Asie par d’anciens voyageurs faisant le trafic de Zanzibar à
l ’Inde et Geylan.
Le genre Cajanus n’a qu’ une espèce, de sorte qu’on ne peut
invoquer aucune analogie de distribution géographique pour le
croire d’Asie plutôt que d’Afrique, ou vice versa.
C a r o u b i e r L — Ceratonia S iliqu a , Linné.
On sait à quel point les fruits ou légumes du Caroubier sont
recherchés dans les parties chaudes de la région de la mer Méditerranée,
pour la nourriture des animaux et même de l’homme.
De Gasparin ^ a donné des détails intéressants sur le traitement,
les emplois et l ’habitation de l ’espèce, envisagée comme arbre
cultivé. Il note qu’elle ne dépasse pas au nord la limite où l’on
peut avoir l ’oranger sans abri. Ge bel arbre, à feuilles persistantes,
ne s’accommode pas non plus des pays très chauds, surtout
quand ils sont humides. Il aime le voisinage de la mer
et les terrains rocailleux. Sa patrie, d’après de Gasparin, est
« probablement le centre de l ’Afrique, Denham et Clapperton,
dit-il, l ’ont trouvé dans le Bournou. » Cette preuve me paraît
insuffisante, car, dans toute la région du Nil et en Abyssinie, le
Caroubier n’est pas sauvage ou même n’est pas cultivé ®.
B. Brown n ’en parle pas dans son mémoire sur les plantes du
voyage de Denham et Clapperton. Plusieurs voyageurs l’ont vu
dans les forêts de la Gyrénaïque, entre le littoral et le plateau;
mais les habiles botanistes qui ont dressé le catalogue des
plantes de ce pays ont eu soin de dire » : « Peut-être indigène. »
La plupart des botanistes se sont contentés de mentionner l ’espèce
dans le centre et le midi de la région méditerranéenne,
depuis le Maroc et l ’Espagne jusqu’à la Syrie et F Anatolie,, sans
scruter beaucoup si elle est indigène ou cultivée, et sans aborder
la question de la véritable patrie, antérieure à la culture.
Ordinairement, ils indiquent le Caroubier comme « cultivé et
subspontané ou presque naturalisé ». Gependant il est donné
pour spontané en Grèce, par M. de Heldreich; en Sicile,.par
Gussone et Bianca; en Algérie, par Munby et je cite là des
auteurs qui ont vécu assez dans ces divers pays pour se former
une opinion vraiment éclairée.
M. Bianca remarque cependant que le Caroubier n’est pas
toujours vigoureux et productif dans les localités assez res-
1. Enuméré ici pour ne pas le séparer d’autres légumineuses cultivées
pour les graines seulement.
2. De Gasparin, Cours d ’agriculture, 4, p.
‘ ahlu
328,
3. Schweinfurth et Ascherson, Aufzählung, p. 255 ; Richard, Tentamen
floræ abyssinicæ.
4. Ascherson, etc., daus Rohls, Kufra, Ì , vol. in-S®, 1881, p. 519.
5. Heldreich, Nutzpflanzen Griechenlands, p. 73, Die Pflanzen der attischen
Eb en e , p. 477; Gussone, Synopsis ft. siculæ, p. 646; Bianca, I l
Carrubo, dans Giornale d ’agricoltura italiana, 1881 ; Munhy, Catal. p l. in
Alger, spont., p. 13.
freintes où il existe en Sicile, dans les petites îles adjacentes et
sur la côte d’Italie. II s’appuie, en outre, sur
Tarrubo presque semblable au nom arabe pour emettre I idee
r iuM itotoduetiou aueienne dans le midi de Europe, l esf
e c ! éUnt originaire plutôt de Syrie ou de l’Afrique sep-
pece eiaiu u g occasion il soutient, comme probable,
W o n de t e f e r et de Bënn'é •, d’après laquelle le Lotos des
I X X - ? était le Caroubier, dont la fleur est sucrée et le fruit
d’un ©oM de miel, conformément aux e x p r e /o n s d Homere.
L e s iX o p h a g re b’abitant la Gyrénaïque, le G/oubie r devait
on dans leur pays. Pour admettre cette hypo-
X s e il a r c r o " et Pline n’ ont pas connu la
rdaffie d’Homère, car le premier a décrit le Lotos comme ayant
?ne bafe de L ? X q / e\ le second comme un arbre qui perd
^^Une hypo^thèse sur une plante douteuse dont a parlé jadis un
noète ne^peut guère servi? de point d’appui dans un raisoimre
ment sur des faits d’histoire naturelle. Apres tout, le Loto® d Ho
mère était peut-être... dans le jardin fantastique dre H e / r e
rides. Je reviens à des arguments d’un genre plus serieux, do
- 5 " ' " " T ¿ “„ S ï “
C r x o T » r i p i i v n o m s • Vun 2:rec, Kevauma ou Keidteia ,
“ u t a arabe Chirnub ou Charûb. Le premier exprime la forme
rfri r jm e T a lo g u e à certaines cornes médiocrement recourbées.
Le second signifie un fruit allonge (legume^ car ? " ™
r ln m n t © r e e o n d e l ’ e x p r e s s i o n Siliqua, Siliqua g ì æca, c fl
r n ë ë r e r j T t e r r «
K a h v l p s n u i d i s e n t K h a r r o u b p o u r l e f r u i t , l a K n a i i o u i p o u
rër tVë « « T e s E s p a g n o l s disent Algarrobo. Chose sinmÎS
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1 Al*^Gr
I n l Ù Z d 1. 1, c. H ; Dioscorides, 1. 1, o. « 5 ; Fraas,
^ 7 ^ b 7 f 'fi'ançciis- 'be7'bè)'e, au mot C a ro u b e .
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