I -,
ces variétés comme venant d’Italie, et Targioni » nous apprend
que le nom marrone ou marone était usité dans ce pays déjà au
moyen âge (en 1170),
F rom e n t e t fo rm e s ou e sp è c e s v o i s in e s .
Les innombrables races de blé proprement dit, dont les grains
se détachent naturellement à maturité de leur enveloppe, ont
été classées par Vilmorin ^ en quatre groupes, qui constituent
suivant les auteurs des espèces distinctes ou des modifications
du froment ordinaire. Je suis obligé de les distinguer pour
l ’étude de leur histoire, mais celle-ci, comme on le verra, appuie
l’opinion d’une espèce unique fe
L F r om e n t o rd in a i r e . — Triticum vulgare, Yillars. — Triticum
hyhernuin et Tr. æstivum, Linné.
D’après les expériences de l’abbé Rozier et, plus taré, de
Tessier, la distinction des blés d’automne et de mars n ’a pas
d’importance. « Tous les froments, dit ce dernier agronome »,
suivant les pays, sont ou de mars ou d’automne. Ils passent
tous, avec le temps, à l ’état de blé d’automne ou de blé de mars,
comme je m’en suis assuré. Il ne s’agit que de les y accoutumer
peu à peu, en semant graduellement plus tard qu’on ne le fait
les blés d’automne et plus tôt les blés de mars ». Le fait est que,
dans le nombre immense des races de blé que l ’on cultive, quelques
unes souffrent davantage des froids de l ’hiver, et alors
l ’habitude s’est établie de les semer au printemps fe Pour la question
d’origine, nous n’avons guère à nous occuper de ces distinctions,
d’autant plus que la plupart des races obtenues remontent
à des temps très reculés.
La culture du froment peut être qualifiée de préhistorique
dans l’ancien monde. De très vieux monuments de l'Egypte,
antérieurs à l ’invasion des Pasteurs, et les livres hébreux montrent
cette culture déjà établie, et, quand les Egyptiens ou les
Grecs ont parlé de son origme, c’est en f attribuant à des personnages
fabuleux, Isis, Gérés, et Triptoième fe En Europe, les
285
nlim anciens lacustres de la Suisse occidentale cultivaiete un
h ë à S grain! que M. Heer ' a décrit attentivement et figure
aRuchs. X jq Sordelli dans ceux de Lagozza,
d®s lacustres de r ^ fo^me dans une brique
/ /m b a r d . g.uhur en Ew p le , qui date, selon lui, de
te la pyramide d e Y I I ;
1 annee 3359 avan £ r ié t é (Triticum vulgare cornËm
Ziege l f f i P „ ,? r ïé te it motes commune en Suiss? dans le
pactum muticum, Heer) +rnnvép nlus souvent chez
Ite to ü fe fe ë v ë T i e T w é f c lu r i é t de rios joufe. On leur a substitué
des formes plus "©feaient le froment 2700 ans avant
Nung ?u G hte-N ??g, le froment est
étant le Riz, ¿ ¡ t e J S s poër le blé dans les langues
sans parler 4« Pfe .eu r s “ f e “ « “ “ i'«’ 'l"*
sanscrit ^ “ 0 et d ! plusieurs remonte peut-etre^aux lberes^^.^eta^e^^^^^ noms finlandais,
tartare, turc, «te > 3 ¡t¿ s ’expliquerait par une vaste
mens. Cette proai/euse u ^i.nte sauvage très commune,
“ Ä 0.. d. 1.
i: V
It feZ
• t ta - . r - n ." “
n r
h
mi
k
ài
. -'ÉJ
l l
1 . Targioni, Cenni storici, p. iSO.
2. L. Vilmorin, Essai d’un catalogue méthodigue et synonymique des
froments, Paris, 1850.
3. Les meilleures figures de ces formes principales de froment se
trouvent dans Metzger, Europæi<che Cerealien, in-folio, Heidelberg, 1824;
et dans Host, Gramineæ, in-fol., vol. 3.
4. Tessier, Dict. d'agric., 6, p. 198.
5. Loiseleur-Deslongchamps, Considérations sur les céréales, 1 vol.
in-8®, p. 219.
6. Ces points d’érudition ont été traités d'une manière très savante et
très judicieuse par quatre auteurs ; Link, Ueber die ciltere Geschichte
der Getreide Arten, dans Abhandl. der Berlin. Akad., 1816, vol. 17, p . '122;
1826, p. 67, et dans Die Urwelt und das Alterthum, deuxième édit.,
Berlin, 1834, p. 399; Reynier, Economie des Celtes et des Germains, 1818,
1 O Heer Pflanzen des Pjatiibauien, \j. ao, f - > » . . .
k S o rd d i: s'utle piante délia torbwra di Lagozza, p. 31
3 H66r l* Cn Sordôllij L c*
4’. Nyary, r é f e P ® ' » ' o f chinese botanical works, p. 7 et 8 .
5 . Rretschneider, f f i d y ^ f f i I f f . j origines indo-européenne.p eA. 2 ,
6. Rretschneider, /. c . ; Ad. Naturaesch, 1 , p. 7 7 ; Pickering,
v o l 1, p. 3 2 8 ;
Chroml. Notts mss. sur les noms basques; / G h m / c e y ,
è i Î j U , dans dc/c. Soc. philolog., 1- mars 1869.
7 . Neiiiuich, Lexicon, p. 1492.
fe
»