H i
=i i ! i .
fr
: 1
M am m e i ou M am m e i - S a p o t e . — Lucuma mammosa,
Gærtner.
Cet arbre fruitier, de l’Amérique tropicale et de la famille des
Sapotacées, a donné lieu dans les ouvrages de botanique à plusieurs
méprises ». Il n’a pas encore été figuré d’une manière
complète et satisfaisante, parce que les colons et les voyageurs
le croient trop connu pour en envoyer des échantillons bien
choisis, qu’on puisse décrire dans les herbiers. G’est du reste une
négligence assez fréquente lorsqu’il s ’agit de plantes cultivées.
Le Mammei est cultivé aux Antilles et dans certaines ré /o n s
chaudes du continent américain. M. Sagot nous dit qu’il ne
fest pas à Cayenne, mais bien dans le Venezuela fe Je ne vois
pas qu’on l’ait transporté en Afrique ou en Asie, si ce n’est aux
îles Philippines ®. G’est à cause, probablement, de la saveur
trop fade de son fruit.
Humboldt et Bonpland font trouvé sauvage dans les forêts
des missions de l’Orénoque ». Tous les auteurs l’indiquent dans
les Antilles, mais comme cultivé, ou sans affirmer qu’il soit
spontané. Au Brésil il est uniquement dans les jardins.
S a p o t i l l i e r — Sapota Achras, MiBer.
Le fruit du SapotiDer est le plus estimé de la famille des S a potacées
et l ’un des meilleurs des régions iptertropicales. Une
Sapotille plus que mûre, dit Descourtilz dans sa flore des Antilles,
est fondante et offre les doux parfums du miel, du jasmin
et du muguet. L ’espèce est très bien figurée dans le Botanical
phius et Bheede, mais personne ne doute de son origine américaine.
Plusieurs botanistes Font vue à l ’état spontané dans les forêts
de l’isthme de Panama, de Gampêche fe du Vénézuéla ® et peut-
être de la Trinité fe A la Jamaïque, du temps de Sloane, elle
existait seulement dans les jardins ®. D est bien douteux qu’elle
soit sauvage dans les autres Antilles , quoique peut-être des
graines jetées çà et là l’aient naturalisée jusqu’à un certain degré.
Dans les plantations, les jeunes pieds ne sont pas faciles à
élever, d’après Tussac.
1. Voir la synonymie dans Flora Uasiliensis, vol. 7, p. 66.
2. Sagot, dans Joiomal Soc. d'hort. de France, 1872, p 347.
3. Blanco, Fl. de Filipinas, sous le nom d'Ach'as Lucuma.
4. Nova genera, 3, p. 240.
5. Dampier et Lussan, daus Sloane, Jamaica, 2, p. 172; Seemann, Bot.
o f Herald, p. 166.
6. Jacquin, Amer., p. 59; Humboldt et Bonpland, Nova genera, 3, p. 239.
7. Grisebach, Flora o f brit. W. Ind., p. 399.
8. Sloane, t. c.
'■ J A u b e r g in e . — Solanum Alelongena, Linné. — Solanum escu-
^^ÏAubergine a un nom sanscrit, Vartta, et plusieurs noms que
Piddington, dans son Index, regarde comme à la fois san/rDs
et bengalis, tels que Bong, Bartakou, Mahoti, Bm goli Wa lich,
dans son édition de la flore indienne de Roxburgh indique
Vartta, Varttakou, Yarttaka, Bunguna, d ou i mdustam/wn^'an.
On ne peut douter, d’après cela, que 1 espece ne fut connue
dans l ’Inde depuis un temps très reculé. Bumphius 1 avait vue
dans les iardins des îles de la Sonde et Loureiro dans c / x de
la Gochinchine. Thunberg ne la m/ t ion n e f f i
quoique maintenant on en cultive plusieurs variétés dans
navs Les Grecs et les Romains n’en avaient pas connaissance,
t e L 'c u n botaniste n’en a parlé en Europe avant le commencement
du X V I I ® siècle fe mais la culture a du se
l ’Afrique avant le moyen age. Le m e d / in / a t e Ebn ™ t h a r ,
qui écrivait au xiii® siècle, en a parle, et il / t e Rhases, fl»»»
dans le ix® siècle. Bauwolf ® avait vu la p l / t e dans les jardins
d’Alep à la fin du xvi® siècle. On l’appelait Melanzana et Beden-
g i f J J .O . nom arabe, que Forskal écrit
avec fhindustani Badanjan, donne par Piddingten. Un »nd ®e
d’ancienneté dans l’Afrique septentrionale est 1 existence ^ e z le»
Berbères ou Kabyles de la province d’Alger ‘ d un nom,
jalts qui s’éloigne asssez du nom arabe. Les voyageurs modernes
ont trouvé l ’Aubergine cultivée dans toute la region du
Nil et sur la côte de Guinée fe On f a transportée en tenerique
L a forme cultivée du Solanum Melongena n a p / ete trouvre
iusqu’à présent à fé ta t sauvage, mais les botanistes s / t / s /
d’accord pour considérer les Solanum insanum, Roxburgh, f f i
S . incanum, Linné, comme appartenant à f f i !
ajoute même d’autres synonymes, conformem/t a une etude
faite nar Nees d’Esenbeck sur de nombreux échantillons . ur
le N. insanum paraît avoir été trouvé sauvage d / s p r o / n /
de Madras et à Tong-Dong, chez les Birmans. La publication
prochaine des Solanées dans la flore de l ’Inde
J . Hooker donnera probablement sur ce point des détails plus
précis.
P im e n t s . — P o i v r e d e C a y e n n e . — Capsicum.
Le genre Capsicum, dans les meilleurs o u v r / e s de
est encombré d’une multitude de formes cultivées, qu on n a
1. Dunal, Histoire des Solanum, p. 209.
2 . Ebn Baithar, trad. allemande, 1, p. 116.
3 Bauwolf, Flora orient., édit. Gronmgue, p . 2 6 . „„nie.
4‘. Dictionn. français-berbère, miblié par le
Thnnnin«T SOUS le nom de S. edule ; Hooker, Nigei Flm a, p. j t à
6Î Transactions o f the Linnean society, 17, p. 48; Baker, Flora o f Mauritius,
p. 215.
■0=8--
,