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la forme Hammez », il n’est pas probable que le Ketsech des
Juifs fut la même plante. Ges détails me font soupçonner que
l’espèce était inconnue aux anciens Egyptiens et Israélites.
Elle s’est peut-être répandue chez eux de Grèce ou d’Italie,
vers le commencement de notre ère.
L ’introduction a été plus ancienne dans l ’Inde, car on connaît
un nom sanscrit et plusieurs noms, analogues ou différents,
dans les langues modernes fe Bretschneider ne mentionne pas
l’espèce en Chine.
Je ne connais aucune preuve de Fancienneté de la culture en
Espagne ; cependant le nom castillan Garbanzo, usité aussi par
les Basques sous la forme Garbantzua et en français sous celle
de Garvance, n’étant ni latin ni arabe, peut remonter à une date
plus ancienne que la conquête romaine.
Les données botaniques, historiques et linguistiques s’accordent
à faire présumer une habitation antérieure à la culture
dans les pays au midi du Caucase et au nord de la Perse. Les
Aryens occidentaux (Pélasges, Hellènes) ont peut-être introduit
la plante dans l’Europe méridionale, où cependant il y a quelque
probabilité qu’elle était également in d i/n e . Les Aryens
orientaux l’ont portée dans l ’Inde. La patrie s’étendait peut-être
de la Perse à la Grèce, et maintenant l’espèce n’existe plus que
dans les terrains cultivés, où l’on ne smt pas si elle provient de
pieds originairement sauvages ou de pieds cultivés.
L u p in . — Lupinus albus, Linné.
Les anciens Grecs et Bomains cultivaient cette Légumineuse
pour l’enfouir, comme engrais vert, et à cause des graines, qui
sont bonnes pour nourrir les boeufs et dont l’homme fait aussi
usage. Les expressions de Théophraste, Dioscoride , Gaton ,
Yarron, Pline, etc., citées par les modernes, se rapportent à la
culture ou aux propriétés médicales des graines et n’indiquent
pas s’il s’agissait du Lupin à fleurs blanches {L. albus) ou de
celui à fleurs bleues {L. hirsutus), qui croît spontanément dans
le midi de l ’Europe. D’après Fraas® ce dernier est cultivé aujourd’hui
dans la Morée ; mais M. de Heldreich » dit que dans TAttique
c’est le L. albus. Gomme en Italie on cultive depuis longtemps
celui-ci, il est probable que c’est le Lupin des anciens. On le cultivait
beaucoup dans le xvi® siècle, surtout en Italie fe et de
TEcluse constate l’espèce, car il la nomme Lupinus sativus albo
flore fe L ’ancienneté de la culture en Espagne est indiquée par
1. Rauwoif, Fl. orient., n. 220; Forskal, FL ægypt., p. 81; Dictionnaire
français- bex'bère.
2. Roxburgh, Fl. ind., 3, p. 324 ; Piddington, Index.
3. Voir Fraas, Fl. class., p. 51 ; Lenz, Bot. der Alten, p. 73.
4. Heldreich, Nutzpflanzen Gxdechenl., p. 69.
5. Olivier de Serres, Théâtre de Vagric., éd. 1529, p, 88.
6. Clusius, Historia plant., 2, p. 228.
Texistence de quatre noms vulgaires différents, s u i v / t les provinces
; mais la plante y existe seulement à l’état cultivé ou presque
spontané, dans les champs et les endroits s / lo n n e u x .
En Italie, Tespèce a été indiquée, par Bertoloni, sur les collmre
de Sarzane. Gependant M. Caruel ne pense pas qu’elle y soit
spontanée, non plus que dans d’autres localités de la péninsule
fe Gussone ® est très affirmatif pour la Sicile. 11 indique la
plante • « sur les collines arides et sablonneuses, et dans les
prés (in herbidis) ». Enfin Grisebach » Ta trouvée dans la Turquie
d’Europe, près de Buskoï, et d’Urville fe en ab o n d / c e ,
dans des bois près de Gonstantinople. Castagne le comirme
dans un catalogue manuscrit que je possède. M. Boissier ne cite,
aucune localité pour l’Orient ; il n’est pas question de l espere
dans TInde, mais des botanistes russes l’ont recueillie au midi
du Gaucase, sans que l’on sache si c’était bien dans des conditions
de spontanéité fe On découvrira peut-être d’autres localités
entre la Sicile, la Macédoine et le Caucase.
T e r m i s . ---ZM+mws rermfr, Forskal. ^
On cultive beaucoup en Egypte, et même dans île de Crete,
cette espèce de Lupin, si voisine du L . albus qu on a proposé
quelquefois de les réunir fe La différence la plus apparente est
que la fleur du Termis est bleue dans sa partie supérieure. La
tige est plus haute que dans le L. albus. On fait usage des graines,
comme de celles du Lupin ordinaire, après les avoir tait
macérer, à cause de leur amertume.
Le L. Termis est spontané dans les sables et sur les coilines
en Sicile, en Sardaigne et en Gorse « ; en Syrie et en Egypte, suivant
M. Boissier mais, selon MM. Schweinfurth et / h e r s o n .
WXXV.Z. X,... ____ Igyptiens,
tillon ni figure. Wilkinson »® se borne à dire qu’on Ta trouve
dans les tombeaux. , ,
Aucun Lupin n’est cultivé dans TInde et n a de nom en sanscrit;
on en vend de^s graines dans les bazars sous le nom de
Tourmus (Boyle, 7/ / . ,p . l94).
1. Willkomm el Lange, Fl. hisp., 3, p. 466.
2. Caruel, Fl. toscana, ip. 136.
3. Gussone, Flox'æ siculæ synopsis, ed. 2, vol. 2, p. 2 bO.
4. Grisebach, Spicil. Fl. nimel., p. H .
5. D’üiwille, Enum., p. 86.
6. Ledebour, El. ross., 1, p. 510.
7. Caruel, Fl. tosc., p. 136. o .j a -, nor
8. Gussone, Fl. sic. syn., 2, p. 267; Mons, Fl. Sardoa, 1, p. 59b
9. Boissier, Fl. orient., 2, p. 29
10. Schweinfurth et Ascherson, Aufzahlung, etc , p. 2ffi.
11. Schweinfurth, Plantæ nilot. a Hartmann coll., p. b.
12. Unger, Pflanzen d. ait. Ægypten., p. 6ffi o /ma
13. Wilkinson, Manners and customs o f ancient Egyptians, 2, p. lOa.
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