peut se faire une idée de la conformation de
ces glens, en voyant dans les Alpes le fond
de la vallée de S ix t, celui de la vallée de
Louech , et ces creux énormes, au pied des
Aiguilles granitiques de la chaîne centrale,
d’où partent les beaux glaciers qui descendent
dans la vallée de Chamouni. Les
Pyrenées offrent aussi des apparences semblables
dans la partie la plus élevée de cette
chaîne , et le beau cirque de Gavarnie est
aussi un glen immense.
Les montagnes d’Arran se trouvent toutes
réunies dans la partie septentrionale de l’île,
et cette région montueuse en occupe plus de
la moitié de la surface. Goatfield , la plus
élevée de toutes les sommités , est placée
vers la limite méridionale du district des
montagnes , et, en s’avançant depuis là vers
le midi, on voit les monts diminuer rapidement
de hauteur, faire place à de simples
collines, et enfin à des terreins peu élevés
qui forment la portion méridionale d’Arran.
Comme il est naturel de le supposer, la
partie la plus haute de l’île, celle du nord,
est formée de roches primitives, tandis que
le pays plat du midi appartient aux formations
plus récentes. Brodick se trotive
placé à-peu-près sur la limite entre ces deux
grandes classes de formation. Le château est
bâti sur des rochers de grès , d’argile schisteuse
, et de calcaire secondaire ; mais un
peu plus au nord commencent les schistes
micacés et les granits. Si donc 011 tire de
l’est à l’ouest une ligne passant au château^
de Brodick , on aura, par approximation ,
la limite géographique des roches primitives
et secondaires. Celles-ci occupent tout le
pays au sud de cette ligne, et les premières
tout le pays au nord, si l’on en excepte cependant
une étroite lisière, le long du rivage
à l’e s t, qui est encore secondaire.
Le centre de la région primitive est occupé
par le granit qui forme les sommités de
Goatfield , Benousli , Ceimnaceilîich , Tor-
nidneon , etc. Sa hauteur n’excède pas 4^0
toises au-dessus du niveau de la mer ; ce
massif de granit est bordé de tous côtés, et
jusqu’à moitié de sa hauteur , par un manteau
de schiste micacé et lalqueux , de chlo-
rite schisteuse, etde roche amphibolique, lequel
s’appuye sur lui et le recouvre en partie.
C’est sur le schiste micacé que paroissent