nant à Kew. Comme les Arabes cultivent beaucoup la Fève, elle
se rencontre peut-être accidentellement hors des cultures. Il ne
faut pas oublier cependant que Pline (1.18, c. 12) parle d’une Fève
sauvage en Mauritanie; mais il ajoute qu’elle est dure et qu’on
ne peut pas la cuire, ce qui fait douter de l’espèce. Les botanistes
qui ont écrit sur l ’Egypte et la Gyrénaïque, en particulier
les plus récents \ donnent la Fève pour cultivée.
Cette plante est seule à constituer le genre Faba. On ne peut
donc invoquer aucune analogie botanique pour présumer son
origine. G’est à l’histoire de la culture et aux noms de l ’espèce
qu’il faut recourir si l’on veut deviner le pays où elle était anciennement
indigène.
Mettons d’abord de côté une erreur qui venait d’une mauvaise
interprétation des ouvrages chinois. Stanislas Julien avait cru
que la fève était une des cinq plantes que l ’empereur Ghin-Nong,
il y a 4600 ans, avait ordonné de semer en grande solennité
chaque année Or, d’après le D‘’ Bretschneider qui est entouré
à Peking de toutes les ressources possibles pour savoir la
vérité, la graine, analogue à une fève, que sèment les empereurs
dans la cérémonie ordonnée est celle du Soja (Dolicho Soja), et
la Fève a été introduite en Ghine, de l’Asie occidentale, un siècle
seulement avant Fère chrétienne, lors de l’ambassade de Ghang-
Kien. Ainsi tombe une assertion qu’il était diffìcile de concilier
avec d’autres faits, par exemple avec l’absence de culture ancienne
de la Fève dans l’Inde et de nom sanscrit, ou même de
quelque langue moderne indienne.
Les anciens Grecs connaissaient la F è v e , qu’ils appelaient
Kuamos et quelquefois Kuamos de Grèce, Kuamos ellenikos, pour
la distinguer de celle d’Egypte, qui était la graine d'une espèce
aquatique toute différente, le Nelumbium. h ' Iliade parle déjà
de la Fève comme d’une plante cultivée », et M. Yirchow en a
trouvé des graines dans les fouilles faites à Troie Les Latins
l’appelaient Faba. On ne trouve rien dans les ouvrages de Théophraste,
Dioscoride, Pline, etc., qui puisse faire croire que la
plante fût indigène en Grèce ou en Italie. Elle y était anciennement
connue, puisque dans le vieux culte des Bomains on devait
mettre des fèves dans les sacrifices le jour de la déesse. Garna,
d’où le nom de F a b a r ix calendæ ®. Les Fabius tiraient peut-être
leur nom de Faba, et le chapitre XII du livre 18 de Pline
montre, à n’en pouvoir douter, le rôle ancien et important de la
fève en Italie.
1. Schweinfurtli et Ascherson, Aufzählung, p. 236 ; Rohlfs, Kufra, un
vol. in-8o.
2.' Loiseleur-Deslongchamps, Considérations sur les céi'éales, part. 1,
p. 29.
3. Bretschneider, On study and value o f chinese bol. wox'ks, p. 7 et 13.
i. Iliade, 13, v. 389.
5. Wittmack, Sitz, bericht Vereins, Brandenb., 1879.
6. Novitius Dictionnaidum, au mot F a b a . ■
H
FÈVE
specif/ues .Plus ieuisgrames , ae haricots différents (Phae
S T e + t r ë o r i en sanscrit, et F a ia , en
i K + i ; M . ri" £ ” =
gat is. M. Heer „ millimètres de longueur, tandis que celle
de la même petite fève, qu’il dit
lation pauvre J nrêtres On sait que les superstitions
T f f S e r S n t T ë s i r / T S a r q u e et Slodore de Sicile ont
2 i t f% a n 7 e n , 7 e r T ^ ^ ^ ^
s! Vevvin, mude Reynie© Economie des E g y p tjn s
L P lan t f f i t j n f f i g j P d alten Ægxyptens, p. 64; Will
: E U S i e , 'm k o i r e , traduction de Larcher, vol. 2, p. 32.