaux (même du Maïs, plante améri-
modernes dans eriploriés de l ’L n o rab le comte de Sternberg.
rë s fe r i f e rërianT fes dans le commerce sous le nom de B lé de
riomiëfefent été accompagnées d’aucune preuve quaut a 1 aucienneté
d’origine.
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lerit p l sur les «
T TTnpautre G r a n d e E p e a u t r e . — Triticum Spelta, L / / -
L ’Epeautre n’est plus guère c u l / é de
mague et la Suisse allemande. Autrefois, il n en était pas ae
“ ïfe 'de sc r ipt ions de céréales par les srifele
ment brèves et insignifiantes qu on j? £ s a g e s
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4 Voir les planches de Metzger et de Host, dans les ouvrages cités tout
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to d. i « ™ , p. 2«.
5 . Dioscorides, Mai. med., Cenni sforfci, p. 6.
to, f X I X f f i n z e U . alten MgypU p . 32.
8. Delile, Plantes cultivées en Lgijpte, P- ’Jp
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