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holanum tuberosum dans des circonstances telles qu’il ne me
restât aucun doute qu’il fût indigène; je déclare même que je ne
crois pas davantage à la spontanéité d’autres individus rencontrés
de loin en loin sur les Andes extra-chiliennes et regardés
jusqu ici comme en étant indigènes. »
D’un autre côté, iM. Ed. André ^ a recueilli, avec beaucoup de
soin, dans deux localités élevées et sauvages de la Colombie et
dans une autre près de Lima, sur la montagne des Amancaes,
des échantillons qu il pensait pouvoir attribuer au iS. tuberosum.
M André a eu 1 obligeance de me les prêter. Je les ai comparés
attentivement avec les types des espèces de Dunal dans mon
herbier et dans celui de M. Boissier. Aucun de ces Solanum à
mon avis, n’appartient au N'. tuberosum, quoique celui de La
Union, près du fleuve Gauca, s ’en rapproche plus que les autres
Aucun, et ceci est encore plus certain, ne répond au immite,
de Dunal. Ils sont plus près du S. Colombianum. du même
auteu^r, que du tuberosum ou de \immite. L ’échantillon du mont
üuindio présenté un caractère bien singulier. Il a des baies
ovoïdes et pointues
Au Mexiqu/ les Solanum tubéreux attribués au tuberosum,
ou, selon M. Hemsley , à des formes voisines, ne paraissent pas
pouvoir etre considérés comme identiques avec la plante culti-
vee. Ils se rapportent au iS. Fendleri, que M. Asa Cray a considéré
d abord comme espèce propre et ensuite ' comme une
lorme du A. tuberosum ou du. S. verrucosum.
Nous pouvons conclure de la manière suivante •
U La pomme de terre est spontanée au Chili, sous une forme
qui se voit encore dans nos plantes cultivées.
2° H est très douteux que l ’habitation naturelle s’étende ius-
qu au Pérou et à la Nouvelle-Grenade.
3° La culture était répandue; avant la découverte de l ’Amérique,
du Chili a Nouvelle-Grenade.
4« Elle s’était introduite, probablement dans la seconde moitié
i l l E p ’ 1 “ " H partie des Etats-Unis appelée aujourd’hui
Virginie et Caroline du Nord.
3® Elle a été importée en Europe, de 1580 à 1585, d ’abord
ë e V a T e ig ë Z ® V h g ïn t 7 " “ ' ‘ ® P®® des voyages
1. André, dans Illustration horticole, 1877, p. 1 1 4 .
pas encore connue dans les S. Colombianum
3. Hemsley, L e .
L Asa Gray, Sijnoptical flora o f N. Am., II, p 227
r i r i n successive dans différentes parties de FEurone voir •
Clos, Quelques documents sur l’histoire de la pomme de terre in 8 ’ T s ï '
dans Journal d’agnc. pratiq. du midi de la France ’ ’
Les racines de cette plante, renflées en tubercules, ressemblent
aux Pommes de terre, d’où il est résulté que les navigateurs du
XVI® siècle ont appliqué le même nom à ces deux espèces très
différentes. La Batate est de la famille des Convolvulacées, la
Pomme de terre de celle de Solanées ; les parties charnues de la
première sont des racines, celles de la seconde des rameaux
souterrains fe
La Batate est sucrée, en même temps que farineuse. On la cultive
dans tous les pays intertropicaux ou voisins des tropiques,
plus peut-être dans le nouveau monde que dans rancien
Son origine est douteuse d’après un grand nombre d’auteurs.
De Humboldt fe Meyen Boissier fe indiquent une origine américaine;
Bojer ®, Ghoisy fe etc., une origine asiatique. L a même
diversité se remarque dans les ouvrages antérieurs. La question
est d’autant plus difficile que les Convolvulacées sont au nombre
des plantes les plus répandues dans le monde, soit depuis
des époques très anciennes, soit par l ’effet de transports modernes.
En faveur de l’origine américaine, il y a des motifs puissants.
Les 15 espèces connues du genre Batatas se trouvent toutes en
Amérique, savoir 1 1 dans ce continent seul et 4 à la fois en Amérique
et dans l’ancien monde, avec possibilité ou probabilité de
transports. La culture de la Batate commune est très répandue
en Amérique. Elle remonte à une époque reculée. Marcgraff ® la
cite pour le Brésil, sous le nom de Jetica. Humboldt dit que le
nom Camole vient d’un mot mexicain. Le mot de Batatas (d’où
par transposition erronée on a fait Potatoe, pomme de terre) est
donné pour américain. Sloane et Hughes ^ parlent de la Batate
comme d’une plante très cultivée, ayant plusieurs variétés aux
Antilles. Ils ne paraissent pas soupçonner une origine étrangère.
Clusius, qui l ’un des premiers a parlé de la Batate, dit en avoir
mangé dans le midi de l ’Espagne, où l ’on prétendait avoir
reçue du nouveau monde ^fe II indique les noms de Batatas, Camotes,
Amotes, Ajes ^fe qui étaient étrangers aux langues de
1. Turpin a publié de bonnes figures qui montrent clairement ces faits,
Voy. Mémoires du Muséum, in-4, vol. 19, pl. 1, 2 et 5.
2. Le D® Sagot a donné des détails intéressants sur le mode de culture,
le produit, etc., dans le Journal de la Société d ’hortic. de France, vol. 5,
2® série, p. 450-4.58.
3. Humboldt, Nouv.-Fspagne, éd. 2, vol. 2, p. 470.
4. Meyen, Grundrisse Pflanz. geogr., p. 373.
5. Boissier, Voyage botanique en Espagne.
.6. Bojer, Hort. maurit., p. 225.
7. Ghoisy, dans Prodromus, 9, p. 338.
S. Marcgraff, Bres., p. 16, avec fig.
9. Sloane, Hist. Jam., I, p. 150 ; Hughes, Barb. p. 228.
10. Clusius, Hist., II, p. 77.
11. Ajes était un nom de l’igname (Humb., Nouv-Fsp., 2® édit., voL 2,
p. 467, 468).
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