fet
l ï
■4
î
l
Í «.51 i j >
t c M i f |< 7
! I
► B
!:
JF
I ' Í!. , ■ f i t '
' ‘ I fi
■'■i
reîj
Í
f 1- i
ne Font pas vue dans les cultures d’Egypte ». On ne l ’a pre
trouvée dans les monuments égyptiens. C’est ce qui m’avait fait
supposer ^ que le mot hébreu Kussemeth, qui se trouve trois
fois dans la Bible ®, ne devrait pas s’appliquer à l’Epeautre, contrairement
à l’opinion des hébraisants ». J ’avais présumé que
c’était peut-être la forme voisine appelée Tr. inonococcum, mais
celle-ci n’est pas non plus cultivée en Egypte.
L ’Epeautre n’a pas de nom en sanscrit ni même dans les langues
modernes de l’Inde et en persan fe à plus forte raison en chinois.
Les noms européens, au contraire, sont nombreux et témoignent
d’une ancienne culture, surtout dans l ’Europe orientale :
Spelta en ancien saxon, d’où E p e a u tr e ; Dinkel en allemand
moderne; Orkisz en polonais,Poô/a en russe®sont des noms qui
paraissent venir de racines bien différentes. Dans le midi de
l ’Europe, les noms sont plus rares. Il faut citer cependant un
nom espagnol, des Asturies, Escandía fe mais je ne connais pas
de nom basque.
Les probabilités historiques et surtout linguistiques sont en
faveur d’une origine de l ’Europe orientale tempérée et d’une
partie voisine de l’Asie. Voyons si la plante a été découverte à
l’état spontané.
Olivier, dans un passage déjà cité fe dit l ’avoir trouvée plusieurs
fois en Mésopotamie, en particulier sur la rive droite de
l ’Euphrate, au nord d’Anah, dans une localité impropre à la
culture. Un autre botaniste, André Michaux, l’avait vue, en 1783,
près de Hamadan, ville de la région tempérée de Perse. D’après
Dureau de La Malle, il en avait envoyé des graines à Bosc, qui les
ayant semées à Paris en avait obtenu l’Epeautre ordinaire;
mais ceci me paraît douteux, car Lamarck en 1786 ® et Bosc lui-
même, dans le Dictionnaire d'agriculture, article E p e a u t r e , publié
en 1809, n ’en disent pas un mot. Les herbiers du Muséum,
à Paris, ne contiennent aucun échantillon des céréales dont
parle Olivier.
par la culture, du froment ordinaire, ou serait sorti d’une
1. Reynier, Econ. des Egyptiens, p. 3 3 7 ; Dureau de L a Malle, Ann. sc.
nat., 9 , p. 7 2 ; Schweinfurth et Ascherson, l. c. Le Tr Spelta de Forskal
n’est admis par aucun auteur subséquent.
2 . Géoqr. bot. raisonnée, p. 933.
3 . Exode, IX, 3 2 ; Esaie, XXVII I , 2 5 ; Ezéchiel, IV, 9 .
4. Rosenmüller, Bibl. Alterthumskunde, 4 , p . 8 3 ; Second, trad. de VAn-
den Test., 1874.
5 . Ad . Pictet, Les origines indo-européennes, ed. 2 , vol. 1 , p. 348.
6. Ad. Pictet, l. c. ; Nemmich, Lexicon.
7 . Willkomm et Lange, Prodr. fl. hisp., 1, p. 1 0 7 .
8. Olivier, Voyage, 1807, vol. 3 , p. 460.
9 . Lamarck, Dict. encycl., 2, p. 560.
forme intermédiaire, à une époque préhistorique pas très ancienne.
Les expériences de M. H. Vilmorin » viennent à l ’appui,
car les croisements de FEpeautre par le Blé blanc velu et vice
versa ont donné des « métis, dont la fertilité est complète, avec
mélange des caractères des deux parents, ceux de l’Epeautre
ayant cependant quelque prépondérance fe
II. Am id o n ie r .
amyleum, Seringe.
- Triticum dicoccum, Schrank. — Triticum
D c iin g o .
Cette forme {Emmer ou Æ m e r , des Allemands), cultivée surtout
en Suisse' pour l ’amidon, supporte bien les hivers rigoureux.
Elle contient deux graines dans chaque épiliet, comme le
véritable Epeautre. rr,
M. Heer ^ rapporte à une variété du T r . dicoccum an epi
trouvé, en mauvais état, dans la station lacustre de Wangen,
en Suisse. M. Messikommer en a trouvé depuis a Robenhausen
On ne l ’a jamais vu spontané. La rareté de noms v u l / i r e s est
.frappante. Ces deux circonstances, et le peu de vateur des c / a c -
tères botaniques propres à le distinguer du Tr Jo e lta , doivent
le faire considérer comme une ancienne race cultivée de ceiui-ci.
III. L o c u l a r , E n g r a i n . — Triticum monococcum Vmné.
Le Locular, E n g ra in commun ou Petit Epeautre, Linkorn des
Allemands, se distingue des précédents par une seule
dans l ’épillet et par d’autres caractères, qui le font coireideier
par la majorité des botanistes comme une espèce véritablement
distincte. Les expériences de M. H. Vilmorin appuient jusqu a
présent cette opinion, car il n’est pas parvenu a croiser le I r d i -
cum monococcum avec les autres Epeautres ou froments. Lela
peut tenir, comme il le remarque lui-même, a quelque détail
dans la manière d’opérer. 11 se propose de renouveler les tentatives,
et réussira peut-être. En attendant, voyons si cette lorme
d’Epeautre est d’ancienne culture et si on 1 a trouvée quelque
part dans un état spontané. . , , • x
Le Locular s’accommode des sols les plus mauvais et les plus
rocailleux. H est peu productif, mais donne d’excellents g ru au /
^ 1 . I X A m r v T v f n c r n P S P H r j S D R S ‘ 1 1 6 ,
et en Ghine. ^ x j ix.
On a cru le reconnaître, d’après quelques mots, dans ie liptiai
de Théophraste fe Dioscoride » est plus facile a
distingue deux sortes de Zeia.^ l ’une ayant deux graines,
1 . H. Vilmorin, Bull, de la Soc. bot. de France, 1881, p. 858.
2 . Heer, Pflanzen d. Pfahlbauten, üg., p. S, hg. 23, et p . 1 5 .
3 . Fraas, Synopsis fl. class., p. 307
4 . Dioscorides, Mat. med., 2 , c. I l l , loo.
'VT
-, !