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 8 6   PLANTES  CULTIVÉES  POUR  LEURS  TIGES  OU  FEUILLES 
 et  ancienne.  M.  de Heldreich  ‘  dit  que  les  Grecs  modernes  cultivent  
 la  plante  en  abondance,  pour  fourrage.  Ils  la  nomment  
 Robai,  de  l’ancien  grec  Orobos,  de  même  que  Ervos,  vient  du  
 latin E rvum .  La culture  de  1 espèce  est indiquée dans  les  auteurs  
 de  l ’antiquité  grecque  et  latine  Les  anciens  Grecs  se  servaient  
 des  graines,  car  on  en  a  retrouvé  dans  les  fouilles  de  Troie®.  
 On  cite  beaucoup  de  noms  vulgaires  en  Espagne,  même  des  
 noms  arabes ^  ;  mais  l’espèce  y   est  moins  cultivée  depuis  quelques  
 siècles®.  En  France,  elle  l’est  si peu  que  bien  des  ouvrages  
 modernes  d’agriculture  n ’en  parlent  pas.  Elle  est  inconnue dans  
 l ’Inde  anglaise 
 Les  ouvrages  généraux  indiquent  VErvum  E r v ilia   comme  
 croissant  dans  l ’Europe  méridionale;  mais,  si  l ’on  prend  l’une  
 après  l’autre  les  flores  plus estimées,  on  voit  qu’il  s ’agit  de  localités  
 telles  que  les  charups,  les  vignes  ou  les  terrains  cultivés.  
 De même  dans  l ’Asie  occidentale,  où  M.  Boissier®  parle d’échantillons  
 de  Syrie,  de Perse  et  de / ’Afghanistan.  Quelquefois,  dans  
 des  catalogues  abrégés fe  la station n’est pas  indiquée, mais  nulle  
 part je   ne  rencontre  l’assertion  que  la plante  ait  été  vue  spontanée  
 dans  des,endroits  éloignés  des  cultures.  Les  échantillons  
 de mon herbier ne  sont pas  plus  probants  à  cet  égard. 
 Selon tonte vraisemblance, l ’espèce  étaitjadissauvage en Grèce,  
 en  Italie,  et peut-être en Espagne et  en Algérie, mais la fréquence  
 de  sa  culture,  dans  les  te.rrains mêmes  où  elle  existait,  empêche  
 de  voir maintenant  des pieds  sauvages. 
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 V e s c e .   —  Vicia  sativa,  Linné. 
 Le  Vicia  sativa  est  une  Légumineuse  annuelle,  spontanée  dans  
 toute  1 Europe,  à  l ’exception  de  la  Laponie.  Elle  est  commune  
 également en Algérie  et  au midi du Caucase, jusqu’à la province  
 de  Talysch“ .  Roxburgh  la  donne pour  indigène dans  le nord  de  
 l ’Inde  et  au Bengale;  ce  que  sir  Joseph Hooker  admet  seulement  
 en  ce  qui  concerne  la  variété  appelée  angustifolia  On  ne  lui  
 connaît  aucun nom  sanscrit,  et  dans  les  langues  modernes  de  
 l’Inde seulement  des noms hindous  Targioni  croit  que  c’est  le 
 1.  Heldreich,  Nutzpflanzen  Griechenlands,  p .  71. 
 ?•  Botcunk  d.  Alten,  p.  727;  Fl. class.,  p. 54. 
 V*  Sttzungsber.  bot.  Vereins  Brandenburg,  19 dé c .  1879. 
 /   Willk omm  et Lange,  Prodr.  fl.  hisp.,  3,  p. 308. 
 5.  Baker,  dans  Hooker,  Fl.  brit.  Pndia. 
 6.  Herrera, Agricultura,  éd.  1819,  4,  p.  72 
 7.  Baker,  dans  Hooker,  Fl.  brit.  India, 
 8.  Boissier,  Fl.  orient.,  2,  p.  595. 
 :  Munhy,  Calai, plant.  Algeriæ,  ed.  2,  p.  12. 
 10.  Munhy,  Catal.,  ed.  2.  ^ 
 T4  ri  P-  666;  Hohenacker,  Enum. plant.  Tahjch, 
 p.  113;  C.-A.  Meyer,  Verzeichniss, p.  147. 
 p / / 8 f r o x h u r g h ,   Fl.  ind.,  ed.  1832,  v.  3 ,p.  323;  Hooker.  Fl.  brit.  India,  2.,  
 13.  Piddington,  Index,  en  indique  quatre. 
 FOURRAGES. VESCE. JAROSSE 8T 
 lietsach  des Hébreux  fe  J ’ai  reçu  des  échantillons  du  Gap  et  de  
 Californie.  L ’espèce  n’y   est  certainement  pas  indigène,  mais 
 naturalisée  hors  des  cultures. 
