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366 OBSERVATIONS GÉNÉRALES
pays arriérés ou dont le climat lui est particulièrement favorable.
J ’ai laissé de côté dans mes recherches quelques-unes de
ces'espèces à peu près abandonnées, comme le Pastel {Isatis
tinctoria), la Mauve {Malva sylvestris), légume usité chez les
Romains, certaines plantes officinales fort employées autrefois,
'comme le Fenouil, le Cumin, la Nigelle, etc., mais il est ceitain
qu’on les cultive encore partiellement.
La concurrencB dos espèces fait que la culture de chacune aug-
mente ou diminue. En outre, les plantes tinctoriales et officinales
sont fortement menacées par les découvertes des chimistes.
Le P a s te l , l a G a ran c e , f i n ’■ ’ ‘ '................... .......
doivent céder devant l’inv
possible qu’on parvienne
fécule, comme on fait déjà du miel, du beurre et des gelees,
sans se servir des êtres organisés. Rien ne changerait plus les
conditions agricoles du monde que la fabrication, par exemple,
de la fécule, au moyen de ses éléments connus et inorgani-
^^Dans l ’état actuel des sciences,. il y a encore des produits
q if on demandera, je présume, de plus en plus au règne végétal :
ce sont les matières textiles, le tannin, le caoutchouc, la gutta-
percha et certaines épices. A mesure qu’on détruit les forêts d’où
on les tire et que ces matières seront en mêmp temps plus demandées,
on sera plus tenté de mettre en culture certaines
espèces. n. i x •
Elles appartiennent généralement aux flores des pays tropicaux.
G’est aussi dans ces régions, en particulier dans l ’Amérique
méridionale, qu’on aura l ’idée de cultiver certains arbres
fruitiers, par exemple de la famille des Anonacées, dont les
indigènes e f les botanistes connaissent déjà le mérite. On augmentera
probablement les fourrages et les arbres forestiers de
nature à vivre dans des pays, chauds et secs. Les additions ne
seront pas nombreuses dans les régions tempérées, ni suitout
d a n s le s r é g io n s froide s . ^ i r.
D’après ces données et ces aperçus, il est probable qu a la fin
du XIX® siècle les hommes cultiveront en grand et pour leur utilité
environ 300 espèces. G’est une petite proportion des 120
ou 140 000du règne végétal; mais dans fautre règne, la proportion
des êtres soumis à fhomme est bien plus faible. Il n’y a
peut-être pas plus de 200 espèces d’animaux domestiqués ou
simplement élevés pour notre usage, et le règne animal compte
des millions d’espèces. Dans la grande classe des Mollusques, on
élève fhuître, et dans celle des Articulés, qui compte dix fois
plus d’espèces que le règne végétal, on peut citer l ’abeille et
deux ou trois insectes produisant de la soie. Sans doute le nombre
des espèces animales ou végétales qu’on peut élever ou
cultiver pour son plaisir ou par curiosité est immense : témoins
les ménageries et les jardins zoologiques ou botaniques; mais
OBSERVATIONS GENERAL E S
je ne parle ici que des plantes et des animaux utiles, d ’un emploi
général et habituel.
A r tic le 3. — P la n t e s c u l t iv é e s qn’o ii c o im a it
ow we cowwait p a s à l ’é t a t sawvage.
L a science est parvenue à constater l ’origine géographique
de presque toutes les espèces cultivées, mais elle a fait moins
de progrès dans la connaissance de ces espèces à l ’état spontané,
c’est-à-dire sauvages, loin des cultures et des habitations.
Il y a des espèces qu’on n’a pas trouvées dans cet état et d’autres
pour lesquelles les conditions d’identité spécifique ou de
véritable spontanéité sont douteuses.
Dans fénumération qui suit, j ’ai classé les espèces en catégories
d’après le degré de certitude sur la qualité spontanée et la
nature des doutes, lorsqu’il en existe L
I. Espèces spontanées, c’est-à-dire sauvages, vues par plusieurs botanistes
loin des habitations et des cultures, avec toutes les apparences
de plantes indigènes, et sous une forme identique avec l’une des
variétés cultivées. — Ge sont les espèces qui ne sont pas énumérées
ci-dessous. Leur nombre est d e ............................................................ 169
Parmi ces 169 espèces, 31 appartiennent aux catégories marquées A
ou D, de culture très ancienne ; 56 sont cultivées depuis moins de
2000 ans (G), et les autres sont d’une date moyenne ou inconnue.
II. Vues et récoltées dans les mêmes conditions, mais par un seul
botaniste et dans une seule lo c a lité ........................................................ 3
Cucurbita maxima, Faba vulgaris, Nicotiana Tabacum.
III. Vues et mentionnées, mais non récoltées, dans les mêmes conditions,
par un ou deux auteurs non botanistes, plus ou moins anciens,
qui peuvent s’être t r om p é s ....................................................................... 2
Carthamus tinctorius, Triticum vulgare.
IV. Récoltées sauvages, par des botanistes, dans plusieurs localités,
sous une forme légèrement différente de celles qu’on cultive, mais
que la plupart des auteurs n ’hésitent pas à classer dans l’espèce... 4
Olea europæa, Oryza sativa, Solanum tuberosum, Vitis vinifera.
V. Sauvages, récoltées par des botanistes, dans plusieurs localités, sous
des formes considérées par quelques auteurs comme devant constituer
des espèces différentes, tandis que d’autres les traitent comme des
v a r ié té s ............................................................................................................ ^^6
Allium Ampeloprasum Porrum , Cichorium Endivia var *. Crocus
sativus var., Gucumis Melo Cucurbita Pepo, Helianthus tuberosus,
" Lactuca Scariola sativa, Linum usitatissimum annuum, Lycopersicum
esculentum, Papa ve r somuiferuiu, Pyrus nivalis v a r ., Ribes Grossu-
iaria Solanum Melongena, Spinacia olerácea v a r Triticum luo-
nococcum.
1 . L e s espèces en italiques sont de culture très ancienne (A ou D) ; ôelles
marquées * sont cultivées depuis moins de deux mille ans (G ou F).
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