
Flodden-Field le 4 Septembre l'u S , il perdit
la vie dans cette triste journée, où périt la
plus grande partie de la noblesse écossaise.
Deux lieues plus loin je traversai Falkirk,
autre petite ville ancienne, mais animée aujourd’hui
par le commerce et les manufactures
; il y avoit une grande foire de
bestiaux ; ces foires sont renommées , et on
s’y rend de toutes les parties de l’Ecosse.
Cette ville a donné son nom à deux batailles
célèbres dans l ’histoire. La première
eut lieu le 22 Juillet 1296. Le roi d’Angleterre
, Edouard I.er, coinmandoit l’armée
anglaise ; il venoit chercher à soumettre
l’Ecosse , après que ce pays , par le talent
et la bravoure du héros Wallace , avoit
secoué le joug de l’Angleterre. Les nobles
écossais ayant à leur tête Cumming de Ba-
denoch, s’étoient retranchés devant Falkirk,
e t , quoique fort inférieurs en nombre aux
Anglais, ils comptoient sur leur ardeur à
défendre l’indépendance qu’ils vënoient de
conquérir, et attendoient l’attaque. Malheureusement
pour eux, Wallace, qui seul
auroit pu les conduire à la victoire , lassé des
contrariétés que lui faisoit sans cesse éprouver
la jalousie des plus puissans seigneurs,
Wallace s’étoit démis du commandement de
l ’armée, et 11’avoit plus sous ses ordres qu’un
petit corps de troupes dévouées à leur ancien
chef. La valeur ne put résister au nombre
, les Anglais obtinrent une victoire décisive.
Les Ecossais , repoussés du champ
de bataille, furent poursuivis avec acharnement.
« Jamais, dit Hume, les Ecossais
»> n’éprouvèrent une perte aussi considé-
» rable ; jamais , dans aucun combat, leur
» patrie ne fut plus près de sa ruine.)» Wallace
réussit, par ses lalens militaires et sa
présence d’esprit, à sauver son corps d’armée
, et à se retirer en bon ordre derrière
la petite rivière Carron. Ainsi fut conservé
un foible noyau, autour duquel devoient,
quelque temps après, se réunir de nouveaux
défenseurs des libertés de l’Ecosse.
La seconde bataille de Falkirk eut un résultat
plus glorieux pour les armes écossaises;
le 17 Janvier 1746 cette balaille fut livrée
par le Prétendant, à l’armée anglaise, commandée
par le lieutenant-général Havvîey;
l’action eut lieu dans une plaine inculte, à un
mille de la ville. Charles Edouard, après le