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l ’ancien monde. Son livre date de 1601. Humboldt ^ dit que
d après Gomara, Christophe Colomb, lorsqu’il parut pour la
première fois devant la reine Isabelle, lui offrit divers produits
du nouveau monde, entre autres des Bâtâtes. Aussi, ajoute-t-il, la
culture de cette plante était-elle déjà commune en Espagne dès le
milieu du XVI® siècle. Oviedo fe qui écrivait en 1526, avait vu la
Batatn très cultivée par les indigènes de Saint-Domingue, et
I avait introduite lui-même à Avila, en Espagne. Rumphius ^ dit
positivement que, selon l ’opinion commune, les Batatas ont été
apportées par les Espagnols d ’Amérique à Manille et aux Molu-
ques, d ou les Portugais les ont répandues dans l’archipel indien.
II cite des noms vulgaires , qui ne sont pas malais et qui
indiquent une introducÇon par les Castillans. Enfin, il est cerla
Batate était inconnue aux Grecs, aux Romains et aux
Arabes ; qu elle n’était pas cultivée en Egypte, et cela même il y
a quatre-vingts ans ce qui ne s ’expliquerait guère si l’on suppose
une origine de fancien monde.
D’un autre côté, il y a des arguments pour une origine asiatique.
L Encyclopédie chinoise d ’agriculture parle de la Batate
et mentionne diverses variétés ^ ; mais le D® Bretschneider « a
constate que l ’espèce est décrite pour la première fois dans un
livre du ip ou iip siècle de notre ère. D’après Thunberg fe la Ba-
tate a ete apportée au Japon par les Portugais. Enfin la plante
cultivée a Taiti, dans les îles voisines et à la Nouvelle-Zélande
sous les noms Umara, Gumarra et Gumalla, décrite par Forster ^
sous le norn de Convolvolus chrysorhizus, est la Batate, d’après
sir Joseph Hooker . Seemann fait observer que ces noms res-
seinblent au nom quichuen de la Batate, en Amérique, qui est,
dit-il, 6 La culture de la Batate était répandue dans l ’Inde
au XVIII® siecle . On lui attribue plusieurs noms vulgaires, et
meme selon Piddington ‘ fe un nom sanscrit, Buktaloo (prononcez
Boktalou) qui n a d’analogie avec aucun nom à moi connu et
n est pas dans le dictionnaire sanscrit de Wilson. D’après une
note que m avait donnée Adolphe Pictet, Buktaloo semble un
I l r\ m / - i r - v ^ ^ z J ... . . i t / - . - V
L Humboldt, Nouv.-Esp., 1. c.
2 . Ovied© trad, de Ramusio, vol. I II, part. III
à. Rumphius, Amboin., V, p. 368
fe Forskal, p. 5 4 ; Delile, I l .
5 . B H e r v e y Saint-Denys, Rech. sur Vagric. des Chin., 1850, p. 109.
6. Study and value o f Chinese bot. works, p. 13.
7 . lü u n b e rg , Flora j a p o n . p. 8 4 .
8. Forster, Plantæ escuL, p. 56. '
/ Hooker, Handb. New Zealand, flora, p 194
10. Seemann, Journal o f bot., 1866, p. 328
¡fe édit. W a ll., II, p. 6 9 .
12 . Piddington, Index.
13. Wallicn, Flora Ind., \. c.
dique plusieurs autres noms que Piddington omet. Roxburgh i
ne cite aucun nom sanscrit. Bheede ^ dit que la plante était cultivée
au Malabar. H cite des noms vulgaires indiens.
Les motifs sont beaucoup plus forts, ce me semble, en faveur
lité évidente. H paraît, au contraire, que les îles de la Sonde,
f Egypte, etc., sont restées étrangères pendant longtemps à cette
c u PB ueui ’ te *- être un examen aXt.t enxt-ipf rame^ nera-tt -i- 1l a' 11 ’ opi• ni• on rdi e
G. F. W. Meyer. qui distinguait ^ la plante asiatique des espèces
américaines. Cependant on n’a pas suivi généralement cet auteur,
et je soupçonne que, s’il y a une espèce asiatique différente,
ce riest pas, comme le croyait Meyer, la Batate décrite par Rumphius,
que celui-ci dit apportée d’Amérique, mais la plante
indienne de Roxburgh.
On cultive des Bâtâtes en Afrique; mais, ou leur culture est
rare, ou les espèces sont différentes. Robert Brown dit que le
voyageur Lockbardt n’avait pas vu la Batate, dont les missionnaires
portugais mentionnaient la culture. Thonning ® ne l'indique
pas. Yogel a rapporté une espèce cultivée sur la côte
occidentale, qui est certainement, d ’après les auteurs du Flora
Nigritiana, le Batatas paniculata Ghoisy. Ce serait donc une
plante cultivée pour ornement ou comme espèce officinale, car
la racine en est purgative®. On pourrait croire que, dans certains
pays de l’ancien ou du nouveau monde, YIpomoea tuberosa L.
aurait été confondu avec la Batate ; mais Sloane '' nous avertit
que ses énormes racines ne sont pas bonnes à manger fe
Une Gonvolvulacée à racine comestible qui peut bien être confondue
avec la Batate, mais dont les caractères botaniques sont
pourtant distincts, est VIpomoea mammosa , Ghoisy [Convolvulus
mammosus, Loureiro Batata mammosa, Rumphius, Amb.,
1. 9, tab. 13 1) . Cette espèce croit spontanément près d’Amboine
(Rumphius), où elle est aussi cultivée. Elle est estimée en Gochinchine.
Quant à la Batate [Batatas edulis), aucun botaniste, à ma con-
1. Roxburgh, éd. 1 8 3 2 , vol. 1, p. 4 8 3 .
2 . Rbeede, Mal., 7 , p. 9 5 .
3. Meyer, Primitiæ F l. Esseq., p. 1 0 3 .
4 . R. Brown, Bot. Congo, p. 55.
5. Thonning, Pl. Guin.
6. Wallicb, dans Roxburgh, F l. Ind., H, p. 6 3 .
7 . Sloane, Jam., I, p. 1 5 2 ,
8. Plusieurs Convolvulacées ont des racines (plus exactement des souches)
volumineuses, mais alors c’est la base de la tige avec une partie de la
racine qui est épaissie, et oette souche radicale est toujours purgative
(Jalaps, Turbith, etc.), taudis que dans la Batate ce sont les racines latérales,
organe différent, qui s’épaississent.
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