 Les  R,omains  semaient  cette  plante,  comme  fourrage  et  pour  
 les  graines,  déjà  du  temps  de  Gaton  fe  Je   n’ai  pas  découvert  de  
 preuve  d’une  culture  plus  ancienne. Le  nom  Vik,  d où  Vicia,^ est  
 d’une date  très  reculée  en  Europe,  car  il existe  dans l ’albanais  ,  
 qu’on regarde  comme  la  langue  des Pélasges,  et  chez les  peuples  
 slaves,  suédois  et  germains,  avec  de  légères modifications.  Gela  
 ne  prouve  pas  que  l’espèce  fût  cultivée.  Elle  est  assez  distincte  
 et  assez  utile  aux  herbivores pour avoir  reçu  de  tout  temps  des«  
 noms  vulgaires. 
 J a r o s s e ,   G a r o u s s e ,   G e s s e t t e .   —  Lathyrus  Cícera, 
 Légumineuse  annuelle,  estimée  comme  fourrage,  mais  dont la  
 graine,  prise comme  aliment  dans  une  certaine  proportion,  presen 
 te  des  dno^ers 
 On la cultive en  Italie sous le nom  de Mochi^. Quelques auteurs  
 soupçonnent  que  c’est  le  Cícera de  Golumelle  et  \E rm lia   de  
 Varron,  mais  le  nom vulgaire italien est  très différent de  ceux-ci.  
 L ’espèce  n’est  pas  cultivée  en  Grèce  fe  Elle  l’est,  plus  ou  moins,,  
 en  France  et  en Espagne,  sans  indice  que  l ’usage  y   remonte  a  
 des  temps  anciens.  Gependant M. Wittmack  ®  lui  attr ibu/   avec  
 doute,  certaines  graines  rapportées par  M.  Yirchow  des  touillesde  
 Troie.  ,  .  j   a  „ 
 D’après  les  flores,  elle  est  évidemment  spontanée  dans  ù /   
 endroits secs,  hors  des  cultures,  en Espagne  et  en  Italie  •  Efi®  
 l ’est  aussi  dans  la  basse Egypte,  d’après  MiM.  Schweinfurth  et  
 Ascherson  ;  mais  on  n’a  aucun  indice  d’ancienne  culture  dans  
 ce  pays  ou  par  les Hébreux.  Vers  l ’orient,  la  qualité  spontanée  
 devient moins  certaine.  M.  Boissier  indique  la  plante  dans  «  les  
 terrains cultivés depuis  la Turquie  d’Europe  et  l ’Egypte  jusqu au  
 midi  du  Caucase  et  à  Babylone  “   ».  Elle  n’est mentionnée  dans  
 l’Inde  ni  comme  spontanée  ni  comme  cultivée  “   et  n a pas  le  
 nom  sanscrit. 
 ff 
 1.  Targioni,  Cenni storici,  p.  30.  i  „o  „  ir> 
 2.  Cato,  De  re  rustica,  ed.  1535,  p.  34;  Plme,  1-  r i f e  innmiP  an - 
 3.  Heldreich,  Nutzpflanzen  Griechenlands,  p .   S r i ja noem i   ÎFick 
 térieure  aux  Indo-Européens  Vik  a  un  autre  sens,  celui  de  hameau  (1 ick» 
 Vorterb.  indo-germ.,  p.  189). 
 4.  Vilmorin,  Bon jardinier,  1880,  p .  603.  _ 
 5.  Targioni,  Cenni storici,  p .  31;  Bertoloni,  F. ital.,  7,  p. 44i,  4 i ï . 
 6.  Lenz,  Botanik  d.  Alten,  p.  730.  ^ 
 7.  Fraas,  Fl.  class.;  Heldreich,  Nutzflanzen  Griechenlands. 
 8.  Wittmack,  Sitz.  ber.  bot.  Vereins Brandenburg,  19  de c .  187“ • 
 9.  Willkomm  et  Lange,  Prodr.  fl.  hisp., 3,  p .   313;  Bertoloni,  L  c, 
 10.  Schweinfurth  et  Aschersouj  Aufählung^  etc, y  p»  2 0 / . 
 1 1 .  Boissier,  Fl.  orient.,  2,  p.  605. 
 12.  J.  Baker,  dans  Hooker,  Fl.  of brit.  India.