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 originaire  d’Asie.  Elles  sont  toutes  d’Amérique,  excepté  les  
 N.  suaveolens,  de  la  Nouvelle  Hollande,  et  N.  fragrans,  de  l ’île  
 des Pins,  au  sud  de  la Nouvelle-Calédonie. 
 Plusieurs Nicotiana,  autres que  les  Tabacum et  rustica,  ont été  
 cultivés  çà  et  là  par  des  sauvages  ou,  comme  curiosité,  par  des  
 Européens. Il estsingulier qu’on s’occupe si rarement de ces essais,  
 au  moyen  desquels  on  obtiendrait  peut-être  des  tabacs  très  
 particuliers.  Les  espèces  à  fleurs  blanches  donneraient  probablement  
 des  tabacs  légers  et  parfumés,  et  comme  certains-  
 fumeurs  recherchent les  tabacs  les  plus  forts,  les  plus  désagréables  
 possible  aux  personnes  qui  ne  fument  pas, je   leur  recommanderai  
 le Nicotiana  angustifolia,  du  Chili,  que  les  indigènes  
 appellent  Tabaco  del Diablo  fe 
 Cannelier. —  Cinnamomum  zeylanicum,  Breyn. 
 Le  petit  arbre,  de  la  famille  des  Lauracées,  dont  l ’écorce  des  
 jeunes  rameaux  est  la  cannelle  du  commerce,  existe  en  grande  
 quantité  dans  les  forêts  de  Geylan.  Certaines  formes  qui  se  
 trouvent  sauvages  dans  l’Inde  continentale  étaient  regardées  
 autrefois  comme  autant d’espèces  distinctes, mais  les  botanistes  
 anglo-indiens  s’accordent  à  les  réunir  avec  celle  de  Geylan  2. 
 Les  écorces  du  Cannelier  et  d’autres  Ginnomomum  non  cult 
 iv é s ,  qui  produisent  le  cassia  ou  cassia  de  Chine,  ont  été  
 l’objet d’un  commerce  important  dès  les  temps  les  plus  reculés,  
 MM.  Flückiger  et Hanbury  ®  ont  traité  ce  point  historique  avec  
 une  érudition  si complète  que  nous  devons  simplement  renvoyer  
 à  leur  ouvrage.  Ce  qui nous  importe,  à  notre  point  de  vue,  c’est  
 de  constater  combien  la culture  du  cannelier  est moderne relativement  
 à  l ’exploitation  de  l’espèce.  G’est  seulement  de  1765>  
 à 1770  qu’un  colon  de  Geylan,  appelé  de  Koke,  soutenu  par  le  
 gouverneur  de  l ’île,  Falck,  fit  des  plantations  qui  réussirent  à  
 merveille.  Elles  ont  diminué  depuis  quelques  années  à  Geylan;;  
 mais  on  en  a  fait  ailleurs,  dans  les  pays  tropicaux  de  l ’ancien  
 et  du  nouveau  monde.  L ’espèce  se  naturalise  facilement  hors  
 des  cultures  fe  parce  que  les  oiseaux  en  recherchent  les  fruits  
 avec  avidité  et  sèment  les  graines  dans  les forêts. 
 B am ié .   —  China  grass,  des  Anglais,  —  Bochmcria  nivca,  
 Hooker  et Arnott. 
 La  culture  de  cette  précieuse  Urticacée  a  été  introduite  dans  
 le  midi  des  Etats-Unis  et  de  la  France,  depuis  une  trentaine  
 d’années ;  mais  le  commerce  avait  fait  connaître  auparavantjla 
 1.  Bertero,  dans  Prodr.,  XII,  sect,  l,  p.  568. 
 2.  Thwaites,  Enum.  Zeylaniæ,  p .  252;  Brandis,  Forest  flora  of  India,  
 p.  375. 
 3 .  Flückiger  et  Haühury,  Histome  des  drogues  d’origine  végétale,  trad,.  
 franç.,  2,  p.  224;  Porter,  The tropical  agriculturist,  p.  268. 
 4.  Brandis,  l.  c.  Grisebach,  Fl.  of brit.  W.  India  islands,  p ,   179. 
 valeur  extraordinaire  de  ses  fibres,  plus  tenaces  que  le  chanvre  
 et,  dans  certains  cas,  flexibles  comme  la  soie.  On  peut  lire  dans  
 plusieurs  ouvrages  des  détails  intéressants  sur  la  manière  de  
 niiltiver  la  plante  et  d’en  extraire  les  fils  fe  Je  me  bornerai  à  
 préciser  ici,  le mieux  que je  pourrai,  l ’origine  géographique. 
