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60 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
Les deux plantes sont très différentes, surtout par la fleur.
L ’une est une Aracée, l ’autre une Nymphéacée; l'une est de la
classe des Monocotylédones , l ’autre des Dicotylédones. Le
Nelumbium, originaire de l ’Inde, a cessé de vivre en Egypte, tandis
que la Colocase des botanistes modernes s’est conservée. S ’il y a
eu confusion chez les auteurs grecs, comme cela paratt probable
il faut l’expliquer par le fait que le Colcas fleurit rarement, du
moins en Egypte. Au point de vue de la nomenclature botanique
il importe peu qu’on se soit trompé jadis sur les plantes
qui devaient s’appeler Colocase. Heureusement, les noms scientifiques
modernes ne s’appuient pas sur les définitions douteuses
des anciens, et il suffît de dire aujourd’hui, si l ’on tient aux
étymologies, que Colocasia vient de Golcas, à la suite d ’une
erreur.
Alocase à grande racine. — A l o c a s i a m a c r o r r h i z a Schott
— A r u m m a c r o r r h i z u m , Linné [ F l . Z e y l . , 327).
Cette Aracée, que Schott rapportait tantôt au genre Colocasia
et tantôt à l ’Alocasia, et dont la synonymie est bien plus compliquée
qu’il ne semble d’après les noms indiqués ci-dessus ‘ est
cultivée moins souvent que la Colocase ordinaire, mais de la
meme façon et à peu près dans les mêmes pays. Ses rhizomes
atteignent la longueur d’un bras. Ils ont une saveur âcre bien
prononcée, qu il est indispensable de faire disparaître au moyen
de la cuisson.
Les indigènes d’O-Taïti la nomment A p é et ceux des îles des
Amis fe A Geylan, le nom vulgaire est H a h a r a , d’après
Ihwaites . Elle a d autres noms dans rarchipel indien* ce qui
tait présumer une existence plus ancienne que les peuples
actuels de ces régions.
La plante paraît sauvage surtout dans l ’île d’O-Taïti fe Elle
1 est aussi à Geylan, d’après M. Thwaites, qui a herborisé longtemps
dans cette île. On l ’indique encore dans l ’Inde ® et même
en Australie ®, mais sans affirmer la qualité de plante sauvage
toujours difficile à établir pour une espèce cultivée au bord des
ruisseaux et qui se propage par caïeux. En outre, elle est quel-
quetois confondue avec le C o l o c a s i a i n d i c a Kunth, qui végète de
la même manière, qu’on trouve çà et là dans les cultures, et qui
se voit spontanée ou naturalisée, dans les fossés ou les ruisseaux
de lAsie méridionale, sans que son histoire soit encore
bien connue.
9* Monographiæ Phanerogarum, 2, p. 502.
i ' TbSn r i msularum Oceani australis, p. 58.
/ Ihwaites, Faam./ZanZ. ZeyZ., 336. ^
/ Nadeaud, Enum. des plantes indigènes, p. 40 «b. Engler, l. c. / > n
6. Bentham, Flora austral., 8, p, 155.
IGNAMES
K o n ia k . — Amorphophallus Konjak, G. Koch. — Amorpho-
'nhrillus Jiivieri, du Hieu, var. Konjak, Engler
Tp Koniak cultivé en grand par les Japonais, et sur lequel
|p Dr Vidal a donné des détails agricoles très complets dans le
Bulletin de la Société d'acclimatation de juillet 1877, est une
niante bulbeuse de la famille des Aracees. EUe est conside/ee par
M En©kr comme une variété de l’Amorphophallus Riyieri, de
rocMncSne dont les journaux d’horticulture ont donne plusieurs
fiffures depuis quelques années fe On peut la cultiver dans le
l ’ETirope, à la manière des Dahlias, comme une sorte de
curiosité • mais, pour apprécier la valeur comestible des bulbes,,
il faudrait leur faire subir la préparation au lait de chaux, usiten
p a r i l t Japonais, et s'assure*!- du produit en fécule pour uue
' " m fedë lfe ffi pas de preuve que la plante du Japon soit sauvage
dans le pays. I lle suppose d’après le
oui est dit-il, Konniyakou ou Yamagonmyakou, Yama signi
L u t montagne MM. Franchet et Savatier'* n ont vu la plante
nue dans les jardins. L a forme cochinchinoise, qu on croit de la
E r e Sp è c ë , est venue par les jardins, sans qu’on puisse afflr-
mer qu’elle soit sauvage dans le pays.
I g n am e s . - Dioscorea s a t i v a , D . B a t a t a s , D . j a p ó n i c a et
^■Leirignames, plantes monocotylédones, de la f “ n + . d /
Ditoscorées constituent le genre Dio s c o r ea , dont 1/ bo anis es
ont décrit à peu près deux cents espèces, répandues dans tous les
Davs intertropicaux ou subtropicaux. Elles ont ordinairement
L I rh izome s , c’est-à-dire des tiges ou ramifications de souterraines,
plus ou moins charnues, qui gro/issent quand la
narbe aérienne et annuelle de la plante est près de finir fe Plu-
L u r s espèces sont cultivées en divers pays pour ces rhizomes
farineux, qu’on mange cuits, comme les pommes de terre
La distinction botanique des espèces a toujours offert des difü-
c u r L parce que les fleurs mâle? et femelles sont p r des individus
différents et que les caractères à tirer des rhizoïnes et du
bas des tiges aériennes ne se voient pas dans K ® / ^ rb ie r s Le
dernier travail d’ensemble est celui de Kunth , qui date de 18dO.
H devrait être revu, à cause des nombreux échantillons rapportes
par les voyageurs depuis quelques années. Heureusement, lors
1 Eneler dans DC. Monogr. Phaner., vol. 2, 313. , . . .„uq
2 ! Gafdeiler's Chronicle, 1873, p. 610; Flore des serres et jardins, t. 19o8,
1959 ; Hooker, Bot. mag., t. 6195. . „
3. Franchet et Savatier, Enum. plant. Japomæ,2,y. 7.
h M Sao-ot, Bull, de la Soc. bot. de France, 1871, p . 306, a tres Dien
décrit la m r i i è r e de végéter et la culture des igname s , telle qu il les a ohseivées
à Cayenne.
5. Kunth, Enumeratio, vol. 5.
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