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Probablement, l ’espèce est originaire de la région comprise
entre 1 Espagne et la Grèce, peut-être aussi d’Algérie ‘ , et une
culture, pas très ancienne, l ’a propagée dans l ’Asie occidentale
Gesse. Lathyrus sativus, Linné.
Legumineuse annuelle, cultivée dans le midi de l’Europe
depuis un temps fort ancien, comme fourrage et accessoirement
pour 1 ^ graines Les Grecs la nommaient Lathyros ^ et les
occidentale
temperee et meme dans 1 Inde septentrionale ^ mais elle n’a
ï n u J Z f f i f présumer que la
culture n en est pas tres ancienne dans ces régions.
Presque toutes les flores du midi de l ’Europe et d’Algérie
comme cultivée et presque spontanée, ra re ment,
et pour quelques localités seulement, comme spontanée.
difficulté de reconnaître la spontanéité quand
1 s agit d une espece souvent mélangée avec les céréales et qui
ou se répand à la suite des cultures. M. de
W t in rp cn h” " J ‘ndigenat en Grèce fe C’est une assez
foite présomption que dans le reste de l ’Europe e ten Algérie
la plante est sortie des cultures. c i guiie
P ® paraissent en sens contraire pour l’Asie
occidentale Les auteurs mentionnent en effet des localités assez
fosquelles l ’agriculture joue un rôle moins conré
coí? ¿ d ? ?«T H Ledebour ® a vu des échantillons
récoltés dans le desert pres de la mer Caspienne et dans la province
de Lenkorar. G.-A. Meyer Me confirme pour Lenko?an.
Baker, dans la flore de 1 Inde, après avoir indiqué l ’espèce
comme répandue çà et là dan^^es provinces septentrionales
ajoute « souvent cultivée », d ’où l ’on peut croire qu’il la regardé
comme indigene au moins dans le nord. M. Boissier n’affirme
fîoTe d’O r S ^ o localités de Perse qu’il mentionne dans sa
En somme, je regarde comme probable que l ’espèce existait
ayant d etre cultivée, dn midi du Caucase ou de la mer Caspienne
jusqu au nord de PInde, et qu’elle s’est propagée vers
i r a ë l e / l é r é r i t o ' “ " mélangée peut-être
1. Munby, Catal.
2. Theophrastes, Hist. plant., 8, c. 2, 10.
Loluineila, De re rustica, 2, c. 10; Pline 18 e n
/ ted 3; Hooker, Fl. brit. India, 2, p. 178.
ri bibl. Aller/c. v o l . , 1.
6. Piddington, Index.
d. attisch. Ebene, p. 476; Nutzpflanzen Griechen-
/ Ledebour, Flora rossica, 1, p. 681.
i'a fe - 'f - .Me y e r , Verzeichniss, p 148.
10. Boissier, Fl. orient., 2, p. 606.
Gesse Ochrus.
de Candolle.
- Pisum Ochrus, Linné. — Lathyrus Ochrus,
Cultivée comme fourrage annuel en Catalogne, sous le nom
de Tapisots fe et en Grèce, particulièrement dans l’île de Crète,
sous celui de Ochros fe mentionné dans Théophraste fe mais
sans la moindre description. Les auteurs latins n’en parlent
pas, ce qui fait présumer une culture locale et rare dans l’antiquité.
L ’espèce est certainement spontanée en Toscane fe Elle paraît
l ’être aussi en Grèce et en Sardaigne, où elle est indiquée dans
les haies ®, et en Espagne, où elle croît dans des lieux incultes fe
mais, quant au midi de la France, à l’Algérie et la Sicile, les
auteurs ne s’expliquent pas sur la station ou indiquent ordinairement
les champs et les terrains cultivés. Vers l ’Orient, on
ne connaît pas la plante plus loin que la Syrie où probablement
elle riest pas spontanée.
La belle planche publiée par Sibthorp, Flora græca, t. 689,
fait penser que l ’espèce mériterait d’être cultivée plus souvent.
Fenu grec. — T r i g o n e l l a F oe n u m - g r æ c u m , \ A u n é .
La culture de cette Légumineuse annuelle était fréquente chez
les anciens, en Grèce et en Italie comme fourrage de printemps
ou comme donnant des graines officinales. Abandonnée
presque partout en Europe, notamment en Grèce fe elle continue
en Orient et dans l’Inde ‘ fe où probablement elle remonte
à une époque très ancienne, et dans toute la région du Nil “ .
L ’espèce est spontanée dans le Punjab et le Gachemir dans
les déserts de la Mésopotamie et de la Perse 'fe et dans l’Asie
Mineure où cependant les localités indiquées ne paraissent pas
assez distinctes des terrains cultivés. On l ’indique aussi dans
plusieurs endroits de l’Europe méridionale, comme le mont
Hymette et autres localités de Grèce, les collines au-dessus de
Bologne et de Gênes, quelques lieux incultes en Espagne ; mais
1. Willkomm et Lange, Prodr. Fl. hisp., 3, p. 312.
2. Lenz, Bot. d. Alterth., p . 730; Heldreich, Nutzpfl. Griechenl. p. 72.
3. Lenz, 1. c.
4. Caruel, Fl. tosc., p. 193; Gussone, Sijn. fl. sic. ed. 2.
5. Boissier, fl. orient. 2, p . 602; Moris, fl. sardoa, 1, p . 582.
6. Willkomm et Lange, / . c.
7. Boissier, l. c.
8. Th eop hra s te s ,//¿5/pZan /., 8, c . 8; Golumella, De re rust., 2, c. 10;
Pline, Hist., 18, c. 16.
9. Fraas, Syn. fl. class., p. 63; Lenz, Bot. d. Alterth., p. 719.
10. Baker, dans Hooker, Fl. brit. Ind., II, p. 57.
11. Schweinfurth, Beitr. z. Fl. Æthiop. p. 258.
12. Baker, l. c.
13. Boissier, Fl. orient. II, p. 70.
14. Boissier, ibid.
15. Sibthorp, Fl. græca, t. 766; Lenz, l. c; Bertoloni, Fl. ital., 8, p. 250 ;
Willkomm et Lange, Prodr. fl. hisp., 3, p. 390.
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