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de cet arbre, de la famille des Guttifères, dont le fruit est considéré
comme un des meilleurs qui existent. Il exige un climat
très chand, car Roxburgh n’ a pas pu l ’obtenir au delà du 23“ 1/2
degré de latitude dans l’Inde fe et transporté à la Jamaïque, il n’a
donné que des fruits médiocres On le cultive dans les îles de
la Sonde, la péninsule malaise et à Geylan.
L ’espèce est certainement spontanée dans les forêts des îles
de la Sonde ** et de la péninsule malaise Parmi les plantes cultivées,
c’est une des plus locales, soit pour l ’habitation originelle,
soit dans la culture. Il est vrai qu’elle appartient à l ’une de ces
familles où l ’aire moyenne des espèces est le plus restreinte.
Abricotier d’Amérique. — Mammea americana, Jacquin.
De la famille des Guttifères, comme le Mangostan, cet arbre
exige aussi beaucoup de chaleur. Les Anglais l’appellent Mamey
ou Mammee. Quoique fort cultivé dans les Antilles et dans les
parties les plus chaudes du Venezuela fe on ne l’a guère transporté
ou il n’a pas réussi en Asie et en Afrique, si l’on en juge
par le silence de la plupart des auteurs.
' Il est certainement indigène dans les forêts de la plupart des
Antilles **. Jacquin l’indique aussi sur le continent voisin, mais je
n’en vois pas de confirmation chez les auteurs modernes.
La meilleure figure publiée est celle de la F lo re des Antilles de
Tussac, 3, pl. 7, à l’occasion de laquelle l ’auteur donne beaucoup
de détails sur l ’emploi du fruit.
Gombo, — Hibiscus esculentus, Linné.
Les fruits, encore jeunes, de cette Malvacée annuelle sont un
des légumes les plus délicats des pays tropicaux. La Flore des
Antilles de Tussac contient une belle planche de l ’espèce et
donne tous les détails qu’un gourmet peut désirer sur la manière
de préparer le caloulou, si cher aux créoles des îles françaises.
, Lorsque j ’ai essayé autrefois ’ de comprendre d’où vient cette
plante, cultivée dans l ’ancien et le nouveau monde, l’absence de
tout nom sanscrit et le fait que les premiers auteurs sur la flore
indienne ne l ’avaient pas vue spontanée m’avaient fait écarter
Thypothèse d’une origine asiatique. Cependant la flore moderne
, 1. Royle, III. Himalaya, p. 133, et Roxburgh, Flora indica, 2, p. 618.
2. Mac-Fadyen, Flox-a of Jamaica, p. 134.
3. Rumphius, Amboin., 1, p. 133; Miquel, Plantæ Jtinghun., 1, p. 290;
Flora indo-batava, 1, part. 2, p. 506.
4. Hooker, Fl. of british India, 1 p. 260.
5. Ernst, dans Seemann, Journal of botany, 1867, p. 273; Triana et Planchón,
Prodr. fl. Novo-Granat., p. 285.
fe Sloane, Jamaica, 1. p. 123; Jacquin, Amer., p. 268; Grisebach, Fl. of
brit. W. India, p. 118.
7. A. de Candolle, Géogr. bot. raisonnée, p. 768.
de l’Inde anglaise ‘ l’ayant indiquée comme « probablement
native d’origine », j ’ ai dû faire de nouvelles recherches.
Quoique l’Asie méridionale ait été bien explorée depuis trente
ans on ne cite aucune localité dans laquelle le Gombo serait
spontané ou quasi spontané. Il n’y a même pas d indice d une
culture ancienne en Asie. G’est donc entre 1 Afrique et 1 Amérique
qu’il faut hésiter.
La plante a été vue spontanée aux Antilles par un bon observateur
■ mais ie ne découvre aucune assertion semblable venant
d ’un autre botaniste, soit pour les îles, soit pour le conimenl
américain. Le plus ancien auteur sur la Jamaïque Sloane
n’avait vu l’espèce qu’à l’état de culture. Marcgmf la v a it
observée dans les plantations du Brésil, et comme il mentionne
un nom du Congo et d’Angola, Quillobo, dont les Portugais
avaient fait Quingombo, l’origine africaine se trouve par cela
même indiquée. , i
MM Schweinfurth et Ascherson ^ ont vu la plante spontanée
dans la région du Nil, en Nubie, Kordofan, Sennaar, Abyssmie
et dans le Bahr-el-Abiad, où on la cultive, il est vrai, D autres
voyageurs sont mentionnés pour des échantillons recueillis en
Afrique fe mais on ne dit pas si les plantes étaient cultivées ou
spontanées et loin des habitations. Nous serions toujours dans
le doute si MM. Flückiger et Hanbury ’ n’ avaieiB fait une découverte
bibliographique qui tranche la t" J.PP® •
lient le Gombo Bamyah ou Bàmiat, et Abul-Abbas-Elnabati, qui
avait visité l ’Egypte bien avant la découverte de 1 Amérique, en
4216, a décrit très clairement le Gombo, cultive alors par les
^ ? n L T ? i ’origme, certainement africaine, il ne semble pas que
l ’espèce ait été cultivée dans la basse Egypte avant l ’époque de
la domination arabe. On n’en a pas trouvé de preuve dans les
monuments anciens, quoique Hosellmi mt cru reconnaître la
plante dans une figure, qui en est bien différente, selon U n / r .
L ’existence d’un seul nom dans les langues modernes te lin de ,
d’après Piddington , appuie l ’idée d’une propagation vers
l ’Orient depuis Tère chrétienne.
^figne. — Vitis vinifera, Linné.
L a vigne croît spontanément dans 1 Asie occidentale temperee,
1. Flora of british India, 1, p. 343.
2. Jacquin, Observationes, 3, p. 11.
3. Sloane, Jamaica, 1, p. 223. L Marco-raf Hist. plant., p. 32, avec figures. , t ScfoTCiofiirth Ik in h L o n ; AuftàUung. p. 265, sous le uom dA b e lmosc
lius, , à J . Jl çx(\^
R niivor Flora of tropical Africa.^ 1, p* 207. «r,.. , j ■ 4.- 7 Fttckigei- et Hanbiry , Drogues, trad, franç,, t , p, 182, U description
.e s td a n s E^n Baithar, trad. de S o n d / e im e r , 1, p. 118.
8. Unger, Die Pflanzen des alten Ægyptens, p. 50.
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