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jourd’hui dans les régions tropicales de l ’ancien et du nouveau
monde pour l’élégance de son feuillage, autant peut-être que
pour son fruit, dont la chair, qui sent la rose, est par trop
mince. On peut en voir une figure excellente et une bonne description
dans \o Botanical magazine, pl. 3356. La graine renferme
une matière vénéneuse fe
Gomme la culture de cette espèce était ancienne en Asie, on ne
pouvait pas douter qu’elle ne fût asiatique, mais on ne savait
pas bien où elle existe à l’état sauvage. L ’assertion de Loureiro,
qui la disait habiter en Gochinchine et dans plusieurs localités de
r in d e , méritait confirmation. Quelques documents modernes
viennent à l ’appui fe Le Jambos est spontané à Sumatra et
ailleurs dans les îles hollandaises de l ’archipel Indien. Kurz ne
f a pas rencontré dans les forêts de la Birmanie anglaise, mais
lorsque Bheede vit cet arbre dans les jardins du MalaÎ)ar il
remarqua qu’on l ’appelait Malacca-Schambu, ce qui montre
bien une origine de la péninsule malaise. Enfin Brandis le dit
spontané dans le S ik k im, au nord du Bengale. L ’habitation
naturelle s ’étend probablement des des de l ’archipel Indien à la
Gochinchine, et même au nord-est de l’Inde, où cependant il
s’est peut-être naturalisé à la suite des cultures et par l ’action
des oiseaux. La naturalisation s’est en effet opérée ailleurs, par
exemple à . Hong-Kong, dans les îles Seychelles, Maurice et
Bodriguez, ainsi que dans plusieurs des îles Antilles
J a m a l a c ou J am b o s i e r de M a la c c a . Eugenia malaccensis,
Linné. — Jambosa malaccensis, de Candolle.
Espèce voisine de Y Eugenia Jambos, mais différente par la
disposition de ses fleurs et par son fruit obovoïde, au lieu d’être
ovoïde, c’est-à-dire ayant la partie la plus étroite près de son
point d’attache, comme serait un oeuf sur son petit bout. Le
fruit est plus charnu et sent aussi la rose, mais on l ’estime beaucoup
fe ou assez peu fe suivant les pays et les variétés. Celles-ci
sont nombreuses. Elles diffèrent par la couleur rosée ou rouge
des fleurs et la grosseur, la forme et la couleur des fruits.
Cette multiplicité de variétés montre une ancienne culture
dans l ’archipel Indien, d’où l ’espèce est originaire. Gomme
confirmation, il faut noter que Forster la trouva établie dans
les îles de la mer Pacifique, de Taïti aux Sandwich, lors du
voyage de Gook fe .
1. Descourtilz, Flore médicale des Antilles, 5, pl. 315.
2. Miquel, Sumatra, p. 118; Flora Indiæ batavæ, 1, p. 425; Blume, Mu-
sewxi Lugd.-Bat., 1, p. 93.
3. Hooker, FZom o f brit. India, 2, p. 474; Baker, FZom o f Mauritius, etc.,
p. 115; Grisebach, Fl. ofbiHt. W. Indian islands, p. 235.
4. Rumpbius, AmèoZn., 1, p. 121, t. 37.
5. Tussac, Flore des Antilles, 3, © 89, pl. 25.
6. Forster, Plantæ esculentæ, p. 36.
Le Jambosier de Malacca est spontané dans les forêts de l'archipel
asiatique et de la presqu’île de Malacca ‘ .
D’après Tussac, il a été apporté de Taïti à la Jamaïque en 1793.
Maintenant il s’est répandu et naturalisé dans plusieurs des îles
Antilles, de même qu’aux îles Maurice et Seychelles fe
G o y a v i e r . — Psidium Guayava, Baddi.
Les abciens auteurs, Linné et après lui quelques botanistes
ont admis deux espèces dans cet arbre fruitier de la famille des
Myrtacées, l ’une ayant les fruits ellipsoïdes ou sphériques à
chair rouge, Psidium- pomiferum; l ’autre à fruit pyriforme et
chair blanche ou rosée, plus agréable au goût. De semblables
diversités sont analogues à ce que nous voyons dans les poires,
les pommes et les pêches; aussi a-t-on soupçonne de bonne
heure qu’il valait mieux considérer tous ces Psidium comme une
seule espèce. Baddi a pour ainsi dire constaté l ’iinité lorsqu il a
vu au Brésil, des fruits pyriformes et d’autres presque ronds
sur le même arbre Aujourd’hui, la majorité des botanistes,
surtout de ceux qui ont observé les Goyaviers dans les colonies,
suit l’opinion de Baddi fe vers laquelle j ’mclmais deja, en 18b5,
par des raisons tirées de la distribution géographique fe
Low qui a conservé dubitativement^ dans sa ilore de Ma-
dère la distinction en deux espèces, assure que chacune se
conserve par les graines. Ce sont, par conséquent, des races,
comme dans nos animaux domestiques et dans beaucoup de
plantes cultivées. Chacune de ces races comprend des variétés .
Les Goyaviers* lorsqu’on veut étudier leur origine, présentent
au plus haut degré une difficLilté qui existe dans beaucoup
d’arbres fruitiers de cette nature : leurs fruits charnus, plus_ ou
moins aromatiques, attirent les animaux omnivores, / e j / -
tent leurs graines dans les endroits les plus sauvages. Gelles des
Goyaviers germent rapidement et fructifient dès la troisième
ou quatrième année. La patrie s’est donc étendue et s étend
encore par des naturalisations, principalement dans les contrées
tropicales qui ne sont pas très chaudes et humides.
1. Blume, Museum Lugd.-Bat., 1, p. 91; Miquel, Fl. Indiæ batavæ, 1,
«p. 411 ; Hooker, FZ. 6HZ./ndZa, 2 , p. 472. „ r Mauritius
2. Grisebach, Fl. o f brit. W. India, p. 235 ; Baker, Fl. o f Mauritius,
^fe^^Raddi, Di alcune specie di Pero indiano, iuA, B o lo /a , i82i , P- 1-
4. Martììis, Syst. xnat. medicæ bras., Y Mus
1, p. 71 ; Hasskàrl, dans Flora, 1844, p. 589 ; sir J. Hooker, F lo ia o f but.
India, 2, p. 468.
5. Géogr. bot. raisonnée, p. 893.
?■ d « AnlilUs, 2 p. 20,
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