 Dans  ce  but,  il  ne  faut  pas  se  fier  aux  phrases  assez  vagues  de  
 la   plupart  des  auteurs,  ni  aux  étiquettes  des  échantillons  dans  
 les  herbiers,  car  il  est  arrivé  souvent  qu’on  n’a  pas  distingué  
 les  pieds  cultivés,  échappés  des  cultures  ou  véritablement  
 sauvages,  et  qu’on  a  oublié  aussi  la  diversité  des  deux  formes  
 Bochmcria nivca  [Urtica  nivea,  Linné,  et  Bochmcria  tenacissima,  
 Gaudichaud,  ou  B.  candicans,  Hasskarl),  qui  paraissent  deux  
 variétés d’une même  espèce,  à  cause  des  transitions  notées  par  
 quelques  botanistes.  H  y  a  même  une  sous-vpiété,  à  feuilles  
 vertes  des  deux  côtés,  cultivée  par  les  Américains  et  par  M.  de  
 Malartic  dans  le midi  de la  France. 
 La  forme  anciennement  connue  {Urtica  nivea  L.),  à  feuilles  
 très  blanches  en  dessous,  est  indiquée  comme  croissant  en  
 Ghine  et  dans  quelques  pays  voisins.  Linné  dit qu’elle  se  trouve  
 sur  les  murs  en  Chine,  ce  qui  s’appliquerait  à  une  plante  des  
 décombres, originaire  des  cultures; mais  Loureiro^ dit  : Habitat,  
 et  abundanter  colitur  in  Cochinchina  et  China,  et, selon M.  Bentham  
 fe  le  collecteur  Champion  l ’a  trouvée,  en  abondance,  dans  
 les  ravins  de  l ’île  de  Hong-Kong.  D’après  MM.  Franchet  et  
 Savatier  fe  elle  existe  au  Japon,  dans  les  taillis  et  les  haies  {in  
 fruticetis  umbrosis  et  sepibus).  Blanco  ®  la dit  commune  aux  îles  
 Philippines.  Je   ne  trouve  aucune  preuve  qu’elle  soit  spontanée  
 à  Java,  Sumatra  et  autres  îles  de  l’archipel  Indien.  Bumphius  ®  
 ne  la  connaissait  que  comme  plante  cultivée.  Boxburgh  la  
 croyait  native  de  Sumatra,  ce  que Miquel  ®  ne  confirme  pas. 
 Les  autres  formes  n’ont  été  trouvées  nulle  part  sauvages,  ce  
 qui  appuie  fidée  que  ce  sont  des  variétés  survenues  dans  les  
 cultures. 
 C h a n v r e . —  Cannabis  sativa,  Linné. 
 Le  chanvre  est  mentionné,  avec  ses  deux,  états,  mâle  et  
 femelle,  dans  les  plus  anciens  ouvrages  chinois,  en  particulier  
 dans  le  Shu -K ing,  écrit  500  ans  avant  Jésus-Ghrist  H  a  des 
 1.  Comte  de  Malartic,  Journal d'agric.  prcdique,  7  déc.  1871,  1872,  v.  2,  
 u»  31;  de  La  Roque,  ibid.,  n.  29,  Bull. Soc.  d’acciimcd.,  juillet  1872,  p.  463;  
 Vilmorin,  Bon  jardinier,  1880,  part.  1,  p.  700;  Vetillart,  Etudes  sur  les  
 fibres  végét.  textiles,  p.  99,  pl.  2. 
 2.  Loureiro,  Flora  cochinch.,  2,  p.  683. 
 3.  Bentham,  Flora Hongkong,  p.  331. 
 4.,   Fr rraannccüheett   eett   Sbaavvaattiieerr),   tE,nnùumm..  ppliaanntt..   JJac p.,  1,  p.  439. 
 .  Blanco,  Flora de Füip.,  ed.  2,  p.  484. 
 6.  Rumphius,  Amboin.,  5,  p.  214. 
 7.  Roxburgh,  Fl.  ind.,  3,  p.  590. 
 8.  Miquel,  Sumatra,  éd.  a llem.,  p.  170. 
 ‘9.  Bretschneider,  Value  of Chinese  botanical -works,  p.  5,  10,  18.