'il
liil iiiilüii t.:]!'
ito:! :ii M illi
i!i
i ; I
58 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
lement près des lacs Huron, Supérieur et plus au nord fe circonstance
assez singulière, comparée à l ’habitation européenne.
La forme qui se trouve dans les Alpes est la plus rapprochée de
celle qu’on cultive
Les anciens devaient certainement connaître l ’espèce, puisqu’elle
est sauvage en Italie et en Grèce. Targioni croit que c’est
le Scorodon Schiston de Théophraste, mais il s’agit de mots
sans descriptions, et les auteurs spéciaux dans l ’interprétation
des textes grecs, comme Fraas et Lenz, ont la prudence de ne
rien affirmer. Si les noms anciens sont douteux, le fait de la
culture à cette époque l ’est encore plus. Il est possible qu’on eût
l’habitude de récolter la plante dans la campagne.
C o lo c a s e . — Ainim esculentum, Linné. — Colocasia antiquorum,
Schott^.
On cultive cette espèce, dans les localités humides de la plupart
des pays intertropicaux, à cause du renflement de la partie
inférieure de la tige, qui forme un rhizome comestible, analogue
à la partie souterraine des Iris. Les pétioles et les jeunes feuilles
sont utilisés accessoirement comme légume.
Depuis que les différentes formes de l’espèce ont été bien
classées et qu’on possède des documents plus certains sur les
flores du midi de l’Asie, on ne peut plus douter que cette plante
ne soit spontanée dans ITnde, comme le disait jadis Roxburgh fe
et plus récemment Wight fe et autres ; à Geylan fe à Sumatra ^
et dans plusieurs îles de l’archipel indien
Les livres chinois n’en font aucune mention avant un ouvrage
de l ’an 100 de notre ère fe Les premiers navigateurs
européens l’ont vue cultivée au Japon et jusqu’au nord de la
Nouvelle-Zélande ‘ fe par suite probablement d ’introduction&
anciennes sans coexistence certaine avec des pieds sauvages.
Lorsqu’on jette des fragments de la tige ou du tubercule ils
se naturalisent aisément au bord des cours d’eau. C’est peut-
être ce qui est arrivé aux îles Fidji et au Japon, d’après les
localités indiquées par les auteurs On cultive la Colocase çà
1. Asa Gray, Botany o f northern States, éd. 5, p. 334.
2. De Candolle, Flore française, 4, p. 227.
S A?'um Ægyptium, Columna, Ecphrasis 2, p. 1, tab. 1; Rumphius, Amboin.,,
vol. tab. 109. — Arum Colocasia et A. esculentumj ljin.iié, — Colo-
casta antiquorum, Schott, Melet,, 1, 18; Engler in D. C. Monogr. Phaner.,
P. *
4. Roxburgh, F l. ind., 3’, p. 495.
5. Wight, Icones, t. 786.
6. Thwaites, Enum. plant. Zeylan., p. 335.
7. Miquel, Sumatra, p. 258.
8. Rumphius, Amboin., vol. 5, p. 318.
study and value o f Chinese botanical works, p. 12.
10. Forster, Plantæ escul., p. 58.
11. Franchet et Savatier, Enum., p. 8; Seemann, Flora Vitiensis, p. 284.
COLOCASE
Pt là aux Antilles et ailleurs dans l’Amérique tropicale, mais
beaucoup moins qu’en Asie ou en Afrique, et sans la moindre
indication d’une origine américaine.
Dans les pays où l ’espèce est spontanée, il y a des noms viil-
©aires, quelquefois très anciens, qui diffèrent completeinent les
mis des autres, ce qui confirme une origine locale. Ainsi le
nom sanscrit est Kuchoo (prononcez Koutschou), qui subsiste
dans les langues modernes de l ’Inde, par exemple dans e
ben©ali‘ . A Geylan, la plante sauvage se nomme G a h a ly la
niante cultivée Kandalla fe Les noms malais Kelad y ,
D a lla s , Tales ou Taloes ^ duquel
si connu des 0-taïtiens et Novo-Zelandais de Tallo ou ^ /
aux îles Fidji Dalo fe Les Japonais ont un nom tout a fait ristmct
Imo fe qui montre une existence très ancienne, soit oiigmelle
L e ïb 7 ta i? S ’es européens ont connu la Colocase^ d’abord par
l’Egypte, où elle est cultivée depuis un temps q u in e s t peut-e
pas très reculé. Les monuments des anciens Egyptiens n en
m i fourni aucun indice, mais Pline « en a parle sous le nom
AArwn Æ g yp tium . Prosper Alpin l ’avait vue dansle xvi siecle
et en parle longuement fe 11 dit que le . f
Culcas, qu’il faut prononcer Coulcas,ei que Delile a
et Koulkas. On aperçoit dans ce nom arabe des Egyptiens
quelque analogie avec le s a p c r it
rhvpothèse, assez probable, d une introduction de 1 M e ou
Geylan. De L ’E c lu se ” avait vu la plante cultivée en
coÎnvue venant d'Afrique, sous le nom
d ’origihe arabe. Dans quelques localités du midi de i + b ®
l’espèce a été naturalisée, elle se nomme Aro * E g itto , selon
PcLI*lcLtOI*G 1
Le nom Colocasia donné par les Grecs à une plante dont la
racine était employée p a r le s Egyptiens peut
de Colcas, mais par transposition à une autre plante que le ^rai
Golcas. En effet, Dioscoride l’applique à la Feye ^ E g y p t e ou
Nelumbmm ‘ fe qui a une grosse racine ou plutôt un luizoïne,
dans le sens botanique, assez filandreux et mauvais a manger.
1 . Roxburgh, l. c.
2. Thwaites, l. c.
t p. 238 ; Hasskarl, Catal. hoHi hogor. alter, p. 53.
5. Forster, l. c.
6. Seemann, l. c.
7. Franchet et Savatier, Z. c.
8. Pline, Hist., 1. 19, c. 5. , i 9 Alninus, Hist. Ægypt. naturalis, ed. 2, vol. j1 , ipa . ii brbc •, 9/, np . 1m92/
ife D E r i z o m E g y jt . ill., p. 28. De la Colocase des anciens, br. in-8, 1846.
11. Clusius, Historia, 2, p. 75.
12. Parlatore, Fl. ital., 2, p. 255. ^ ,
13. Prosper Alpinus, Z. c; Golumna; BAile, Ann. du Mus., i , p. 315, De la
colocase des anciens ; Reynier, Economie des Egyptiens, p.
II
i i
ÎT
ii'l
H
ii
U
U
f;
. C -